Test : BlackBerry Z10

Par La Rédac LesMobiles - 22 février 2013 à 0:00
Avis LesMobiles.com
Après des mois d’attente, BlackBerry a enfin fini par se décider à sortir le Z10. Ce smartphone, le premier à embarquer le nouveau système d’exploitation BlackBerry 10, a la lourde tâche d’assurer la relève chez le constructeur canadien qui n’est toujours pas rentré de plein pied dans l’ère tactile. Cette fois, est-ce la bonne ?
image de couverture lesmobiles
Vous l’avez déjà sans doute lu et/ou entendu à plusieurs reprises depuis des semaines : le BlackBerry Z10 est annoncé comme LE smartphone de la dernière chance pour son constructeur canadien. Après plusieurs trimestres fiscaux pour le moins moroses, ce mobile, qui est le tout premier à embarquer le nouveau système d’exploitation BlackBerry 10, se pose d’emblée en maitre-étalon des chances de survie du Canadien sur le marché hautement concurrentiel des smartphones. Car maintenant que la société, qui a démocratisé les téléphones portables à clavier, est revenue dans la partie avec un OS qu’elle juge adapté à cette féroce compétition, elle n’a plus aucune excuse en cas de désamour de la part du public. Le Z10 est-il le smartphone qui va lui permettre de retrouver un peu de son lustrer d’antan ? C’est ce que nous allons nous efforcer de déterminer ensemble tout au long de ce test.

BlackBerry Z10



BlackBerry a annoncé de concert le Z10 et le Q10. Ce dernier se distingue par un clavier azerty physique dans la grande tradition des smartphones que nous propose le Canadien depuis dix ans. Pourtant, ce n’est pas ce modèle qui est lancé dans un premier temps. BlackBerry a préféré le Z10, un appareil entièrement tactile, pour livrer la première bataille. Ce modèle se trouve donc en concurrence frontale avec les iPhone 5, Samsung Galaxy S3, Nokia Lumia 920, Google Nexus 4 et autre Sony Xperia Z. Pour faire face à ce joli petit monde, le constructeur canadien a bien veillé à ce que son dernier-né soit pourvu d’une fiche technique décente, car n’oublions pas qu’il joue lui aussi la carte du haut de gamme. Son prix de près de 600 euros hors pack opérateur en atteste. Pour ce tarif, le smartphone embarque un écran LCD IPS de 4,2 pouces, pour une résolution HD de 768 x 1280 pixels qui donne une densité de 355 pixels par pouce. Les entrailles de la bête battent au rythme d’un chipset double cœur Qualcomm MSM8960 Snapdragon, cadencé à 1,5 GHz. BlackBerry n’a pas lésiné sur la quantité de mémoire vive puisqu’on retrouve 2 Go de RAM. Comme évoqué un peu plus haut, l’ensemble tourne grâce au tout nouveau système d’exploitation BlackBerry 10 sur lequel nous reviendrons longuement plus loin dans le test.

La capture de photos et de vidéos est pour sa part confiée à un capteur principal arrière autofocus de 8 mégapixels, qui se révèle capable de filmer dans une résolution Full HD 1080p, à 30 images par seconde. Le capteur frontal dispose pour sa part de 2 mégapixels, et se montre capable de filmer en HD 720p, là encore à 30 images par seconde. Côté connectivité, le BlackBerry Z10 affiche complet. Il propose une compatibilité avec les deux technologies les plus en vogue du moment que sont la 4G (française) et le NFC. Mais il n’en oublie pas pour autant ses classiques avec aussi le Wi-Fi 802.11 a/b/g/n, le Wi-Fi hotspot, le Bluetooth 4.0 (AD2P) et le GPS (A-GPS). La sortie audio-vidéo est confiée à un connecteur micro-HDMI indépendant de l’habituel connecteur microUSB.

Contenu du Pack

Le pack dans lequel est fourni le BlackBerry Z10 est assez bien pourvu :
• Une batterie 1800 mAh
• Un kit mains libres stéréo filaire
• Un câble microUSB
• Un chargeur secteur
• Le manuel de démarrage rapide

BlackBerry ne fournit pas de carte mémoire malgré la présence d'un port microSD. Toutefois, son smartphone embarquant déjà 16 Go de mémoire interne, nous ne saurions lui en tenir rigueur.

