RIM perd un contrat gouvernemental juteux aux USA... au profit d'Apple

Est-ce que la chute s'arrêtera un jour ? On se le demande. Chaque semaine, une nouvelle annonce vient accabler un peu plus le constructeur canadien qui peine à vendre ses BlackBerry. Le grand public ne se laissait pas tenter, ce sont maintenant les entreprises qui renoncent.

Cela a été peut-être la plus grosse erreur de RIM : faire de sa marque un outil professionnel qui n'avait pas en tête le grand public. En se concentrant sur les offres business, RIM a conquis un grand nombre d'entreprises, mais s'est vite confronté à la réalité : le parc matériel d'un grand groupe ne change pas tous les ans. Il est donc difficile de vendre une année sur l'autre de nouveaux modèles. RIM a tenté alors un virage pour séduire un public non professionnels - les derniers chiffres de la firme montrent qu'il a été très mal amorcé.

Que reste-t-il à l'entreprise canadienne ? Quelques grands groupes, quelques Etats qui lui font encore confiance. Mais pour combien de temps ? On apprend aujourd'hui par PhoneArena que RIM vient de perdre un contrat établi depuis 8 ans avec l'ICE américaine, la structure qui s'occupe de l'immigration et des frontières. Cette branche gouvernementale était entièrement équipée chez RIM depuis 8 ans, mais cette année, ce ne sera plus le cas : d'après un responsable, les smartphones BlackBerry ne sont plus assez perfectionnés pour répondre aux besoins de l'agence.

Qui récupère le contrat ? Pas difficile à trouver : Apple avec ses iPhone, bien entendu. Ce sont 2,1 millions de dollars qui passeront cette année des mains du Canadien à celle de l'Américain. Cette annonce intervient très peu de temps après que la CEO de Yahoo! ait conseillé à ses employés de quitter leur BlackBerry pour un iPhone ou un smartphone Android. Si la dernière manne financière de RIM commence à s'assécher, il ne restera malheureusement bientôt plus aucun marché au géant déchu, qui mise tout sur BlackBerry 10 pour sa renaissance.

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