Test du Wiko Wax : il n’y a pas qu’à l’intérieur qu’il est différent !

Par La Rédac LesMobiles - 13 mai 2014 à 20:03
Avis LesMobiles.com
Premier smartphone à proposer le Tegra 4i de nVidia, le Wax est aussi le premier téléphone 4G de Wiko. Deux raisons donc d’attendre de pied ferme ce modèle particulièrement stratégique pour les deux partenaires et particulièrement agressif pour les consommateurs puisqu’il est proposé à 199 euros, soit le même prix que le Moto G 4G de Motorola. La comparaison est donc toute trouvée.
 Test du Wiko Wax : il n’y a pas qu’à l’intérieur qu’il est différent !

C’était l’une des bonnes surprises, sinon la bonne surprise, du Mobile World Congress de février dernier : le Wiko Wax est enfin disponible à la vente, et surtout en test dans les rédactions. Comme quelques confrères, nous avons eu la chance de recevoir durant quelques jours un exemplaire de ce Wax afin de tester cette configuration jusqu’ici inédite puisque ce mobile est non seulement le premier modèle 4G de Wiko, mais également le premier à intégrer un chipset Tegra 4i de nVidia. Une double nouveauté donc qui n’a pas manqué d’intérêt, mais aussi quelques déceptions que nous verrons tout au long de cette longue prise en main.

Pour son arrivée dans la communauté des constructeurs de mobile 4G, Wiko a clairement réfléchi pour savoir comment se démarquer vis à vis de la concurrence telle que les Helium d’Archos, le ZTE Redbull ou encore les Idol et POP Sx d’Alcatel. Bref, beaucoup de monde sur la 4G, même sous la barre des 200 euros. Cela a pris plusieurs mois à Wiko pour arriver à une solution. Choisir un partenaire autre que Qualcomm pour le chipset 4G, convaincre nVidia, travailler avec eux pour optimiser la plate-forme. Un travail de longue haleine qui a abouti à ce Wax, lequel est en retard d’un petit mois vis-à-vis des plannings initiaux.

Une plate-forme équilibrée qui ne tombe pas dans l'ostentatoire

Le Wax n’est pas le plus ambitieux, le Highway l’étant bien plus, mais certainement le plus abouti des smartphones de Wiko. Sa plate-forme est bien équilibrée, sans tomber dans l’ostentatoire inutile (comme a pu l’être le Darkfull, notamment, avec son écran Full HD). La fiche technique du Wax est la suivante :

  • Android 4.3 Jelly Bean
  • Ecran IPS HD 720p de 4,7 pouces, pour une résolution de 315 pixels par pouce
  • Protection Corning Gorilla Glass 2
  • Chipset nVidia Tegra 4i composé de 4 coeurs Cortex A9 R4 cadencés à 1,7 GHz
  • Processeur graphique intégré avec 60 coeurs cadencés à 660 MHz
  • 1 Go de mémoire vive
  • 4 Go de stockage interne (extensible par microSD)
  • Capteur photo principal 8 mégapixels rétroéclairé (OmniBSI 2), enregistrement en 1080p à 30 images par seconde.
  • Capteur visio 5 mégapixels en façade
  • Tegra Zone embarquée
  • Connectivité Bluetooth 4.0, WiFi n, LTE catégorie 3, GPS
  • Batterie 2000 mAh
  • Un seul port carte SIM (format microSIM)
  • Dimensions : 140,1 x 67,5 x 8,8 mm
  • Poids : 119 grammes

Un design qui semble inaugurer une nouvelle gamme

Beaucoup de détails intéressants dans cette fiche technique que nous observerons tout au long de ce test. Mais le premier vrai bouleversement est le design du Wax, très singulier vis-à-vis du reste de la gamme des mobiles Wiko. Le logo reste en haut, à gauche de l’écouteur téléphonique, pas de changement de ce point de vue. Mais les lignes semblent plus épurées, à l’instar du Highway qui se démarquait déjà par des angles moins ronds et plus francs. Vous remarquerez sous la zone avec les touches de navigation un liseré argenté qui apporte un cachet nouveau.