BlackBerry Z10 : contenu de la boîte du smartphone






Design

Le Z10 étant un smartphone entière tactile dont l’écran occupe la majeure partie de la face avant, vous vous doutez bien que BlackBerry n’a pas réinventé la roue en matière de design. De nos jours, ce qui différencie essentiellement un mobile tactile d’un autre, c’est un peu ses formes, mais surtout les matériaux utilisés pour sa conception. Avant d’aller plus loin sur ces aspects, signalons tout d’abord que plusieurs personnes qui ont aperçu le smartphone dans nos mains au cours des deux premières semaines du test se sont écriées « oh, il ressemble à un iPhone 5 ». Pourtant, placé côté à côté, les deux appareils n’ont pas grand chose à voir ensemble. Mais il est vrai que le traitement du plastique noire que l’on retrouve en haut et en bas de la face avant du Z10 n’est pas sans faire penser au dos en aluminium de la version noire du smartphone d’Apple.

BlackBerry Z10 : prise en main



La référence s’avère donc flatteuse pour le Z10. De fait, le dernier-né de BlackBerry offre une face avant assez élégante, en tout cas pour la version noire que nous avons eu entre les mains. On y trouve aucune trace de bouton. À l’instar d’Android depuis sa quatrième version, tout se pilote depuis l’interface tactile de l’OS BlackBerry 10. La face avant est donc totalement plane et épurée. Seul le nom du constructeur, placé sous l’écran, vient un peu casser cette harmonie, sans toutefois rompre le charme. Notez que le haut et le bas de l’écran, évoqués plus haut, sont assez nettement démarqués de l’ensemble, ce qui contribue à donner une certaine identité à l’appareil. Bref, en un mot comme en cent : le Z10 dispose de son propre style et n’arbore finalement qu’une ressemblance très lointaine avec l’iPhone 5.

La face arrière de l’appareil finit de convaincre de cet état de fait dans la mesure où elle se situe à des lieux de ce que propose Apple sur son smartphone. Celle du Z10 est entièrement constituée du cache batterie, et recouverte de plastique gommeux soft touch moulé avec des motifs en croisillons. Le tout est un peu moins élégant que le revêtement de la face avant, mais offre en contrepartie une prise en main très agréable pour le mobile. Sur cette face arrière, seuls le logo stylisé de BlackBerry et le bloc capteur photo + flash viennent concurrencer le revêtement en plastique tendre évoqué il y a quelques lignes. Côté dimensions, le BlackBerry Z10 se situe dans la bonne moyenne des smartphones actuels. Entendez par là que s’il n’est pas le plus fin du moment, ses 9 mm de tour de taille sont tout à fait acceptables. De même que ses 138 grammes sur la balance. En clair, il sait se faire oublier assez rapidement au fond d’une poche, ou dans un sac a fortiori. Ces dimensions font que la bête est relativement simple à manipuler d’une main, à moins d’avoir des doigts vraiment courts.

BlackBerry Z10 : vue du dos



Notez également que le cache batterie évoqué plus haut est amovible. Il s’enlève et se remet facilement, et donne accès à une batterie de 1800 mAh au format assez original, ainsi qu’aux lecteurs de carte microSIM et microSD. Cette dernière est accessible sans avoir à enlever la batterie.

BlackBerry Z10 : intérieur du smartphone



BlackBerry Z10 : tranche inférieure



BlackBerry Z10 : tranche supérieure



BlackBerry Z10 : côté gauche



BlackBerry Z10 : côté droit






Système d'exploitation (OS) BlackBerry 10 : description de l’Interface Utilisateur et des nouveaux gestes

Malgré une dotation matérielle tout à fait correcte, le Z10 était plus particulièrement attendu pour son nouveau système d’exploitation. Comme évoqué en introduction, ce smartphone est en effet le tout premier à tourner sous BlackBerry 10. Comme Microsoft l’a fait avec Windows Phone dans un passé pas si lointain, le constructeur canadien a décidé de repartir de zéro. En fait, pas complètement de zéro puisque BB10 se base sur le même OS QNX que l’on retrouve dans sa tablette PlayBook. Pour mémoire, QNX repose sur un noyau Linux. La précision est d’importance comme nous le verrons un peu plus loin. Étant donné que nous découvrons ici un tout nouveau système d’exploitation pour smartphone et non une mise à jour, nous allons consacrer un nombre conséquent de parties de ce test uniquement à l’OS.

