John Chen n'a pas reçu d'offre pour un rachat de BlackBerry

Par La Rédac LesMobiles - 29 juillet 2014 à 10:27
Toujours très direct dans ses déclarations lors d’interviews télévisées, John Chen a expliqué sur la chaîne d’information Bloomberg qu’il n’a pas reçu d’offres de rachat pour BlackBerry. Et il préfère que l’entreprise ait plus de valeur avant de la céder.
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Les chiffres parlent d’eux-mêmes : la méthode John Chen, qui a largement contribué à la vente de Sybase à SAP, fonctionne aussi pour BlackBerry. S’appuyer sur les fondamentaux. Couper les branches mortes. Développer des partenariats pour prendre le moins de risques possibles. Si sa base installée de smartphones ne progresse pas énormément depuis l’arrivée de ce nouveau PDG en novembre, la situation financière du groupe canadien est déjà meilleure. Ce qui aurait pu attirer des investisseurs industriels, intéressés pour racheter la marque, les brevets et les technologies. Mais ce n’est pas encore le cas.

Dans une interview accordée à Emily Chang, journaliste sur la chaîne d’information en continu Bloomberg, John Chen a avoué n’avoir reçu à l’heure actuelle aucune offre de rachat pour la société qu’il dirige, ce qu’il pense être capable d’apporter avec une probabilité de « 80 % ». Il est donc confiant, même s’il a avoué lui-même dans une interview précédente que BlackBerry était plus mal en point encore qu’il ne le croyait quand il a remplacé Thorsten Heins. Il reste encore du travail.

Cependant, même s’il préfère recréer de la valeur avant de chercher un repreneur, il est aujourd’hui dans l’obligation (légale et morale) d’examiner les offres, même si elles arrivent trop tôt vis-à-vis du planning stratégique, notamment la sortie des nouveaux produits. Rappelons que le Classic et le Passport sont en cours de finalisation pour un lancement à la rentrée prochaine. Des produits qui rappelleront de bons souvenirs à certains, du temps où BlackBerry faisait de vrais claviers pour smartphone et était leader de son marché. Un arrière-goût doux-amer pour John Chen, toujours pragmatique et réaliste : « BlackBerry ne redeviendra certainement jamais une icône ».


John Chen et les deux smartphones Passport et Classic (photo CrackBerry)

La question sur les éventuels repreneurs de BlackBerry en appelle évidemment une autre : qui aujourd’hui serait intéressé, ou en mesure, de racheter BlackBerry ? La société pèse lourd, malgré ses difficultés financières. Et la façon dont John Chen l’a assainie en 9 mois la rend plus onéreuse encore. Parmi les industriels potentiels, seuls des constructeurs chinois seraient en mesure de mettre des milliards de dollars sur la table. Or John Chen explique qu’il ne sera certainement pas possible de céder BlackBerry à un industriel chinois, tant le fabricant est présent dans certains gouvernements, notamment l’administration américaine. Il serait évidemment mal vu qu’un géant chinois comme Huawei,avec qui les relations récentes sont tendues, mette la main sur une technologie utilisée aussi bien au Capitol, à la Maison Blanche qu’au Pengaone...

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