Wiko Wax de face Wiko Wax de dos

Au dos, nous retrouvons tous les codes habituels de Wiko, avec le capteur photo protubérant, le logo au centre et le flash coincé entre les deux. Le haut-parleur mono est centré tout en bas, une place relativement bonne, même si les doigts viennent régulièrement l’obstruer. Sur les tranches, nous retrouvons les boutons et les connectiques usuels : volume et mise en marche à droite, jack 3,5 mm et microUSB en haut.

Wiko Wax côté droit

Wiko Wax côté gauche

Ici, le design n’est pas unibody : derrière la coque en gomme agréable au toucher, vous découvrez la batterie amovible, le port microSD (salvateur, car Android ne laisse quasiment pas de place libre pour un bon jeu de la Tegra Zone) et le port microSIM. Oui, LE port microSIM. Contrairement à ses prédécesseurs, le Wax ne propose qu’un seul emplacement. Avec ce modèle, Wiko espère convaincre les opérateurs. Il serait donc mal venu de proposer deux cartes SIM...

Wiko Wax accès aux ports microSIM et microSD

Accès aux ports microSIM et microSD sous la coque arrière

Un écran plutôt agréable à regarder, mais manquant de luminosité

À l’allumage, nous découvrons un écran plutôt bien défini, offrant une glisse très agréable sous les doigts. Il manque toutefois légèrement de luminosité, poussant l’utilisateur à désactiver le réglage automatique et à augmenter la puissance du rétroéclairage, au détriment de l’autonomie. Dalle IPS oblige, les angles de vues sont bons, même s’ils auraient pu être meilleurs.

Wiko Wax pavé tactile

Les touches de navigation ne sont pas intégrées à l'interface

Une fois le mobile déverrouillé, l’interface du Wax se dévoile. Nous sommes ici face à un Android 4.3 quasiment « stock », avec quelques touches de personnalisation sur les fonds d’écran et les menus. Wiko est resté relativement simple (même sobre), d’autant que le Wax est le premier mobile de Wiko avec cette version de l’OS. Et si vous vous posez la question, la marque phocéenne a prévu de publier une mise à jour vers KitKat. Reste à savoir quand...

Wiko Wax interface Wiko Wax menu application Wiko Wax paramètrage

Interface brute du Wiko Wax

Pas d’applications supplémentaires dans ce Wiko Wax, comme toujours. Seulement la Tegra Zone, une exclusivité des smartphones et des tablettes sous Tegra présentant les jeux du Play Store optimisés pour les chipsets du fondeur américain. La Tegra Zone présente des contenus éditoriaux et des liens vers les fiches de chaque jeu du Play Store. En clair, la Tegra Zone est là pour apporter du conseil, mais n’offre aucun avantage financier.

Wiko Wax Tegra Zone Wiko Wax widget Tegra Zone

Application (à gauche) et widget (à droite) de la Tegra Zone

Sans lourdeur, sans fioriture, Android est ici très réactif. Nous avons été surpris de la vitesse à laquelle il réalise les captures d’écran, en comparaison de nombreux autres modèles, même haut de gamme. Aucune fausse note lors d’un usage courant, même avec plusieurs applications lancées. Le Wax est peut-être même le smartphone Wiko le plus fluide.

Le Tegra 4i, l'artisan de la fluidité du système

Cela est bien sûr un des atouts du Tegra 4i, formule remaniée du Tegra 3 et du Tegra 4 plus en phase avec les besoins du marché. Le modèle ici présent est un quad-core Cortex-A9 cadencé à 1,7 GHz accompagné d’un GPU à 60 coeurs cadencés à 600 MHz. En somme, une configuration coincée entre le meilleur Tegra 3 et le pire des Tegra 4. Le Tegra 4i offre ici une connexion LTE catégorie 3 (100 Mb/s), upgradable logiquement par la suite en catégorie 4 (150 Mb/s).

Passé entre les mailles d’AnTuTu, le Wax obtient un score très honorable de 26 557 points, soit mieux que la majorité des smartphones sous Snapdragon 600, mais bien sûr moins bien que ceux sous Snapdragon 800 (comme le G2, le Xperia Z1 ou le Xiaomi Mi3). Ses deux forces sont la gestion de la mémoire vive et l’affichage des graphismes en 3D. Il est en revanche moins bon sur la partie multitâche.

Wiko Wax Antutu Wiko Wax Antutu Wiko Wax Antutu

Une optimisation du Tegra 4i à parfaire ?

