MediaTek étend sa marque Helio aux chipsets low cost

Par La Rédac LesMobiles - 18 juillet 2018 à 12:30
MediaTek a présenté hier une nouvelle famille de chipsets Helio. Rassemblés sous la lettre « A », ces composants sont tous des quad-core low-cost, successeurs des MT6737 et MT6739. Le premier d’entre eux est le Helio A22, déjà croisé dans le Redmi 6A de Xiaomi.
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Avec le temps, MediaTek a compris que l’une des raisons du succès de Qualcomm en téléphonie mobile (parmi bien d’autres) est la bonne gestion de la marque « Snapdragon ». En effet, plus qu’un nom de chipset, Snapdragon devient petit à petit l’Intel Pentium de la téléphonie mobile. Et même si le grand public ne sait pas toujours à quoi cela correspond (comme pour Pentium d’ailleurs), cette notoriété devient un argument de vente de mobiles. D’ailleurs, vous aurez remarqué qu’avec le temps, le nom Snapdragon n’est plus simplement celui d’un chipset, mais est aussi celui d’un modem. Et il ne serait pas étonnant que cela s’étende.

Des quad-core dans les Helio

MediaTek n’est pas encore arrivé là. Mais la société taïwanaise apprend. Ainsi, il y a trois ans, elle a créé une marque pour ses chipsets : Helio. Une gamme est ainsi née, démarrant avec les Helio X, sur le segment premium, puis les Helio P, sur le milieu de gamme. Maintenant, c’est au tour des chipsets entrée de gamme de les rejoindre, avec les Helio A. L’information a été officialisée hier par communiqué de presse. Les actuels chipsets low cost de MediaTek (comme le récent MT6739 notamment) n’y seront pas intégrés. Il n’y aura que des nouveaux produits.

Le premier de ces produits sera le Helio A22. Le communiqué de presse parle d’un chipset quad-core réalisé à partir des Helio P22, P23 et P60 (ce dernier étant l’un des meilleurs composants du catalogue de MediaTek). Et même si la comparaison avec le P60 est audacieuse, elle n’est pas sans fondement. D’abord parce que le A22 et le P60 sont tous deux gravés en 12 nm. C’est la première fois qu’un quad-core bénéficie chez MediaTek d’une telle finesse. Tous les prédécesseurs étaient gravés en 28 nm.

Une version quad-core du Helio P22

Ensuite parce que les cœurs Cortex-A53 du P60 sont cadencés à la même vitesse que les Cortex-A53 du A22 : 2 GHz. Bien sûr, le P60 compte aussi quatre cœurs Cortex-A73, alors que le A22 n’en a pas. La comparaison avec le P60 est audacieuse et elle n’est pas forcément la plus représentative. Car il y a un autre chipset chez MediaTek qui a largement plus inspiré les ingénieurs du fondeur pour créer le A22 : le P22. Le A22 est une version quad-core et allégé du P22.

Les deux ont la même finesse de gravure, les mêmes cœurs, la même cadence et le même type de GPU. Celui du A22, un PowerVRGE8300 d’Imagination Technologies, est un peu moins puissant que celui du P22 (un PowerVR GE8320). Ils partagent aussi le même modem LTE (catégorie 7, VoLTE). Ils acceptent le même type de RAM (LPDDR3 à 900 MHz ou LPDDR4X à 1,6 GHz, jusqu’à 4 Go maximum).

Déjà intégré à un smartphone

Le Helio A22 est compatible avec les écrans HD+ (1600 x 720, format 20/9e). Le A22 est compatible CorePilot (pour l’activation à la volée des cœurs), Pump Express (chargement rapide de la batterie) et NeuroPilot (pour les applications d’intelligence artificielle). Il accepte les appareils photo jusqu’à 13+8 mégapixels en configuration double ou 21 mégapixels en configuration simple. Il est compatible WiFi ac, Bluetooth 5.0, radio FM et GPS (Glonass, Beidou et Galileo).

Le premier smartphone qui profitera de ce composant est le Xiaomi Redmi 6A, présenté la semaine dernière en Chine. Nous avions alors noté la récence du chipset, sans relever qu’il s’agissait de sa première apparition. Voilà qui est fait.

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