Test du Meizu M1 Note : un mobile abordable qui en a dans le ventre ?

Par La Rédac LesMobiles - 25 mars 2015 à 9:50
Avis LesMobiles.com
Avec son petit air de MX3, le M1 Note n’en est pas moins une bonne surprise. Non pas que FymeOS se soit améliorée, mais ce smartphone économique, avec son chipset MediaTek, en a dans le ventre. Dommage que l’accès 4G soit tellement limité.
 Test du Meizu M1 Note : un mobile abordable qui en a dans le ventre ?

Depuis son arrivée dans l’hexagone en mars 2014, Meizu s’est forgé une assez bonne réputation grâce à un catalogue riche de 4 produits : le MX3, le MX4, le MX4 Pro et ce tout nouveau M1 Note, aussi appelé Blue Charm Note. Développé afin d’aller chercher le Redmi Note de Xiaomi dans l’Empire du Milieu, le M1 Note est un smartphone assez économique compte tenu de sa proposition technologique, avec un seul point faible. Mais un énorme point faible : le chipset MediaTek installé à l’intérieur est compatible avec la 4G de Bouygyues Telecom uniquement (bande de fréquence 1800 MHz). Les clients des autres opérateurs devront se contenter de la 3G+.

Une fiche technique qui ne souffre que de la compatibilité 4G

Et c’est vraiment dommage, car, s’il avait été intégralement 4G, le M1 Note aurait presque pu justifier son positionnement prix à 229 euros en version 16 Go (et 269 euros en version 32 Go). Car son écran est bon et son chipset est nerveux. Reste bien sûr FlymeOS et sa traduction française qui n’ont été que très partiellement améliorés dans l’interface et les contenus à valeur ajoutée. Démarrons ce test par les caractéristiques techniques du mobile :

  • Dimensions : 150,7 x 75,2 x 8,9 mm
  • Poids : 145 grammes
  • Ratio écran / taille de 72,9 %
  • Ecran LCD IGZO Full HD 5,5 pouces conçu par Sharp d’une résolution de 403 points par pixel. Protection Gorilla Glass 3 de Corning
  • Chipset MediaTek MT6752 composé de huit coeurs Cortex-A53 cadencés à 1,7 GHz et d’un GPU Mali-T760 d’ARM
  • 2 Go de mémoire vive
  • 16 ou 32 Go de stockage interne (sans extension)
  • Batterie 3140 mAh non amovible
  • Dual SIM
  • Compatible WiFi ac, Bluetooth 4.0, GPS Glonass et 3G+ (4G sur réseau BT)
  • Capteur photo Samsung Isocell de 13 mégapixels avec objectif à 5 éléments ouvrant à f/2.2. Compatible Full HD en vidéo.
  • Webcam omnivision OV5670 de 5 mégapixels avec objectif grand-angle à 4 éléments ouvrant à f/2.0
  • System d’exploitation : FlymeOS 4.2 sur Android 4.4.4 KitKat

Meizu m1 note prise en main

Pour un mobile à 229 euros sans subvention, le M1 Note offre vraiment une belle fiche technique. Peu de défauts à signaler, hormis cette compatibilité particulièrement limitée sur les réseaux 4G. Ce qui est aujourd’hui une vraie faiblesse : des mobiles 4G, il en existe à moins de 100 euros...

Un design de MX3 légèrement retravaillé

Côté design, le smartphone ressemble beaucoup à un MX3, testé il y a un an dans nos colonnes, auquel les codes ergonomiques du MX4 auraient été appliqués. Le résultat est plutôt bon, puisque le haut-parleur du MX3 a été déplacé sur la tranche inférieure, comme sur le MX4. De même, le marquage Meizu est maintenant situé en bas, à l’horizontale. Le flash qui accompagne le capteur Samsung est true-tone. Enfin, le micro secondaire pour la réduction de bruit active n’est plus entre l’APN et son flash, mais à côté du jack 3,5 mm.

Meizu m1 note prise en main

Pour le reste, tout reste évidemment assez classique. À l’avant, une grande dalle tactile avec une seule touche sous l’écran, laquelle est traditionnellement ronde (héritage du MX3 et du MX4). Pour le reste, il faudra s’appuyer sur les touches de navigation intégrées à l’interface. Au-dessus, l’écouteur téléphonique, la webcam et les capteurs standards. À l’arrière, une coque en polycarbonate non amovible, laquelle couvre également les tranches. Le châssis nous semble assez fragile face aux chocs, mais il devrait protéger l’écran, ce qui est le plus important.

