Test du Sony Xperia XA : un milieu de gamme élégant et plein de ressources

Par La Rédac LesMobiles - 28 août 2016 à 12:00
Avis LesMobiles.com
Sony a décidé de repartir à zéro ou presque cette année avec les Xperia X. Au programme, des prestations premium même pour le modèle le plus modeste de la série. C'est évidemment le Xperia XA mais que faut-il attendre d'un smartphone premium à moins de 300 € chez Sony ? Réponse avec notre test.
 Test du Sony Xperia XA : un milieu de gamme élégant et plein de ressources

La branche mobile de Sony a connu des jours meilleurs mais elle compte bien se refaire une santé cette année grâce à une nouvelle stratégie. L'objectif est simple : vendre moins mais mieux. Comprenez avec de meilleures marges. Elle a pour cela réduit son offre entrée de gamme pour se concentrer sur une nouvelle série X dont tous les modèles se veulent premium malgré des positionnements bien différents. Voyons donc ce qu'il faut attendre du plus modeste : le Xperia XA.

Lancé à 299 €, le Xperia XA se présente comme un milieu de gamme à l'apparence particulièrement soignée mais à la fiche technique un peu décevante de prime abord compte tenu du prix. Pour ceux qui ne l'auraient pas en tête, en voici un rappel :

  • Android 6.0 Marshmallow + Xperia UI
  • écran HD de 5 pouces avec moteur Bravia 2 et vitre 2,5D
  • chipset MediaTek Helio P10 avec CPU octa-core 64-bit Cortex-A53 cadencé à 2 GHz et GPU Mali-T860
  • 2 Go de RAM
  • 16 Go de stockage + microSD
  • connectivités 4G / Wi-Fi / NFC / Bluetooth / GPS
  • appareil photo 13 mégapixels avec capteur Exmor RS, autofocus hybride et flash LED
  • webcam 8 mégapixels avec autofocus
  • batterie 2300 mAh
  • dimensions : 143,6 x 66,8 x 7,9 mm
  • poids : 138,8 grammes

Entre l'écran HD plutôt que Full HD et le chipset MediaTek plutôt que Qualcomm, il n'y a certainement pas de quoi faire rêver un technophile mais rentrons un peu plus dans le détail en commençant par l'habituel tour du propriétaire.

Ecran bord à bord et finitions au poil

Malgré un petit temps d'adaptation nécessaire au format inhabituellement allongé du Xperia XA, le design est sans aucun doute son principal atout. Et Sony n'a même pas eu à employer des matériaux particulièrement nobles pour nous amener à cette conclusion. L'intégralité du châssis est faite de plastique, mais de plastique bien travaillé. Nous apprécions particulièrement celui du cadre qui, en plus d'être couvert d'une peinture métallisée assez réussie, paraît très dense et solide. C'est rassurant pour les chutes ! Rien d'exceptionnel au niveau du capot mais force est de reconnaître qu'il est parfaitement intégré dans le prolongement du cadre grâce à ses extrémités arrondies. La jonction est à peine perceptible en main et c'est très agréable.

Sony Xperia XA : avant / arrière
Sony Xperia XA : gauche / droite

Nous retrouvons d'ailleurs la même chose avec la vitre avant puisqu'elle est, elle aussi, incurvée (ou 2,5D) pour suivre l'arrondi du cadre mais ce n'est certainement pas le plus remarquable de ce côté. C'est évidemment l'écran qui occupe (presque) toute la largeur. C'est particulièrement impressionnant au premier démarrage. La prise en main en bénéficie également puisque le smartphone perd ainsi en largeur. Même les plus petites mains devraient pouvoir l'agripper fermement. En contrepartie, le rangement sera plus difficile car ce que Sony rogne dans la largeur, il le ressert dans la longueur avec d'énormes bordures en haut et en bas. D'où la forme allongée évoquée plus tôt. Résultat, le smartphone dépasse systématiquement d’un bon centimètre une fois rangé dans une poche moyenne.

Sony Xperia XA : appareils photo

On peut toujours se consoler en se disant qu'il n'y aura ainsi pas besoin de le sortir pour apercevoir la LED de notification qui accompagne le haut-parleur et les différents capteurs au-dessus de l'écran mais c'est tout de même gênant. Vous remarquerez aussi que la bordure inférieure est totalement vide. Pas de haut-parleur en façade comme sur les autres Xperia X, il est ici sur la tranche inférieure avec le port microSD. Dommage mais Sony a au moins eu la présence d'esprit de le rapprocher suffisamment du coin pour éviter que l'index ou la paume de la main ne se pose dessus en paysage à condition de le prendre dans le bon sens, soit avec les boutons latéraux en haut. Comprenez les boutons pour l'alimentation, le volume et la photo que l'on trouve normalement à droite.

