Magazine UX de Samsung : vite présentée, vite supprimée ?

Tout savoir sur : Magazine UX de Samsung : vite présentée, vite supprimée ?

Magazine UX a fait sensation au CES. Cette nouvelle interface, présentée par Samsung et destinée aux tablettes Galaxy Tab Pro et Galaxy Note Pro, a souvent été comparée à Metro UI de Microsoft, Blinkfeed de HTC et Flipboard. Un mélange en constante évolution d'informations personnelles, d'articles et de notifications en provenance des réseaux sociaux. Cette interface devrait cependant être abandonnée par Samsung. À contrecœur, certes. Mais son sort aurait été scellé lors des négociations entre le géant coréen et Google, à en croire un article publié par Re/code.

Plus assez d'Android dans l'interface

La raison est simple : Google n'a pas apprécié l'initiative. Car autant elle a bluffé les visiteurs du stand de Samsung au CES. Autant elle a irrité les représentants d'Android. Si TouchWiz ne masque pas totalement l'interface d'Android, Magazine UX la remplace, quasiment de la même façon que celle du Kindle Fire d'Amazon ou celle du prétendu Nokia Normandy. Mais, à la différence de Nokia et Amazon, Samsung profite des applications développées par Google. Et le mélange des genres ne lui plait pas.

Selon Re/code, tout s'est déroulé quand Google et Samsung ont négocié les redevances sur l'utilisation de certains brevets inhérents à Android. Google aurait clairement demandé à Samsung d'abandonner Magazine UX. Sinon : plus de Play Store. Et une tablette (ou un smartphone) sans boutique applicative aujourd'hui ne vaut pas grand-chose. Samsung aurait donc donné son accord. Dans son article, Re/code commente qu'ils ont cherché à savoir ce que Google a bien voulu céder lors de cette négociation sans y parvenir. Il serait logique de penser qu'une petite ristourne sur les redevances serait la bienvenue compte tenu du volume de smartphones et tablettes que le Coréen vend chaque année.

Magazine UX : la surcouche de trop ?

L'abandon de Magazine UX n'est finalement que l'élément déclencheur dans cette histoire. Car le sujet de fond est évidemment la nouvelle politique plus agressive de Google vis-à-vis des développeurs des constructeurs autour d'Android. Le groupe de Mountain View souhaite rationnaliser les surcouches, les alternatives à ses propres services et applications et les options ergonomiques dénaturantes. Magazine UX pourrait être la goutte qui a fait déborder le vase. Google pourrait être amené à être plus sévère sur sa certification et à imposer la préinstallation de l'ensemble de sa suite applicative. Ce sera tout ou rien !

De moins en moins d'applications tierces préinstallées ?

Samsung a longtemps tiré une grande fierté de sa suite logicielle. Et tirait même un certain bénéfice financier des applications tierces qu'il acceptait de préinstaller sur ces terminaux. Pour certains, ce type de contrat pourrait ne plus être possible, même avec Samsung. Nous imaginons bien Dropbox ou Whatsapp être bannis des terminaux sortis d'usine, car en concurrence frontale avec Google Drive et Hangout.

Cela va-t-il changer radicalement l'utilisation d'un Android, notamment un Galaxy ? Logiquement non. Toutes les applications auparavant présentes sur ses terminaux sont toujours téléchargeables sur le Play Store. En revanche, cela minimiserait certainement la capacité de Samsung à se différencier de ses nombreux concurrents.