Commençons ce tour d’horizon par la description de BlackBerry 10. Le constructeur avait la difficile mission de proposer aux consommateurs quelque chose de vraiment novateur afin de se démarquer des deux OS dominants que sont Android et iOS. Y est-il parvenu ? Nous répondrons à cette question un peu plus loin. Pour ce faire, il a imaginé une interface utilisateur qu’on peut essentiellement découper en cinq parties. Nous allons en décrire quatre ici, la cinquième, le Hub de notifications et de messagerie ayant droit à son propre chapitre tant il y a à dire à son sujet.

Les bureaux d’accueil
Il s’agit là de la partie la plus classique de la nouvelle interface utilisateur. En fait, on se croirait plus ou moins devant iOS. Sur un fond d’écran personnalisable prennent place des icones d’applications, sagement rangées sur une grille 4 x 4. Si vous glissez l’une de ces icônes sur une autre, cela crée automatiquement un nouveau dossier. Chaque nouvelle application téléchargée atterrit sur l’un des bureaux, et il n’est pas possible d’y placer des widgets ou tout autre chose que des applis et des dossiers d’applis. Exactement comme dans iOS donc.

BlackBerry Z10 : bureaux d'accueil BlackBerry Z10 : bureaux d'accueil



Le gestionnaire de multitâche
Avec le Hub des notifications et messages, le gestionnaire de multitâche représente certainement la partie la plus emblématique de BlackBerry 10. Contrairement aux autres OS en vogue que sont iOS, Android ou Windows Phone où la gestion du multitâche est proposée de manière plus ou moins accessible et ergonomique, BlackBerry a placé cette problématique au cœur de son système. Lorsque vous sortez d’une application dans BlackBerry 10, elle ne se ferme pas mais prend la forme d’une miniature qui vient se placer dans un panneau situé sur la gauche des bureaux des applications.

BlackBerry Z10 : Le gestionnaire de multitâche BlackBerry Z10 : Le gestionnaire de multitâche



La zone d’interaction haute
Outre ces trois zones, on retrouve dans toute l’interface utilisateur deux autres zones d’interactions qui se situent en haut et en bas de l’écran. La première citée permet de faire apparaître un menu qui regroupe des raccourcis vers les paramètres et vers certaines connectivités comme le Wi-Fi, le Bluetooth, etc. Pour la faire apparaître, il faut commencer un mouvement horizontal descendant juste au dessus de l’écran et le finir deux centimètres plus bas, sur l’écran donc. Une fois la zone apparue, un appui sur le dessin d’un icône active la fonction alors que la même action sur le nom écrit en toute lettre vous amène dans la section des paramètres liée à cette fonction. Simple et efficace donc. Ce qui l’est moins en revanche, c’est le fait que cette barre de raccourcis n’est pas présente dans toute l’interface. Elle a la mauvaise idée d’être contextuelle. Entendez par là que lorsque vous entrez dans une application, ce n’est pas le même menu qui va apparaître. C’est troublant dans un premier temps. Pire, on ne s’y fait pas avec le temps et ce choix ergonomique apparaît encore et toujours simplement contre-productif.

BlackBerry Z10 : La zone d’interaction haute BlackBerry Z10 : La zone d’interaction haute



Les geste de retour à l’interface principale
L’interface permet également de faire le même mouvement décrit à l’instant, mais depuis le bas de l’appareil. Là encore, il faut donc commencer le-dit mouvement en dehors de l’écran pour finir dessus. Ce geste du bas vers le haut sur l’afficheur a en revanche le bon goût d’être universel dans l’interface et de ne servir qu’à vous ramenez sur l’écran du gestionnaire de multitâche, soit le tout premier niveau de l’UI. Il n’appelle donc pas une quelconque fenêtre contextuelle et se contente en fait d’émuler strictement la même fonction que le bouton « Home » que l’on trouve présent physiquement sur plusieurs smartphones (iPhone, Samsung Galaxy S, Nokia Lumia) ou de manière dématérialisée depuis Android 4.0.




