Tout savoir sur : Samsung confirme la vente prochaine de Galaxy Note 7 reconditionnés
Finalement la rumeur était vraie : Samsung commercialisera bien des Galaxy Note 7 reconditionnés. Après l’avoir une première fois partiellement démentie, le leader mondial de la téléphonie a confirmé l’information, révélée il y a un mois par la presse coréenne. Cependant, aucun détail supplémentaire n’a été annoncé : ni le prix, ni les marchés visés, ni même la date à laquelle le Galaxy Note 7 devrait réapparaitre sur les étals des boutiques.
En vente ou en location
Seul complément apporté par Samsung : les Galaxy Note 7 reconditionnés seront proposés aussi bien à la vente qu’en location dans les pays où cette pratique est possible. Rappelons par exemple que SFR loue des mobiles, notamment des modèles haut de gamme. Il semble que Samsung devra négocier avec les autorités réglementaires et les opérateurs de chaque pays pour obtenir un accord de mise en circulation de la phablette. Et un soutien logistique...
Cette décision a été prise dans le cadre d’un plan de recyclage des volumes de Galaxy Note 7 récupérés lors du rappel de la phablette au début de l’automne 2016. Selon les chiffres diffusés par la presse coréenne, Samsung aurait récupéré près de 2,5 millions de terminaux, soit plus de 95 % des volumes vendus dans le monde. Il nous paraissait évident, dès le départ, que la gestion d’un tel stock de mobiles serait complexe et couteuse. Nous posions alors la question : que faire d’un tel volume ? Car cela coûte de l’argent de stocker. Cela en coûte aussi de détruire.
Trois destins possibles
Nous avions alors émis deux hypothèses, outre le reconditionnement des terminaux. D’abord, le démontage des smartphones pour récupérer les pièces détachées et les composants capables de resservir. Ensuite, la destruction des téléphones restants pour récupérer des métaux précieux. Ces deux hypothèses sont bonnes : selon l’état général du téléphone lors de sa réception (et son endommagement potentiel), Samsung choisira un de ces trois destins.
Les mobiles qui seront en très bon état seront reconditionnés. Nouvelle batterie. Nouveaux accessoires. Nouvel emballage. Un nettoyage en profondeur aussi bien matériel que logiciel. Et hop, en magasin ! Les smartphones qui ne seront pas en état d’être reconditionnés seront désossés. Les composants qui seront utilisables (notamment les capteurs photo et les chipsets) seront récupérés non pas pour fabriquer de nouveaux smartphones commercialisables, mais pour produire des unités de préproduction et de test.
Enfin, tout ce qui ne pourra pas être réutilisé sera recyclé dans le but de récupérer les métaux précieux utiles pour refabriquer des composants. Nous parlons notamment du cuivre, du nickel, de l’or et de l’argent. Que ce soit le recyclage ou le démontage, Samsung assure que les deux processus seront pris en charge par des sous-traitants dont les pratiques sont écoresponsables.
Du recyclage financier
Tout le discours de Samsung sur la fin de vie du Galaxy Note 7 est particulièrement tourné sur l’environnement, le développement durable et le recyclage. Des notions très actuelles et très politiques. Cela devient même un argument pour justifier la remise en service des exemplaires qui n’ont jamais (ou très peu) servi et qui n’ont subi aucun dommage corporel. Et, dans l’absolu, c’est une bonne idée (surtout si cela offre une alternative moins à cher au Galaxy S8+).
Cependant, même si cette démarche est écologiquement défendable, nous ne pouvons nous empêcher de nous rappeler qu’il s’agit avant tout d’une question financière. Car, nous sommes convaincus que le Galaxy Ntote 7 profite du même traitement que tous les autres terminaux du constructeur en terme environnemental. En revanche, cette phablette a coûté de l’argent à Samsung tout au long de sa courte vie : conception, production, distribution, rappel (deux fois), audits et enquêtes internes, campagne publicitaire, gestes commerciaux, stockage, recyclage, perte de part de marché, baisse de confiance. Alors, si pour une fois le Note 7 pouvait en rapporter, pourquoi se priver ?
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