Google souhaite limiter les publicités plein écran

Si vous êtes agacés par les publicités qui s’affichent en plein écran sur votre smartphone, elles pourraient bientôt devenir plus rares. À partir du 1er novembre, cette pratique sera considérée comme intrusive... avec toutes les conséquences que cela implique.

La Rédac LesMobiles - publié le 08/09/2015 à 14h59
Google souhaite limiter les publicités plein écran

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Google aime la publicité sur mobile, surtout quand celle-ci répond à ses propres critères. Depuis quelques mois, la firme de Mountain View oeuvre à la promotion de sites qui seraient plus « mobile friendly », terme que Google ne préfère pas franciser, mais que nous pourrions traduire par adapté à la lecture sur un écran de smartphone. Une démarche que nous serions tentés d’approuver haut et fort, le surf mobile étant devenu une pratique quotidienne. Mais est-il bon que Google joue les régulateurs du Web ? La question est ouverte.

Full Screen : pas bien !

En mars dernier, nous rapportions dans nos colonnes que les nouveaux algorithmes de Google qui classent et affichent les résultats d’une recherche privilégient désormais les sites qui sont consultables depuis un mobile (arguant que 60 % des recherches effectuées sur Search émanent d’un navigateur mobile). Auparavant, la compatibilité était un critère favorisant. Depuis le mois d’avril, date de mise en place de ces algorithmes, l’incompatibilité est un critère pénalisant. Vous voyez la nuance ?


A gauche, pas bien ! A droite, très bien !

À partir du 1er novembre, Google va continuer dans cette voie en pénalisant dans ses résultats de recherche les sites Web qui affichent en plein écran une publicité intrusive. Vous avez certainement déjà fait l’expérience : vous arrivez sur un site et soudain une bannière publicitaire vous cache 99 % de la page web (mais ne met pas en évidence le moyen de la cacher). Ce sont généralement des publicités pour télécharger une application (et parfois même celle du site visité). Google a donc décidé de pénaliser ces sites Internet, expliquant qu’un outil moins intrusif appelé « Smart Banners » sous iOS et « Native App Install Banners » sous Chrome existe. Avis d’ailleurs aux développeurs de site qui préfère l’interstitiel plein écran : voilà quelque chose que vous devriez noter quelque part. Retrouvez sur le blog officiel de Google le détail de cette annonce.

La moitié du problème

Dans l’absolu, l’initiative est bonne. Cependant, nous y voyons deux problèmes. D’abord, les interstitiels plein écran des sites Web ne sont qu’une moitié du problème. Que prévoit Google pour les applications qui, à leur ouverture, affichent une belle publicité sur toute la surface de l’écran, comme l’application officielle de la RATP par exemple ? Que dire des jeux « freemium » qui s’arrêtent en pleine partie pour afficher une annonce en vidéo (qui ponctionne évidemment sur le forfait data de l’utilisateur, on l’oublie trop souvent), comme c’est le cas dans Candy Crush Saga ? Les bonnes pratiques c’est bien. Imposer les bonnes pratiques, pourquoi pas ? Autant que tout le monde soit concerné.

Le second problème est « éthique » (si c’est possible en marketing). La publicité plein écran, qu’il s’agisse d’une application ou d’un lien vers un autre site, est évidemment à bannir. Oui, la pratique est intrusive. Oui, elle est contre-productive (des études menées par Google le montrent). Et non, elle n’enlève pas vraiment de visibilité. Mais si certains publicitaires et webmasters prennent le risque de l’utiliser, n’est-ce pas leur problème ? Sous couvert de promouvoir les bonnes pratiques publicitaires sur mobile, Google dicte d’abord sa vision du marketing sur téléphone. Et puisque son moteur de recherche est aujourd’hui utilisé par une personne sur deux, difficile de ne pas se plier à ses quatre volontés. Alors, qui est le plus intrusif dans l’histoire ?

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