Système d'exploitation (OS) BlackBerry 10 : le Hub des notifications et des messages (1/2)

Comme évoqué un peu plus tôt, l’une des principales nouveautés de BlackBerry 10, c’est son Hub de notifications et messagerie. Accessible complètement à gauche dans l’interface, ce hub profite aussi d’un raccourci gestuel pour être atteint rapidement, au lieu d’avoir à faire défiler plusieurs fois vers la gauche. Sa philosophie est assez simple : plutôt que d’avoir à s’encombrer avec plusieurs icones pour les différentes boites mails, BlackBerry a préféré regrouper tous les messages au sein d’un Hub. Le paramétrage des comptes mail se fait de manière classique. Sauf qu’une fois que les messages commencent à affluer dans le smartphone, ils sont rangés exclusivement dans le Hub. Ce dernier regroupe également toutes les notifications du smartphone. Au final, cette partie de l’interface de BlackBerry 10 peut être comparée à un mélange entre la barre de notifications d’Android et un flux de messagerie unifiée. Du moins, « unifiée » uniquement si vous le souhaitez.

Comme vous pourrez le constater sur les captures d’écran, seul l’onglet « Hub » réunit toutes les notifications, dans la grande tradition de ce que proposait déjà le constructeur dans des versions plus anciennes de son système d’exploitation. Et encore, même là, vous pouvez choisir de ne pas en afficher certaines dans les paramètres. En revanche, si vous ne souhaitez consulter que les messages de tel compte email, ou que les notifications de tel réseau social, vous pouvez facilement le faire en cliquant sur l’une des sous-catégories placées sous « Hub ». Vous aurez deviné que chaque fois que vous créez un nouveau compte mail sur le Z10, ou chaque fois que vous installez une application qui peut recevoir des notifications, une nouvelle icône apparaît dans cette zone. Voilà pour sa description. Côté ergonomie, il n’y a pas de contre-indications majeures, mais plutôt quelques maladresses qui n’en restent pas moins assez énervantes.

BlackBerry Z10 : Hub BlackBerry Z10 : Hub



À commencer par l’impossibilité de sélectionner plusieurs éléments d’un mouvement simple comme c’était le cas sur BlackBerry OS7. Avant il suffisait, avec un doigt, d’appuyer sur le premier message de votre sélection, puis d’appuyer en plus avec le second doigt. Cela avait pour effet de sélectionner plusieurs messages d’un coup. Si vous descendiez plus bas dans votre liste, il suffisait de ré-appuyer sur l’un des messages pour que tous ceux qui sont classés avant lui soient pris en compte dans votre sélection. Bref, il s’agissait là d’un moyen très pratique pour la sélection multiple. Hélas, cette possibilité a totalement disparu dans BlackBerry 10. Vous trouverez bien une option qui permet de sélectionner plusieurs messages en même temps. Mais il faut les marquer un par un.

BlackBerry Z10 : Hub BlackBerry Z10 : Hub



L’autre erreur de jeunesse qui nous a agacés dans le Hub vient du manque de possibilités de hiérarchisation des messages et des alertes. En clair, le seul choix qui vous est laissé est d’activer ou désactiver les types d’alertes. Nous aurions apprécié de pouvoir régler un peu plus finement les priorités parmi ces notifications. Là, elles viennent s’entasser les unes sur les autres, sans autre possibilité de rangement que chronologiquement. De plus, on ne comprend pas vraiment pourquoi il y a une vraie différence de traitement entre les SMS et les emails en dehors du Hub. Les SMS bénéficient en effet de leur propre icône dans le menu des applications. En revanche, il n’est pas possible de faire la même chose pour les emails. Même si le Hub est parfaitement fonctionnel, nous aurions aimé pouvoir revenir au système des icones de boite emails avec celles des applications, comme c’est le cas pour les SMS. En tranchant à la place de des utilisateurs, BlackBerry ne manquera pas d'en frustrer certains. Surtout que même s’il s’utilise sans déplaisir, on sent que le Hub a été ainsi dessiné pour se démarquer de la concurrence. En termes de fonctionnalités ou d’ergonomie, il ne révolutionne rien. De plus, il nécessite un petit temps d’adaptation.

