Samsung dévoile un bloc mémoire révolutionnaire pour les smartphones

Tout savoir sur : Samsung dévoile un bloc mémoire révolutionnaire pour les smartphones

Les smartphones sont de plus en plus fins. Parfois même de plus en plus petits à taille d’écran constante. Et le nombre de composants ne cesse parallèlement d’augmenter. Capteurs biométriques, antennes en tout genre, sans oublier tout ce qui fait l’interactivité du mobile (accéléromètre, capteur de proximité, appareil photo et flash, webcam, etc.). Sans oublier que les consommateurs en veulent toujours plus. Plus de RAM, plus de stockage, plus de pixels, etc.

Un bloc mémoire tout-en-un

Pour parvenir à conjuguer cette double tendance (amélioration des composants et amincissement du châssis), il n’y a évidemment qu’une seule solution : optimiser. Et le dernier produit de la division composants de Samsung va dans ce sens. Son nom, ePoP, est l’acronyme de « embedded package on package », que nous pourrions traduire par « paquet intégré à un paquet ». Car il s’agit de la fusion de deux composants : la RAM et le stockage interne.

Comme l’explique le graphique signé Samsung ci-dessous, les smartphones disposent de deux blocs pour gérer différemment la mémoire vive et la mémoire morte. D’un côté la RAM avec son contrôleur. De l’autre, le stockage. La surface dédiée est alors, sur la carte mère, de 374,5 mm2 (en additionnant les surfaces des deux composants). Dans la nouvelle configuration, la mémoire morte est intégrée au bloc de RAM, réduisant ainsi l’encombrement. Dans l’exemple, la baisse est de 40 % pour atteindre les 225 mm2, sans parler de l’espacement entre les composants. L’épaisseur reste restreinte : 1,4 mm.

Des atouts multiples

L’encombrement n’est pas le seul atout de cette solution. Le composant serait également plus efficace, au niveau de la transmission des données et de la consommation énergétique. Donc moins de chaleur émise et des design qui pourraient être encore plus fins. Sans oublier le prix, évidemment, un argument qui devrait aussi faire mouche. Samsung explique que cette solution, déjà appliquée sur le segment des smartwatches, est applicable à de nombreux produits nomades, même si Samsung pense évidemment prioritairement à la téléphonie mobile.

Le premier modèle ePop embarque 3 Go de RAM, son contrôleur, et 32 Go de stockage. Une solution que Samsung destine à des produits haut de gamme. Il pourrait également équiper des plates-formes telles que les Meizu, OnePlus, Gionee, Oppo ou Xiaomi. Rien n’est vraiment exclu. D’autant que Samsung devrait développer différentes combinaisons de paquets, avec des versions dédiées aux plates-formes 64-bit (avec 4 Go de RAM) ou aux mobiles plus économiques (avec 2 Go de RAM et 16 Go de stockage).

Vers une homogénéisation des configurations ?

Seule vraie contrainte de cette solution : l’adaptabilité. Si l’idée d’embarquer deux composants sur le même chipset est excellente, le fait est que les choix deviennent plus restreints (même si au final, les OEM choisissent toujours les mêmes configurations pour des raisons économiques). Impossible par exemple de changer la taille de la RAM, du stockage, ou même la nature de RAM (pas de LPDDR4 ici, c’est uniquement LPDDR3 au menu). Et même si demain Samsung étend cette gamme (ce qu’il devrait faire), combien Samsung pourrait-il en proposer ? Trois ? Quatre ? Certainement pas plus. Les configurations des mobiles vont donc certainement progressivement s’homogénéiser.