Google milite pour la généralisation de l’eSIM

Par La Rédac LesMobiles - 04 décembre 2018 à 13:30
La technologie eSIM permet à un téléphone de s’affranchir des cartes SIM. Apple et Google l’utilisent dans plusieurs produits, dont les Pixel 2, Pixel 3 et les derniers iPhone. Et sa compatibilité ne se restreint pas aux États-Unis.
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Vous aurez peut-être remarqué : quand une technologie est adoptée par les iPhone, elle devient soudain « grand public ». Ce fut le cas par exemple de la 3G, de la 4G, du NFC ou encore de la charge sans fil Qi. Nous ne disons pas qu’elle ne l’était pas avant. Mais l’iPhone, avec ces 200 millions de terminaux vendus chaque année, a bien plus d’impact que tout autre téléphone. D’abord parce que les consommateurs vont utiliser cette technologie. Ensuite parce qu’un écosystème de partenaires (notamment des concepteurs d’accessoires) va se créer pour développer une expérience plus riche.

eSIM : l'avenir de la carte SIM ?

En voici encore un bon exemple : l’eSIM. Cette technologie, popularisée avec l’Apple Watch Series 3 (la première à être capable de se connecter à un réseau mobile), est devenue depuis quelques mois un sujet très important, alors qu'elle existe depuis plus de deux ans en téléphonie. Et c'est un sujet aussi bien chez les opérateurs (les premiers concernés), que chez les constructeurs. Pourquoi ? Parce que l’iPhone XS, l’iPhone XS Max et l’iPhone XR sont compatibles. Grâce à l’eSIM, ces iPhone sont, virtuellement, dual SIM. Et, surtout, ils sont virtuellement affranchis des opérateurs.


Google Pixel 3

Ce ne sont pas les premiers appareils compatibles chez Apple. Certains iPad l’étaient déjà, ainsi que certaines Apple Watch. Et chez les concurrents, Google intègre des eSIM dans les Pixel depuis 2017. Les Pixel 3 et Pixel 3 XL sont donc la deuxième génération de téléphones compatibles chez Google (reste encore à ce qu'elle soit activée, ce qui ne l'est pas à l'heure où nous écrivons ces lignes). Et il ne fait aucun doute qu’ils ne seront pas les derniers.

Le rêve du voyageur accros à son mobile

Car Google est un militant de cette technologie, comme le montre une publication de la firme sur son blog officiel appelée « Apporter l’eSIM à plus de réseaux dans le monde ». Un post qui explique que l’eSIM est prise en charge aux États-Unis, en Inde et dans plusieurs pays européens. Qu’elle est le rêve de tout voyageur qui ne peut se séparer de son téléphone. Et que le Pixel 3 sera bientôt compatible (avec une mise à jour).

Pourquoi un tel intérêt ? Parce qu’elle affranchit le téléphone des opérateurs. Et tant que MVNO aux États-Unis (avec Google Fi), la firme de Mountain View est particulièrement intéressée par cette perspective qui faciliterait le passage d’un client d’un opérateur classique à son propre service. Pour le consommateur, il y a des intérêts, puisque la souscription (ou la désinscription) à un service est immédiate.

Un enjeu pour les opérateurs

La technologie eSIM est peut-être un standard, mais elle n’est pas encore très répandue. Aujourd’hui, de très nombreux smartphones sont incompatibles. Pour des raisons techniques (il faut prévoir son intégration lors de la conception). Mais surtout pour des raisons économiques. Car si on ne s’appelle pas Apple, les opérateurs ne seront pas très motivés de proposer un téléphone qui n’est pas simlocké. En d’autres termes, le blocage de la SIM force davantage de clients à rester chez un opérateur, alors que l’eSIM favorise justement le contraire.

Sony

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