BlackBerry Z10 : Hub BlackBerry Z10 : Hub






Système d'exploitation (OS) BlackBerry 10 : le Hub des notifications et des messages (2/2)

Pour le reste, la messagerie étant l’une des grandes forces de BlackBerry depuis ses premiers pas, vous ne serez pas étonnés d’apprendre que la gestion des emails est ici très bonne, notamment pour ce qui est de la consultation des pièces-jointes. En revanche, il y a un point qui n’a pas manqué de nous surprendre, et pas en bien malheureusement. Parmi tous les comptes emails et de réseaux sociaux que nous avons configuré sur ce Z10 figurait un compte Gmail, que nous avons configuré de manière classique. On notera d’ailleurs au passage que BlackBerry est toujours aussi efficace de ce point de vue puisque même en sortant des grands noms de l’email que sont Gmail, Yahoo, Hotmail, etc., le gestionnaire reconnaît et configure tout seul la plupart des autres comptes venant de fournisseurs moins importants. Du coup, il n’y a pas besoin de renseigner manuellement les données comme c’est pourtant le cas sur les autres OS. En revanche, impossible de faire fonctionner les comptes en push. Pourtant, il y a bien une option dans les paramètres avancés à cocher. Mais rien n’y a fait, la synchronisation du courrier est resté calquée sur le rythme de relève qu’il est possible de modifier dans les paramètres. Pire, dans le cas de Gmail, la synchronisation du calendrier n’a jamais été effective sur notre smartphone de test. Là encore, nous avons longuement cherché dans les paramètres. En vain.

[Mise à jour du 04/03/13] Depuis que nous avons publié ce test, BlackBerry semble avoir corrigé certains des problèmes de mises à jour pour les emails. En réception, nous n'avons plus aucun décalage et on pourrait croire à du véritable push tant les emails arrivent aussi rapidement dans le smartphone que dans la boite classique. Nous avons scruté nos différents comptes pendant un moment avant d'en arriver à cette conclusion. En revanche, un email lu via le smartphone sur une boite en IMAP met toujours un peu de temps à synchroniser son statut sur les autres machines. Sans parler des notifications de réseaux sociaux qui peuvent avoir jusqu'à des dizaines de minutes de retard. Bref, BlackBerry progresse bien, mais ce n'est pas encore complètement au point.

BlackBerry Z10 : comptes de messagerie BlackBerry Z10 : comptes de messagerie



Cela ne gênera pas outre mesure ceux qui n’ont que rarement des emails urgents à traiter. En revanche, pour certains professionnels, cela peut s’avérer nettement plus rédhibitoire. De plus, cela fait vraiment désordre pour une marque comme BlackBerry dont le traitement en push des emails a été la grande force depuis une décennie ou presque. À la décharge du constructeur, notez qu’il s’agissait auparavant d’une option payante car la gestion en push passait par les propres serveurs de BlackBerry. Dans le nouveau système d’exploitation, il est parfaitement possible de recevoir des emails même sans la fameuse option BlackBerry, alors que ce n’était pas le cas auparavant.

