Amazon a été élu cette année la marque préférée des Français. Ce n’est pas Carrefour. Danone. L’Oréal. Non, c’est un marchand en ligne, américain qui plus est. Et le constat est le même dans beaucoup d’autres pays à travers le monde : les consommateurs plébiscitent Amazon pour ses prix bas, son service après-vente et tout le travail fait autour du client (recommandation, service premium, article d'occasion, abonnements, etc.). Amazon n’est plus simplement le vendeur de produits culturels qui faisait de l’ombre à la FNAC. Il s’attaque aussi à l’informatique, à l’électroménager, à la puériculture, à l’ameublement, au bricolage, à l’automobile, aux vêtements, au sport, à l’hygiène,… Bref à tout ce qui peut se vendre sur Internet. Il a même son rayon frais aux Etats-Unis : voilà qui devrait faire réfléchir les Auchan, Casino et Leclerc. Une vraie « success story » à l’américaine qui a fait l’objet d’un portrait dans la dernière édition de 60 Minutes, le magazine de la chaîne CBS.
Des drones pour livrer en moins d'une heure après achat
Dans ce reportage d’une quinzaine de minutes (pour anglophiles uniquement), que nous ne saurions trop vous conseiller de regarder, les journalistes de CBS sont entrés dans l’intimité d’Amazon. La plate-forme logistique pour les colis. Le pic de Thanksgiving, Black Friday et Cyber Monday : 300 colis commandés sur Amazon chaque seconde. Et Jeff Bezos d’ajouter : « il y a 18 ans, je portais moi-même les colis à la Poste ». Demain, Jeff Bezos espère pouvoir les transporter grâce à une flotte de drones. La promesse est simple : livraison en 30 minutes (plus vite qu’une Pizza !). Ce concept n’est cependant pas pour demain, mais pour dans quatre bonnes années. Car Amazon défendra son dossier en 2015 pour obtenir un agrément lui permettant d'exploiter ces livreurs d’un nouveau genre.
Amazon : presque une icône du futur
Quelques petites pépites dans ce reportage. D’abord, Jeff Bezos soigne ses clients dans le but de soigner ses actionnaires : un consommateur content devient fidèle et reviendra acheter plus souvent. Voilà un excellent principe. Ensuite, Jeff Bezos refuse d’augmenter les prix sur Amazon, toujours selon la même philosophie : si les prix augmentent, le consommateur se sentira trahi et ne reviendra plus. Enfin, à Virgin, Fnac, et la myriade de petites boutiques en difficulté, Jeff Bezos leur adresse des mots assez durs, expliquant qu'Amazon est ce qu'il est parce que les habitudes d'achat ont changé : « le problème des revendeurs indépendants, ce n’est pas Amazon. C’est le futur ». Voilà qui est dit.