Sony Xperia XA : microUSB et haut-parleur

Pour finir le tour du propriétaire, notez que la prise jack est en haut et qu'une trappe est présente à gauche pour donner accès à l'emplacement nanoSIM et microSD, le capot n'étant pas amovible. Une habitude chez Sony mais nous remarquons aussi que la trappe n'est pas protégée par un joint comme c'est généralement le cas. Si vous vous demandiez si le Xperia XA était étanche, ne cherchez donc plus. Sony y a bien renoncé, sans doute pour éviter les problèmes en SAV. Vous voilà prévenus. Pas de photo dans la piscine, donc. Dommage même s'il n'en demeure pas moins élégant et parfaitement bien assemblé au final, avec en plus un appareil photo qui ne dépasse pas au dos. C'est rare par les temps qui courent...

Sony Xperia XA : trappe pour ports nanoSIM/microSD

De la HD très convaincante

L'écran du Xperia XA impressionne par ses bordures ultra-fines mais aussi par son rendu, porté par le moteur Bravia 2. La définition HD avait éveillé quelques craintes compte tenu de la diagonale de 5 pouces mais la finesse est au rendez-vous. On en oublierait presque qu'il n'est pas Full HD. Il faudra s'égarer sur une page internet non optimisée pour le remarquer. S'ajoutent à cela des couleurs relativement justes et assorties d'un bon taux de contraste. Pas de problèmes concernant la luminosité et les angles de vision non plus alors que la vitre 2,5D offre une glisse agréable. Une bonne surprise.

Sony Xperia XA : écran

Plus d'élégance et d'astuces pour la surcouche de Sony

Le bel écran du Xperia XA dévoile une nouvelle version de la surcouche de Sony associée à Android 6.0 Marshmallow. Cela se remarque dès l'écran de verrouillage. Le fond est blanc et l'horloge, bien plus imposante. Il faudra par ailleurs glisser à gauche plutôt que dans la hauteur pour arriver sur le bureau qui présente désormais des icônes circulaires et un fond d'écran plus travaillé, et surtout moins marqué Playstation. Nous trouvons cet habillage plus élégant mais c'est évidemment un avis subjectif. Notez qu'il est toujours possible de télécharger et d'installer des thèmes si vous ne le partagez pas.

Sur le plan fonctionnel, rien n'a vraiment changé si ce n'est pour les mini applications qui ont disparu. Dommage. Elles étaient tout de même pratiques. Il s'agit pour rappel des applications du gestionnaire de multitâche dont la particularité était de s'ouvrir dans des fenêtres pour permettre de faire plusieurs choses à la fois. Il faudra donc faire sans mais nous retrouvons les autres bonnes idées de Sony comme l'écran de recherche pour les applis accessible d'un glissement vers le bas sur le bureau où le fameux mode STAMINA pour optimiser l'utilisation de la batterie. Nous avons même trouvé un nouvel optimisateur de mémoire en parcourant les Paramètres.

Sony Xperia XA : écran de verrouillage Sony Xperia XA : écran d'accueil Sony Xperia XA : recherche rapide
Sony Xperia XA : ThèmesSony Xperia XA : réglages rapides Sony Xperia XA : gestionnaire de multitâche

C’est l’une des rares nouveautés de cette version. L’idée est intéressante compte tenu du peu de mémoire à disposition (2 Go pour la RAM, 16 mais 9 réels pour le stockage) mais nous n’avons pas observé de réelles différences lorsque l’option est activée. Les applications sont toujours un peu longues à charger, que ce soit au lancement ou à la reprise même si le système se montre assez réactif dans l’ensemble, mais revenons plutôt aux applications puisque plusieurs sont comme toujours préchargées en plus de celles imposées par Google pour la certification et l’accès au Play Store.

Là encore, nous retrouvons assez peu de nouveautés si ce n’est pour Video & TV Sideview qui se révèle être un bon guide TV avec des recommandations personnalisées et l’application météo dont l’habillage a été repensé pour reprendre les codes du Material Design. Mieux vaut tard que jamais. Le résultat est assez réussi mais, en contrepartie, le widget associé perd les prévisions étendues en un clic. C’est l’application complète qui s’ouvre à la place. Un peu moins pratique… Pour le reste, c’est du grand classique.

Sony Xperia XA : mode STAMINA Sony Xperia XA : optimisateur de mémoire Sony Xperia XA : Video & TV Sideview
Sony Xperia XA : Météo Sony Xperia XA : Playstation Sony Xperia XA : Movie Creator

La suite multimédia de Sony est présente au complet (Album, Musique, Vidéo) avec Movie Creator et Dessin en prime pour les plus créatifs et TrackID pour la reconnaissance musicale. L’application Playstation servira aux possesseurs d’un compte éponyme. Actualités et What’s New se chargent de vous garder dans le coup avec des news fraîches classées par thématiques pour le premier et une sélection d’applications, films et morceaux pour le second. A noter que What’s New gère également les mises à jour. S’ajoutent encore à cela Xperia Lounge et ses contenus exclusifs (mais pas très attrayants) et quelques partenariats commerciaux dont Swiftkey, AVG Protection et la Boutique Amazon.