BlackBerry Z10 : messagerie BlackBerry Z10 : messagerie



Enfin, un dernier mot sur la possibilité de voir les notifications du smartphone où que vous soyez en faisant le même geste que celui pour revenir sur l’écran principal, c’est-à-dire, du bas vers le haut, mais en maintenant le doigt au lieu de le relâcher. Ce geste a pour effet de faire apparaitre sur la gauche de l’affichage des petites icônes des différents notifications qui méritent votre attention. Ce sont ces mêmes notifications que l’on retrouve sur l’écran de verrouillage. Globalement, elles s’avèrent plutôt pratiques car elles permettent de vérifier le type d’alerte reçu sans forcément sortir de l’application. En effet, il suffit de baisser le doigt sans relâcher l’écran pour revenir dans l’application dans laquelle vous vous trouviez. Un moyen simple et efficace donc. Mais nous trouvons dommage que BlackBerry n’ait pas été au bout de son idée en permettant tout aussi simplement au brave utilisateur d’aller directement consulter les notifications qui l’intéressent, en proposant par exemple de continuer le mouvement du doigt vers le type d’alerte pour le lancer sans plus de cérémonie.

BlackBerry Z10 : système d’exploitation BlackBerry Z10 : système d’exploitation






Système d'exploitation (OS) BlackBerry 10 : Réactivité de l’OS et de l'interface utilisateur

Contrairement à la grande majorité des concurrents haut de gamme du moment qui abritent des chipsets quadruple cœur, BlackBerry s’est « contenté » d’une puce double cœur pour présider aux destinées de son dernier-né. Toutefois, le constructeur canadien a opté pour une plateforme Qualcomm MSM8960 Snapdragon dont les cœurs sont cadencés à 1,5 GHz chacun. Il s’agit là d’un chipset que l’on retrouve également dans les derniers Windows Phone 8 haut de gamme comme le HTC 8X, le Nokia Lumia 920, le Samsung Ativ S, certains modèles du Samsung Galaxy S3 et du HTC One X ou encore dans le LG Optimus LTE. Bref, que du beau monde pour tenir compagnie à ce Z10. De plus, BlackBerry a bien veillé à doter son bébé de 2 Go de mémoire vive (RAM), là où la plupart des modèles concurrents intègrent encore seulement 1 Go.

Avec une telle dotation matérielle, et vu ses autres caractéristiques, le smartphone que nous testons ici devrait se montrer parfaitement fluide. Ce qui est presque le cas. En fonctionnement normal, le constructeur a fait du très bon boulot pour proposer dès la première version de son nouvel OS un ensemble à la fois fluide et réactif... la plupart du temps. Ici, on ne retrouve pas les micro-ralentissements fréquents qui ont été l’une des marques de fabrique d’Android jusqu’à l’arrivée de la version 4.1 Jelly Bean. Néanmoins, nous sommes malgré tout assez loin de l’impression de fluidité et de réactivité absolues qui se dégagent de l’utilisation d’un iPhone ou d’un Windows Phone.

BlackBerry Z10 : OS BB10 BlackBerry Z10 : OS BB10



Comme évoqué à l’instant, ce n’est pas la fluidité générale, encore une fois très bonne, qui est en cause, mais plutôt une série de petits bugs et de freeze. Ils ne surviennent pas fréquemment, mais tout de même assez souvent pour finir par sérieusement agacer, surtout sur un smartphone haut de gamme qui sort en 2013. Pour vous donner quelques exemples concrets, sachez qu’il arrive parfois que l’on doive s’y reprendre à plusieurs reprises pour déverrouiller le smartphone. À tel point d’ailleurs que la seule manière rapide que nous avons trouvé pour lui faire entendre raison dans ce cas précis est un appui long sur le bouton pour l’allumer et l’éteindre. De même, s’ils ne sont heureusement pas fréquents, les freeze, ces moments où le système ou une application ne répond pas pendant quelques instants, surviennent encore un peu trop souvent à notre goût. Trop souvent en tout cas pour que cela passe inaperçu. Dernier exemple : il arrive assez régulièrement qu'une commande ne soit pas prise en compte, alors que vous avez pourtant appuyé correctement au bon endroit. Ajoutez à cela certains boutons qui s'avèrent un peu petits et sur lesquels il vous arrivera de taper à côté, et vous obtiendrez quelques moments d'énervement quand vous ne déclenchez pas ce que vous voulez, au moment où vous le souhaitez. Là encore, ce n'est pas rédhibitoire, mais cela peut s'avérer vraiment agaçant de temps à autre. L'aspect qui souligne le mieux ce genre d'errements dans l'interface est symbolisé à nos yeux par le champ de saisie de texte. Régulièrement, il arrive que vous deviez vous y reprendre à plusieurs reprises pour taper exactement dans le champ en question et ainsi faire apparaître le clavier. Nous revenons plus longuement sur ce souci dans la partie du test réservé au clavier azerty virtuel.

