C'est en tout cas le cri d'alarme lancé par Marc Tadié, neurochirurgien et professeur émérite, dans un entretien récemment accordé au Figaro. Selon lui, la délégation systématique de nos capacités intellectuelles aux algorithmes et aux applications pourrait entraîner une véritable atrophie de certaines zones de notre cerveau.
Un constat qui interroge nos habitudes en cette fin d'année 2025.
« Plus nous déléguons au smartphone des tâches cognitives, plus notre mémoire s'atrophie », prévient Marc Tadié. Un phénomène de paresse cérébrale qui inquiète les spécialistes de la santé mentale.
Le constat du spécialiste repose sur un fait simple : le cerveau est un muscle qui se renforce par l'exercice. En confiant nos itinéraires au GPS, nos calculs à une application ou nos souvenirs à des serveurs distants, nous sollicitons de moins en moins l'hippocampe, zone clé de la mémoire et de l'orientation spatiale.
L'atrophie cognitive : un danger invisible
Marc Tadié souligne que cette dépendance ne se limiterait pas à un simple manque d'exercice. Elle créerait une « externalisation de la pensée » qui pourrait, à terme, réduire la densité de matière grise dans certaines régions cérébrales.
Ainsi, le smartphone ne se contenterait pas de nous assister, mais il remplacerait des processus de réflexion profonds par des réflexes de consommation immédiate.
Et effectivement, difficile de ne pas faire le lien avec les modèles récents qui intègrent des intelligences artificiellesde plus en plus proactives, capables d'anticiper nos besoins avant même que nous n'ayons à réfléchir en se basant sur nos habitudes.
⚠️ Les risques identifiés
- Baisse de la capacité de mémorisation à long terme
- Diminution du sens de l'orientation spatiale
- Appauvrissement de l'attention profonde
✅ Solutions de prévention
- Désactivation des notifications non essentielles
- Pratique régulière d'activités sans écran
- Exercices de mémorisation volontaire
Vers un usage plus conscient de la technologie
Faut-il pour autant abandonner nos appareils ? La réponse du spécialiste est évidemment plus nuancée. Le neurochirurgien ne prône pas un retour à l'âge de pierre, mais une prise de conscience. Le smartphone doit rester un outil et non une béquille cognitive permanente.
D'après lui, il serait essentiel de commencer à réapprendre à mémoriser des numéros de téléphone, à lire une carte routière ou simplement à laisser notre esprit vagabonder sans sollicitation numérique constante.
Notre avis : Si nous devons pointer un bon élève sur le marché, Nothing est probablement la marque qui fait le plus pour sensibiliser ses utilisateurs, tout en proposant des solutions pour limiter le temps d'écran : fonction heure du coucher qui passe l'écran en noir et blanc ; interface aux tons gris pour ne pas inviter à trop rester sur son écran ; widget qui prévient en cas de temps d'écran trop long, et glyphes lumineux au dos du smartphone pour porter des informations par d'autres biais que l'écran, entre autres.