Moins de 2 joueurs sur 100 dépensent de l’argent dans un jeu freemium

Les jeux freemium, ces applications gratuites qui gagnent de l’argent grâce aux achats intégrés, génèrent beaucoup de revenus. Mais ils ont surtout créé un nouveau type de joueurs qui achètent compulsivement... et souvent.

La Rédac LesMobiles - publié le 28/02/2014 à 18h29

La législation autour des jeux d’argent est assez stricte. D’une part, il y a les jeux de hasard, réglementés par la loi. Il s’agit par exemple du Loto ou des casinos. Les entreprises qui exploitent ces jeux sont des organismes d’état (Française des jeux, PMU, etc.) ou disposant d’une licence particulière. Leur promotion (à la télévision ou à la radio) est toujours accompagnée d’une petite phrase : « jouer comporte des risques... » D’autre part, il y a les jeux qui ne font, logiquement pas, appel au hasard. Et là, la réglementation est déjà plus souple. Et pourtant, n’y a-t-il pas un risque d’addiction ?

Un achat intégré est effectué dans les 24 premières heures de jeu

Swrve, éditeur d’une solution de management d’application mobile, vient de publier une étude sur les achats intégrés dans les jeux et le comportement des joueurs qui jouent et achètent. Premier constat, le nombre de joueurs qui dépensent de l’argent dans un jeu freemium est très limité : 1,5 %. Le temps moyen entre le téléchargement du jeu et le premier achat est inférieur à 24 heures. Cela correspond au moment où les temps d'attente deviennent vraiment long. Logique.

47 % des joueurs ne feront pas de second achat

Sur ces joueurs payeurs, la moitié seulement (53 %) en feront un deuxième dans le mois. Mais ce second achat arrive beaucoup plus vite. Le temps qui les sépare est en moyenne de 1 heure et 40 minutes. Cela veut dire que le joueur a essayé d’acheter un objet très peu cher la première fois et a goûté au bénéfice que cela apporte. Il a donc réitéré, et certainement pour beaucoup plus cher.

Montant moyen d'une transaction : 6 dollars

Car le montant moyen d’un achat est de 5,94 dollars. L’achat le moins cher possible dans un jeu freemium est de 1 dollar. La première tranche de prix (de 1 à 5 dollars) correspond à 67 % des achats en volume de transaction, mais 27 % seulement en valeur. C’est bien sûr logique que les transactions les moins onéreuses représentent le moins de valeur au total. Notez que les transactions comprises entre 5 et 50 dollars représentent 64 % de la valeur totale. Enfin, les transactions supérieures à 50 dollars comptent pour 9 %, tout de même.

Moins de 15% de joueurs payeurs compulsifs

Le fait de recommencer à payer sur un jeu n’est finalement pas un si gros signe de dépendance. Plusieurs points le prouvent. Selon l’étude, sur l’ensemble des achats effectués par un joueur en 14 jours, 60 % de la valeur dépensée l’a été sur la première journée de jeu. Il y a donc une lassitude. Ensuite, la proportion de joueurs payeurs baisse drastiquement avec le nombre de paiements par mois : ils ne sont plus que 13,7 % à s’offrir cinq options ou plus chaque mois (ce qui est déjà beaucoup).

Un dernier chiffre amusant : 1,5 % des plus gros payeurs d’options de freemium génèrent près de la moitié de l’ensemble des revenus. Traduisez que 1,5 % des joueurs sont soit dépendants, soit inconscients de ce qu’ils font (comme les enfants qui empreintent le mobile de leur parent).

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