La bonne nouvelle, c’est qu’il est probable que toutes ces imperfections soient facilement corrigeables par le biais d’une mise à jour.

BlackBerry Z10






Système d'exploitation (OS) BlackBerry 10 : le clavier azerty virtuel (1/2)

Ce n’est pas tous les jours que nous nous fendons d’une double partie spécifique au clavier azerty virtuel dans un test. Toutefois, celui que l’on trouve dans ce BlackBerry Z10 justifie amplement que l’on s’attarde sur son cas.

Si BlackBerry est aussi mal en point en ce moment, c'est incontestablement parce que le constructeur a loupé dans les grandes largeurs le virage des smartphones tactiles. Contrairement à Nokia qui a commis la même erreur, mais qui n'a pas l'ombre d'une excuse pour expliquer un tel raté, BlackBerry peut au moins s'abriter derrière le fait que les claviers azerty physiques sont profondément inscrits dans l'ADN de la marque. Il n'est donc pas étonnant que le constructeur ait tâtonné. Il a depuis longtemps cherché à se différencier des autres fabricants en essayant de s'appuyer sur son traditionnel point fort, les claviers donc, même sur les modèles entièrement tactiles. Certains d'entre vous se souviendront peut-être du BlackBerry Storm et de son écran « cliquable », sortis en 2009.

BlackBerry Z10 : clavier Test BlackBerry Z10 : clavier


BlackBerry Z10 : clavier BlackBerry Z10 : clavier



On découvre aujourd'hui avec le Z10 que le constructeur canadien n'a toujours pas renoncé à se démarquer des autres avec un clavier azerty plus efficace, même sur un écran tactile à ceux de la concurrence. Contrairement à ce qu'il a essayé de faire avec le Storm en tentant d'innover sut l'aspect matériel de l'afficheur, BlackBerry a cette fois concentré ses efforts sur la partie logicielle uniquement. De prime abord, lorsqu'on entend le constructeur dire que le clavier azerty virtuel de son OS BB 10 est une petite révolution, on ne peut s'empêcher de sourire. On se dit qu'il s'agit là encore d'un beau discours marketing. Avant de vous dire ce que nous en pensons, nous allons vous le décrire, car il est vrai que son interface n’est à nulle autre pareille.

Pourtant, lorsque le clavier en question s’affiche pour la première fois à l’écran, pas grand chose ne vient le différencier de ses congénères sur les autres smartphones tactiles. Dieu merci, BlackBerry ne nous a pas refait le coup de l’écran cliquable. Le constructeur a ici œuvré de manière un peu plus subtile, combinant habilement saisie prédictive, suggestions de mots et ergonomie novatrice. Avec les claviers tactiles classiques, les suggestions de mots s’affichent toujours dans une barre qui surplombe le clavier en lui-même. Certains prennent le parti de ne proposer que les quelques mots susceptibles de s’afficher dans la barre, ce qui implique généralement un choix restreint. D’autres ont opté pour un système de défilement. Ce dernier cas fait perdre du temps et casse le rythme de la saisie dans la mesure où il faut faire défiler les mots. BlackBerry a opté pour une autre solution en affichant les mots suggérés directement sur le clavier. Pour en sélectionner un, il suffit de placer votre doigt sous l’une des lettres au dessus desquelles le mot en question apparaît, puis de faire un mouvement vers le haut à partir de la lettre. Ce système ingénieux permet d’afficher plusieurs suggestions à la fois, sans avoir à faire de manipulations trop longues pour en sélectionner un.

