Le statut de radio de Pandora peut-il être un atout face à Apple Music ?

Par La Rédac LesMobiles - 30 novembre 2015 à 13:25
Pandora diffuse en streaming certains contenus musicaux alors que leurs auteurs ne le veulent pas, car le service musical profite d'un statut qui n'est pas le même que celui d'Apple Music ou Spotify. Est-ce un véritable atout face à la firme de Cupertino ? Pas si sûr.
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Il existe deux types de service musical en ligne. Il y a les catalogues à la demande, comme Spotify, Deezer, Tidal, Play Music ou Apple Music. Et il existe des radios en streaming, déclinaison numérique des radios FM, telles que Pandora, iHeartRadio ou anciennement iTunes Radio. La différence essentielle entre les deux est simple : sur la première, il est possible de choisir un contenu à écouter, tandis que sur la seconde, l'usager décide d'écouter un type de musique et se laisse guider dans une playlist plus ou moins personnalisable. Techniquement, il s'agit pourtant d'une même technologie : du streaming de morceaux depuis une application Web ou mobile. Cependant, légalement, Pandora et Apple Music, par exemple, ne sont pas logés à la même enseigne. Un article publié ce week-end par The Verge explique très bien cela.

Pandora

Deux services. Deux statuts.

Le magazine en ligne américain raconte en effet que le dernier album de l'artiste pop Adele, appelé « 25 », est actuellement diffusé sur Pandora alors que l'artiste et sa maison de disque ont explicitement refusé de confier ce contenu aux plates-formes de streaming, afin de favoriser la vente d'albums (en téléchargement ou en magasin physique). C'est pour cette raison d'ailleurs que les auditeurs d'Apple Music ou de Spotify ne sont pas en mesure de l'écouter. Seulement, The Verge explique qu'il n'y a rien pour empêcher Pandora d'y placer « 25 », et ceci en toute légalité.

En effet, Pandora est considéré comme une radio thématique, mais non interactive. Elle doit donc payer une taxe fédérale sur l'utilisation des chansons, comme le ferait n'importe quelle radio commerciale broadcast. Elle est donc dispensée de signer des droits d'exploitation comme le font annuellement Spotify et Apple. Le dernier album de la célèbre Taylor Swift, « 1989 », y est également proposé, alors que cela n'a pas non plus été négocié. Nous nous souvenons que la chanteuse est particulièrement sensible au principe de diffusion payante sur Internet et préfère choisir les services qui ont accès à ses morceaux.

Un avantage négligeable ?

Bien sûr, compte tenu du principe de Pandora, le risque de tomber sur une chanson d'Adele ou de Taylor Swift, même sur les radios qui leur sont dédiées, reste mince, puisque les playlists sont alimentés par le catalogue de l'artiste, mais aussi de chanteurs et de groupes dont le style est proche. Voilà pourquoi la diffusion effective de chaque chanson de « 25 » reste limitée. Et voilà pourquoi, même si elle est officiellement offusquée, la maison de disque d'Adele ne s’en émeut que très peu. Car elle considère iHeartRadio et Pandora comme des supports de visibilité et non comme une source de cannibalisation des ventes d'album.

Est-ce une raison pour Apple de s'inquiéter outre mesure de cette différence de traitement ? Tant que les radios thématiques conservent ce fonctionnement, non. Parce que les consommateurs qui seront susceptibles d'acheter l'album ne seront jamais pleinement satisfaits par un service où leur chanson préférée ne passe qu'une fois toutes les 24 heures d'écoute. Les auditeurs qui paient leurs musiques continueront donc d'aller chez Apple Music, Spotify et consorts. Reste à savoir si cela empêchera les usagers de Pandora de partir chez les services un peu plus personnalisables...

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