La présence du Tegra 4i offre au Wax un très bon dynamisme. Car le système est fluide quasiment à chaque instant, même quand certaines tâches lui sont soumises. Grande promesse du Tegra 4i, la réactivité des jeux. Nous avons installé nos deux jeux témoins, Minigore 2 et Dead Trigger 2. Le premier fonctionne parfaitement bien. Les graphismes s’affichent correctement, ce qui n’est pas systématique avec ce jeu plutôt taquin.

Dead Trigger 2, en revanche, nous a laissé une mauvaise surprise. Pour deux raisons. D’abord, le jeu de Madfinger est présent dans la Tegra Zone. Il est donc optimisé pour le chipset du Wax. Ensuite, le Tegra 4i se veut être un expert de la 3D. Et effectivement, les graphismes affichés à l’écran sont détaillés et les effets d’eau et de lumière sont pris en charge. Mais le jeu n’est pas fluide. Nous n’avons pas eu la possibilité de tester Dead Trigger 2 sur une autre plate-forme Tegra. Donc, il ne sera pas possible de comparer, ni d’émettre des hypothèses. Cependant, ce qui devait être une force se révèle être une petite déception.

Wiko Wax Dead Trigger 2

En multimédia, le Wax se comporte parfaitement bien. Il est livré avec la suite Google classique. Vous devez donc passer par Galerie pour regarder des vidéos. Le Tegra 4i gère parfaitement les vidéos jusqu’en 1080p et au format MKV. Le bel écran 720p, qui affiche une résolution supérieure à 300 pixels par pouce, prouve ici son utilité. Tous les fichiers de test sont passés. Pas de surprise non plus : le DTS et le Dolby ne sont pas décodés nativement. En revanche, nous avons été agréablement surpris par les écouteurs intraauriculaires fournis par Wiko (sans oublier les différents adaptateurs nanoSIM pour compléter le volet accessoire).

Wiko Wax vidéo

Wiko Wax écouteurs

Une gestion maladroite de la luminosité

Pour finir, la photographie. Encore une fois, nous nous attendions à une bonne surprise et ce ne fut pas le cas. La promesse de belles photos grâce au capteur doté de l’OmniBSI 2, cette technologie de rétroéclairage pour de belles photos en basse luminosité, n’a pas été tenue. Ni en basse luminosité (sans flash), ni en pleine journée. Le capteur n’a pas su gérer les différences de luminosité et a produit des clichés parfois surexposés. C’est dommage.

Wiko Wax interface photo

Interface photo du Wiko Wax

Wiko Wax Photo

Photo réalisée avec le Wiko Wax

Le meilleur Wiko sûrement...

Dans l’ensemble, le Wiko Wax est l’un des meilleurs Wiko produits jusqu’ici. La marque française a eu l’intelligence de ne pas tenter le diable en proposant la même configuration que le Darkmoon qui offre le meilleur rapport entre la taille de l’écran et la résolution 720p. Grâce à cela, le Tegra 4i offre une excellente fluidité à l’ensemble. Certes, quelques petits défauts viennent ternir le tableau, notamment les ralentissements dans les jeux censés être « optimisés », la mémoire interne qui vous obligera presque à vous procurer une carte mémoire dès l’ouverture de la boite, ou la qualité très moyenne du rendu des clichés de l’appareil photo. Cependant, l’impression globale est très largement positive.

Wiko Wax boitier

Pour le Wax, Wiko a opté pour une boite très différente de ses habitudes

... Mais le meilleur 4G à moins de 200 euros ?

Vendu à 199 euros, le Wax est désormais en concurrence frontale avec le Moto G 4G de Motorola, présenté officiellement ce matin. En comparant les fiches techniques, les deux propositions ont des points d’améliorations. Wiko l’emporte sur le chipset (quasiment 10 000 points de différence sur AnTuTu), la taille de l’écran, l’enregistrement vidéo (théoriquement aussi sur l’APN, mais le nombre de mégapixels ne fait pas le capteur). Motorola gagne sur l’OS (Android KitKat), la résolution de l’écran, l’espace de stockage interne. Selon vos priorités, vous choisirez qui l’emporte dans ce duel, mais très clairement Wiko a gagné son pari.

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