Prise en main du BlackBerry KEY2 : pour l’amour du clavier physique

Par La Rédac LesMobiles - 19 juillet 2018 à 16:30
Avis LesMobiles.com
Le BlackBerry KEY2 est à l’évidence un produit à part. Et c’est en tant que tel que nous avons pris le temps d’en réaliser une courte prise en main, afin de tester l’interface, le capteur photo, le clavier et surtout l’ergonomie du successeur du KEYone.
 Prise en main du BlackBerry KEY2 : pour l’amour du clavier physique

Si vous deviez citer un smartphone avec clavier complet sorti cette année, ce serait assez facile : il y a le KEY2 de la marque BlackBerry, fabriqué par TCL (également propriétaire de la marque Alcatel, entre autres). Mais si vous deviez en citer deux, vous seriez coincé tout simplement parce qu’il n’y a eu qu’un seul mobile avec clavier complet en 2018. Le KEY2 est donc un produit à part. Unique même. Et si certains choix techniques ou tarifaires pris par TCL sont discutables (difficile en effet de justifier le prix du smartphone vis-à-vis de la concurrence), la proposition n’est pas incohérente non plus.

Fiche technique premium, mais pas haut de gamme

Voici d’abord la fiche technique du mobile :

  • dimensions : 151,4 x 71,8 x 8,5 mm
  • poids : 168 grammes
  • ratio écran / surface du mobile : 55 % environ
  • format d’écran : 3/2
  • écran IPS Full HD de 4,5 pouces (résolution de 434 pixels par pouce)
  • verre minéral Gorilla 3 de Corning
  • chipset Qualcomm Snapdragon 660 avec huit coeurs Kryo 260 cadencés jusqu’à 2,2 GHz
  • GPU Qualcomm Adreno 512
  • 6 Go de mémoire vive
  • 64 Go de stockage interne (extensibles par microSDXC jusqu’à 256 Go)
  • batterie de 3500 mAh (non amovible) avec chargement rapide
  • compatible LTE catégorie 11, WiFi ac, Bluetooth 5.0, GPS (Glonass), radio FM, NFC
  • port USB 3.0 type-C et port jack 3,5 mm
  • lecteur d’empreintes digitales en façade
  • Clavier complet Azerty sensitif
  • Double capteur photo 12+12 mégapixels avec objectif ouvrant à f/1.8, flash dual LED, autofocus à détection de phase et zoom optique 2x
  • webcam 8 mégapixels avec objectif ouvrant à f/2.0
  • dual SIM (nano SIM)
  • Android 8.1 Oreo avec applications BlackBerry préinstallées

Prise en main presque identique à celle du KEYone

Nous ne reviendrons pas sur la comparaison de cette fiche technique avec celle du KEYone, puisque leur positionnement est assez proche, la différence étant essentiellement (mais pas uniquement) due à l’évolution des technologies entre les deux modèles. La prise en main des deux téléphones est très proche, avec l’écran 3/2 et le clavier complet. Le clavier est toujours sensitif, comme avec le Passport. Cela veut dire qu’il peut agir comme un trackpad pour naviguer dans les pages web et les documents. C’était une excellente idée de BlackBerry, reprise ici assez logiquement.

Le design du BlackBerry KEY2 est plus passe-partout que celui du KEYOne qui mariait un cadre en aluminium argenté avec une coque nervurée noir. La construction du KEY2 est plus classique, avec un châssis et un cadre en aluminium, pris en sandwich par un dos toujours texturé en polycarbonate (un choix ergonomique qui offre une excellente adhérence au mobile une fois dans la main), du verre minéral pour l’écran et du plastique pour entourer le clavier. Même constat avec le logo de la marque : sur le KEYone, il était argenté, donc très visible ; sur le KEY2, il est noir légèrement brillant, donc moins clinquant.

Interface « professionnelle »

L’interface du smartphone est relativement classique : Android Oreo est ici présent avec de rares retouches. Nous notons la présence d’un volet personnalisable, accessible en glissant le doigt à partir de la bordure de droite vers le centre de l’appareil. Pour offrir une prise en main proche des anciens BlackBerry, TCL a intégré un outil pour créer des raccourcis clavier personnalisables. En outre, les outils « professionnels » de BlackBerry sont présents : DTEK, BBM, Password Keeper, Samsung Knox et plusieurs applications bureautiques.

BlackBerry KEY2 BlackBerry KEY2 BlackBerry KEY2

Côté performance, le choix du Snapdragon 660 est très intéressant. Car, même s’il ne s’agit pas d’un chipset de la série Snapdragon 8XX, l’octo-core premium est assez puissant pour faire oublier ce détail dans la très grande majorité des usages (mais pas toujours). Et surtout, TCL n’a pas fait l’erreur d’implémenter un Snapdragon 630 ou 635, successeurs du Snapdragon 625 (présent dans le KEYOne). Grâce à cela et à ses 6 Go de RAM, le système est plutôt fluide.

Ajoutez à cela une très bonne autonomie (plus d’une journée en utilisant essentiellement les applications dites « professionnelles ») et l’expérience est bonne. Attention cependant si vous êtes « gamer » : non seulement l’écran ne se prête pas à cette activité, mais la plate-forme n’est pas optimisée pour cela non plus.

Encore des efforts à faire en photo

Côté photo, enfin, le KEY2 offre des résultats satisfaisants quand les conditions de lumières sont idéales, ce qui est rarement le cas. Nous avons noté quelques problèmes d’équilibre dans les photos, avec des zones surexposées ou sous-exposées, en fonction du point où vous réalisez votre photographie. Pour avoir des nuages bien dessinés, il faut parfois sacrifier les détails dans la ruelle en contre-bas. Puisque le capteur offre une résolution de 12 mégapixels, du bruit arrive rapidement en zoomant numériquement (le post-traitement de l’image lisse aussi certains détails, mais supprime aussi tout le grain de l’image). Si la lumière vient à manquer, le résultat se dégrade rapidement. Attention donc aux photos prises en soirée. Le mode portrait fait le travail. Mais sans pour autant exceller.

BlackBerry KEY2
BlackBerry KEY2

À la fin de cette rapide prise en main, notre impression sur le KEY2 est bien meilleure que celle du KEYone. Plus puissant, plus moderne, plus autonome (en nombre d'heures d’utilisation avec une charge de batterie), il offre même une ergonomie moins atypique (et donc moins choquante pour l’usager qui adopterait ce téléphone en remplacement d’un modèle entièrement tactile). Très belle évolution face à son prédécesseur, il en conserve les fondamentaux : les applications pour les professionnels et le clavier complet sensitif.

Restent encore quelques points à améliorer, notamment en photographie et, surtout, au niveau tarifaire. Car le KEY2 se vend tout de même 649 euros prix public conseillé. Soit le prix d’un flagship chinois comme le OnePlus 6 sous Snapdragon 845. Et il n’est pas certain que l’attractivité du clavier soit suffisante pour adoucir cette comparaison.

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