Selon Motorola, Samsung pourrait devenir le prochain Nokia

Accordant une interview chez Forbes, Rick Osterloh, patron de Motorola, est revenu sur le retour gagnant de la marque au niveau mondial. Lors d’une interview, il n’hésite pas à écorner le leader mondial, lui prédisant de suivre le même chemin que Nokia.

La Rédac LesMobiles - publié le 12/02/2015 à 09h30

Difficile d’expliquer comment des leaders mondiaux sont capables en quelques années de perdre non seulement leur prestige, mais également leur place. Nokia en a fait les frais. BlackBerry et HTC également, même si ces deux entreprises ont fait de nombreuses concessions pour être de nouveau sur la pente ascendante. C’est le cas aussi de Sony, qui lutte pour conserver sa rentabilité. Et naturellement de Samsung dont les résultats sur 2014 ont été très décevants.

Comment expliquer cela ? La concurrence chinoise naturellement. La volonté des consommateurs devenus plus exigeants vis-à-vis des composants (internes et externes) des mobiles, notamment sur le haut de gamme. Ou simplement un orgueil qui a longtemps aveuglé le géant coréen. Ce même orgueil qui caractérisait Nokia en 2008 quand son patron annonçait haut et fort que les applications ne servaient à rien et que Symbian suffisait largement aux besoins des consommateurs. Nous savons maintenant où ces paroles ont mené l’ancien numéro 1 mondial.

Un changement de leadership tous les 7 ans ?

Le PDG de Motorola, Rick Osterloh, un patron décidément bien bavard auprès des journalistes, a accordé une interview à Forbes où il compare aussi le géant coréen à la firme finlandaise. Selon lui, Samsung suivrait actuellement le chemin de Nokia, passant de leader mondial de la téléphonie à marque has-been sur le déclin. Il estime que le cycle est de 7 ans. Nokia a été le premier. BlackBerry le second. Et Samsung serait le prochain.

Il explique que l’origine de cette chute annoncée est la prise de conscience des consommateurs vis-à-vis du prix des smartphones à plus de 600 dollars. Plus avertis, les acheteurs se tournent donc vers des marques qui offrent un meilleur rapport qualité-prix. Il se pose évidemment en tant qu’alternative à ce segment premium, même si, rappelons-le quand même, il y participe activement avec le Nexus 6.

Fort de ses excellents résultats trimestriels (+118 % de chiffre d’affaires sur la période de Noël 2014 par rapport à la même période un an auparavant, 10 millions de smartphones vendus), Motorola est en position de force. D’autant que, grâce à lui, Lenovo, son nouveau propriétaire, est devenu numéro 3 mondial. Et les deux entreprises vont profiter l’une de l’autre pour consolider leur position en Chine (Motorola vient de se relancer commercialement dans l’Empire du Milieu).

Une mémoire un peu courte

Cependant, nous trouvons que Rick Osterloh a la mémoire courte. Rappelons que Motorola était une marque leader au début des années 2000. Que l’entreprise a chuté considérablement avant d’être rachetée par Google qui a financé sa restructuration. Même si la firme de Mountain View n’a pas totalement profité de son investissement, elle a clairement participé au retour gagnant de Motorola : fin 2013 la marque proposait enfin les premiers éléments de ce qui allait devenir une gamme cohérente, après plus d’un an sans un seul lancement international.

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