Dans l’ensemble, la surcouche de Sony gagnerait certainement à être allégée en applications (d’autant qu’il est possible de les désactiver mais pas de les désinstaller complètement) mais la navigation reste claire et facile d’accès. Des tutoriels sont néanmoins présents en cas de difficultés.

Bonne surprises que cet Helio P10 !

Si vous êtes curieux de savoir ce que ce Xperia XA a dans le ventre avec son Helio P10 (MT6755) cadencé à 2 GHz et le Mali-T860 à deux coeurs qui va avec, c’est le moment de le découvrir avec une tournée des benchmarks pour commencer. AnTuTu lui attribue un joli 47000, le plaçant au niveau des plateformes sous Snapdragon 801… au global au moins. La précision est importante car le chipset de MediaTek pêche sur la partie graphique mais compense par le reste face à l’ancien fleuron de Qualcomm, ce que reflètent également Basemark et surtout 3DMark avec des scores respectifs d’environ 1050 points et 11000 points (Ice Storm Unlimited).

Sony Xperia XA : AnTuTu Sony Xperia XA : Basemark OS II Sony Xperia XA : 3dmark

La comparaison est en revanche moins flatteuse avec le Snapdragon 652, concurrent direct de l’Helio P10, puisqu’il arrive assez largement derrière dans tous les domaines. Dans la sphère de MediaTek, l’Helio P10 apporte de réelles améliorations depuis le MT6753 qu’il remplace en talonnant l’Helio X10 dans tous les domaines, traitement graphique compris malgré le GPU ARM (Mali-T860). Dans l’ensemble, le bilan est donc assez positif. MediaTek livre là un beau chipset milieu de gamme et cela se confirme à l’usage.

Nous n’avons rencontré aucune difficulté en lecture vidéo. Le lecteur de de Sony se révèle de plus être assez complet en termes d’options (choix de pistes audio, sous-titres, avance-rapide par paliers…) même s’il est toujours préférable d’en télécharger un autre pour palier l’absence de certains codecs non supportés nativement. C’est encore en jeu que nous avons été le plus agréablement surpris. Dead Trigger 2 s’est montré particulièrement fluide avec le profil graphique le plus élevé et de nombreux ennemis à l’écran. Nous avons également testé Angry Birds Go! avec des résultats similaires à la clé.

Sony Xperia XA : Dead Trigger 2

Avec l’Helio P10 et son bel écran, le Xperia XA promet donc de bons moments de divertissement. Son haut-parleur manque un peu de puissance mais la sortie casque permettra de contourner le problème en solo. Notre plus grand regret ira à la batterie puisque le plaisir sera de courte durée si vous ne voulez pas venir à bout de ses 2300 mAh en moins d’une demi-journée. Il faudra prévoir quelques temps morts rien que pour arriver au bout de la journée malgré le mode STAMINA.

Aussi bon en lecture qu’en capture multimédia

Côté prise de vue, le nouveau milieu de gamme ne s’en sort pas trop mal non plus grâce à son capteur frontal de 8 mégapixels et, surtout, au capteur Exmor RS de 13 mégapixels que l’on trouve au dos. Les clichés sont particulièrement propres, sans grain ni bruit visible même à l’agrandissement, et plutôt détaillés lorsque la lumière est bonne. Nous avons également apprécié les couleurs généralement fidèles et la gestion des contre-jours même s’il nous a parfois fallu recourir au HDR. Il n’y a réellement qu’en basse luminosité que nous sommes restés sur notre faim mais c’est à attendre d’un milieu de gamme.

Photo prise avec le Sony Xperia XA

Pour couronner le tout, Sony livre avec le Xperia XA son application photo habituelle et plutôt complète même si nous regrettons l’organisation éparse des réglages du mode manuel. Seule l’exposition et la balance des blancs sont contrôlables depuis le viseur. Pour la plage ISO, il faut ouvrir le menu qui regroupe les paramètres généraux en mode automatique. Passer d’un mode à l’autre se fait d’un simple glissement horizontal, avec le mode vidéo et les mini-applications (réalité augmentée, effets, etc) vers la droite également. C’est relativement intuitif.

Sony Xperia XA : Appareil photo

Tout pour le multimédia

L’approche toujours plus premium de Sony fait plaisir à voir, surtout sur cet Xperia XA à 299 €. Bien qu’exclusivement en plastique et non-étanche, son châssis n’en demeure pas moins joli et extrêmement bien fini. L’écran sans bordure offre une impression d’immersion saisissante pour profiter pleinement de tout type de vos photos, films ou encore des jeux. Il de plus inutile de se priver avec l’Helio P10 et ses performances honorables. L’appareil photo ne devrait pas décevoir non plus, contrairement à l’autonomie...

On ne peut malheureusement pas tout avoir à moins de 300 € et le Xperia ZA reste un choix très intéressant dans cette catégorie de prix pour qui n'aime pas les grands écrans.

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