Meizu m1 note prise en main

Sur la tranche gauche, Meizu a placé le contrôle du volume, tandis qu’à son opposé se trouve la trappe pour les deux cartes microSIM dont l’intégration dans la coque n’est pas parfaite (elle dépasse un peu). Pas de bouton de mise en marche, la marque chinoise ayant pour habitude de le placer sur la bordure supérieure avec le port pour les casques filaires. Sur la tranche inférieure, nous retrouvons le micro téléphonique, le haut-parleur (comme nous l’avons indiqué précédemment) et le port microUSB.

Une construction solide et un bel écran

Le M1 Note profite d’une construction assez solide avec une prise en main peut-être un peu moins qualitative que celle des MX4 et MX4 Pro, impression due essentiellement au choix des matériaux de la coque. Nous trouvons toujours très étonnant le positionnement du bouton de mise en marche sur la tranche supérieure tant la concurrence a déporté ce dernier sur la tranche de droite à côté du pouce des droitiers. Car c’est évidemment là qu’il est le plus accessible, notamment sur les phablettes. Nous apprécions en revanche la présence du verre Gorilla 3 de Corning qui assure une bonne glisse sous les doigts.

Meizu m1 note prise en main

L’écran est l’un des atouts du M1 Note. Produit par Sharp, il s’appuie sur la technologie LCD IGZO qui offre une belle luminosité pour une consommation énergétique réduite. Si les contrastes sont bons sans être aussi profonds que les dalles Amoled de Samsung, la colorimétrie est moins surchargée et plus respectueuse. Si la résolution de l’écran est bonne, assurant une bonne lisibilité des pages Web sans avoir à zoomer, les angles de vision manquent un peu d’ouverture, notamment en mode portrait.

Meizu m1 note prise en main

Quelques petites retouches dans FlymeOS

L’interface du mobile est ici la même que sur le MX4 Pro, testé dans nos colonnes à la fin du mois de février. Vous y retrouvez FlymeOS en version 4.2, basé sur Android KitKat 4.4.4. Pour un point complet sur cette version, nous vous conseillons la lecture des tests du MX4 et du MX4 Pro. Très peu de différences à noter sur ce M1 Note, outre l’absence inexplicable de SmartTouch, ce petit bouton virtuel bien pratique et repositionnable offrant des raccourcis vers quelques applications (et surtout un moyen de revenir en arrière quand aucune touche logicielle n’est proposée). Nous remarquons que quelques menus ont été francisés. Mais pas tous.

Meizu m1 note interface Meizu m1 note interface Meizu m1 note interface
Interface FlymeOS et clavier Fleksy

Nous remarquons aussi que le M1 Note, comme les autres smartphones Meizu, est livré avec TouchPal X et Fleksy, les deux claviers personnalisables. Une très bonne nouvelle. Nous voyons également que Meizu a conservé la gestion manuelle des modes de performance (notamment le plus élevé) avec la possibilité d’accéder à un tableau de bord des éléments et applications les plus énergivores. Le centre de sécurité, l’AppCenter et le gestionnaire de thèmes sont également présents. Les applications Google sont pratiquement toutes absentes : vous y retrouverez seulement le Play Store, Search / Now et Vocal Search.

Meizu m1 note interface Meizu m1 note interface
Quelques améliorations dans la traduction...

Une interface très fluide

L’expérience offerte par le M1 Note est assez agréable. L’interface se révèle très fluide, malgré les quelques soucis de traduction et de légers accrocs avec quelques applications (dont Dead Trigger 2, un cas que nous aborderons dans quelques lignes). Cela est essentiellement dû aux excellentes performances du MT6752 qui se révèle être un très bon composant pour les applications. Et un peu moins pour les jeux, ARM Mali oblige.

Observons les résultats aux tests. Sur AnTuTu, le smartphone obtient 40 785 points quand son profil énergétique privilégie les performances. Il atteint un score semblable à des smartphones sous Snapdragon 800. Le M1 Note est plus performant que certains concurrents directs comme le Desire 820 de HTC. Il dépasse aussi légèrement le Liquid Jade S d’Acer. Quant au MX3, il est largement dépassé...

