L'éditeur de Candy Crush Saga dépose le mot « candy »

King, le créateur du jeu à succès Candy Crush Saga, a déposé le mot générique « candy », traduction anglaise pour bonbon. Désormais plus aucun jeu avec ce mot ne sera commercialisable sans l'accord de l'éditeur.

La Rédac LesMobiles - publié le 22/01/2014 à 15h37
L'éditeur de Candy Crush Saga dépose le mot « candy »

Parce qu'il existe une dérive évidente dans la gestion de la publication des applications sur l'AppStore et plus particulièrement sur Google Play que certains développeurs en arrivent à de telles extrémités. King, le désormais célèbre éditeur du jeu freemium à succès Candy Crush Saga, a déposé auprès des organismes de gestion des marques le mot générique « candy », traduction de bonbons. Les développeurs qui auront désormais l'idée de créer une application pour mobile avec « candy » seront donc assez mal avisés de le faire. Ainsi que tous les autres éditeurs, car les domaines d'applications sont particulièrement variés.

Les autres "candy" devront rentrer dans le rang, ou payer

Si cette pratique est inapplicable en France puisqu'il n'est pas possible de déposer des mots communs en tant que marque (le site Ventes-privées.com ayant essayé avant de recevoir un refus), elle est tout à fait légitimée dans les pays anglo-saxons. En pratique, King devient le seul autorisé à utiliser « candy » pour ses jeux. Il a même envoyé une lettre aux éditeurs d'applications incluant ce mot pour leur demander d'enlever l'application ou de faire les changements qui s'imposent. Certains collaboreront. D'autres trouveront un arrangement (certainement financier) avec King. Les récalcitrants, que leurs jeux soient une pâle copie ou une production légitime totalement différente, devront en passer par la case procès pour usage frauduleux d'une marque. Dans tous les cas, cela enrichira les avocats du Britannique.

Un grand mal les grands remèdes ?

Déposer un mot commun pour en faire une marque nous paraissait au départ injustifié. Principalement parce qu'un bon jeu ne devrait pas en avoir besoin pour parvenir à effacer les concurrents qui plagient. Toutefois, certains faits expliquent cette attitude vindicative. En premier lieu, un certain laxisme des propriétaires de boutiques applicatives, Apple d'une part, mais surtout Google. Une étude de l'éditeur de BitDefender, publiée en décembre dernier et relayée dans nos colonnes, explique que plus d'une application Android sur 100 est illicite : il s'agit généralement d'une copie visant à obtenir des informations personnelles à des fins publicitaires (dans le meilleur des cas). Cela génère non seulement une évasion de certains revenus pour l'éditeur légitime, mais aussi une image de marque déplorable. Et plus vous rencontrez de succès, plus les abus sont nombreux. Alors, imaginez pour Candy Crush Saga. Si l'AppStore et Google Play filtraient mieux la publication des applications, peut-être que ce protectionnisme extrême n'aurait pas lieu d'être.

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