Meizu m1 note antutu Meizu m1 note antutu Meizu m1 note antutu

Sur 3DMark, la différence avec l’Adreno 405 du Snapdragon 615 est moins marquée, mais le Mali T760 parvient à prendre le dessus, certainement grâce au choix du profil de performance qui n’est pas accessible sur les autres smartphones. Ici, le M1 Note atteint les 10 714 points. Ce qui est très bon pour ce niveau de gamme qui tourne plus généralement autour des 5000 points. Sur Basemark OS II, le mobile atteint 929 points. Là encore, un score surprenant qui place le M1 Note à hauteur du MX4 Pro ou du Galaxy Alpha.

Meilleur lecteur vidéo que console portable

Le revers de la médaille du MT6752 est une relative instabilité vis-à-vis des jeux. Comme sur le Liquid Jade S, nous n’avons pas été en mesure de lancer notre jeu étalon Dead Trigger 2. Nous nous sommes rabattus sur Minigore 2 de Mountain Sheep. Le jeu s’exécute avec facilité, même quand de nombreux ennemis sont présents, et tous les graphismes sont affichés, ce qui n’a pas toujours été le cas avec Meizu. Nous regrettons évidemment que Dead Trigger 2 ne soit pas compatible, mais il semble que le problème provienne du MT6752.

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Dungeon Hunter à gauche, Minigore 2 à droite

Côté vidéo, nous sommes, comme avec le MX4 Pro, très agréablement surpris. Le lecteur vidéo par défaut, héritage de l'activité historique de Meizu, est non seulement compatible avec la très grande majorité de nos fichiers vidéos, allant même jusqu’à décoder l’AC3 et le DTS (ce qui est assez rare), mais il affiche également les sous-titres encapsulés dans les MKV. Ici l’écran Full HD de 5 pouces offre une très bonne expérience visuelle. Le haut-parleur n’est en revanche pas très puissant. Préférez-lui un bon casque.

Meizu m1 note video

Plutôt honnête en photo

En photo, le M1 Note s’en sort assez bien, même si nous avons eu l’occasion de voir des capteurs 13 mégapixels s’en sortir un peu mieux. En ce premier jour de printemps, le ciel parisien est brumeux, ce qui augmente considérablement la luminosité ambiante. Ce qui complique l’équilibre de l’exposition. Pour assurer la visibilité de l’ensemble des éléments, le ciel se retrouve surexposé. Si ce dernier ne l’est pas, c’est la rue qui est plongée dans le noir. Cependant, le contraste est bon, la colorimétrie est respectée et le grain est faible. Bref, cet APN est très acceptable.

Meizu m1 note photo
Photo prise avec le Meizu M1 Note

L’interface photo du M1 Note ressemble beaucoup à celle du MX4 Pro, toutes les options et les modes de prises de vue étant aux mêmes endroits. À une différence près : si l’interface optait pour la transparence sur le haut de gamme, elle est ici toute en noire. Un choix qui n’est pas des plus heureux. Nous retrouvons cependant avec plaisir le mode manuel et son contrôle sur la vitesse d’obturation, la sensibilité ISO, la balance des blancs et la distance focale (pour les effets bokeh).

Meizu m1 note photo

Une très bonne proposition, mais trop cher sans la 4G

En résumé, le M1 Note pourrait être considéré comme une très bonne évolution du MX3 tout en étant relativement abordable pour les performances proposées. Si le MX4 n’est que 60 euros plus cher, le M1 Note n’a pas à rougir et propose une expérience multimédia agréable, associée à un écran de bonne qualité et une interface fluide. En mettant de côté les problèmes de traduction et d’accessibilité des outils de paramétrage et de personnalisation (thèmes et applications), ce smartphone est vraiment une bonne affaire. Son concurrent le plus direct, le Jade S d’Acer est vendu à 300 euros avec un écran moins bon et des performances en retrait.

Mais ce n’est pas la meilleure affaire non plus. Car à 229 euros, il se compare à tous les smartphones 4G de très bonne qualité, à commencer par le nouveau Moto G 4G de Motorola et toute la clique des smartphones à très bon rapport qualité-prix présenté à Barcelone. Un smartphone sans 4G à plus de 200 euros est-il viable aujourd’hui en France ? Voilà une question bien difficile à répondre. D’autant qu’en Chine, il est vendu 40 % moins cher (140 euros environ). Qu’est-ce qui explique cette différence ? La TVA ? Le cours de l’Euro ? L’absence de Xiaomi ? Quelle que soit la raison, elle pourrait bien empêcher ce mobile de briller comme il aurait pu être capable de le faire.

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