BlackBerry Z10 : langue et mode de saisie BlackBerry Z10 : langues de saisie



Évidemment, il faut « prendre le coup », mais l’habitude vient assez vite. Le second point fort de ce clavier virtuel est à aller chercher du côté de la correction automatique, vraiment bien fichue. Elle tire parti du même mouvement vers le haut que la suggestion de mot. Lorsque le système distingue un mot ou une expression à modifier, il fait apparaître la correction sur la touche « espace » du clavier virtuel. Si vous appuyez simplement dessus, la correction est prise en compte. En revanche, le texte que vous avez initialement saisi reste affiché juste au dessus de la barre espace. Il suffit donc de faire le fameux mouvement vers le haut pour que ce soit votre texte tel que vous l’avez tapé qui soit pris en compte. Là encore, c’est très ingénieux puisqu’avec un peu d’habitude, c’est l’utilisateur lui-même qui a la maitrise de sa correction automatique à chaque fois, et ce sans perdre de temps. Brillant.




Système d'exploitation (OS) BlackBerry 10 : le clavier azerty virtuel (2/2)

Toutefois, malgré ce concert de louanges que nous adressons au clavier, et à la saisie de texte en règle générale sur le Z10, il y a tout de même quelques points qui ne manqueront pas d’agacer. Commençons par une chose qui n'a pas manqué de nous dérouter. Comme évoqué plus haut, le système de saisie et de suggestions fonctionne très bien une fois que le coup de main est pris. Mais il est tout de même surprenant de constater que des mots qui sont suggérés par ce biais sont par la suite soulignés par le correcteur orthographique une fois qu'ils sont affichés dans le corps du texte que vous êtes en train de taper. Cela laisse à penser que le dictionnaire du clavier et celui des champs de saisie textuelle du smartphone ne sont pas les mêmes. Cela n'a rien de dramatique, mais c'est tout de même étrange.

Plus gênant, la réactivité parfois erratique des zones de saisie oblige à appuyer plusieurs fois sur un champ de texte pour parvenir à afficher le clavier. Comme les autres bugs qui parsèment le smartphone, celui-ci n’est pas systématique, mais il survient tout de même de manière suffisamment régulière pour être irritant. Pire encore, s'il vous prend l'envie de revenir en arrière dans le texte, la manipulation n'est guère commode puisqu'il faut faire apparaître un espace de cercle pas très réactif pour pouvoir déplacer le curseur.

BlackBerry Z10 : vérification orthographique BlackBerry Z10 : clavier virtuel



Malgré ces défauts, le Z10 reste un appareil assez exceptionnel quand il s'agit de taper de longues quantités de textes. Signalons au passage que le smartphone embarque d'emblée la suite logicielle Docs To Go. Cette dernière est une véritable petite suite Office de poche, qui permet de consulter, de créer et de modifier des documents Word et Excel. Les présentations PowerPoint sont uniquement consultables, mais pas éditables. Du coup, les approximations évoquées plus haut dans l’interface de saisie sont d'autant plus décevantes que BlackBerry a vraiment réussi son coup pour ce qui est de proposer un clavier révolutionnaire. Notez bien que nous n'employons pas ce mot à la légère dans la mesure où nous avons tapé plus de 30% de ce test sur le smartphone en lui même. Pas d'une traite bien sur, mais l'ensemble des fichiers doc que nous avons créés sur le Z10 pendant que nous le testions équivaut largement à un tiers de ce test au long court.

Habituellement, nous prenons toujours des notes concernant les smartphones que nous testons via l'éditeur de texte qu'ils embarquent presque systématiquement. Cela nous permet d'évaluer de manière extensive leurs claviers virtuels. Mais dans le cas du Z10, nous sommes rapidement passés de la simple prise de note à la formulation de phrases complètes. Comme évoqué plus haut, les petites imprécisions dans le champ de saisie agace quand il s'agit de sélectionner un mot ou un groupe de mots précisément. Toutefois, on a tôt fait de s'adapter à ce petit défaut et à corriger au fur et à mesure. Une fois cette habitude prise, il devient possible de taper à un rythme soutenu et sans inconfort particulier sur ce Z10. Vous l'aurez compris, nous avons été malgré tout vraiment convaincu par le clavier virtuel du BlackBerry 10.

BlackBerry Z10 : assistance automatisée BlackBerry Z10 : assistance automatisée






Système d'exploitation (OS) BlackBerry 10 : aspect graphique + notre verdict

Avant de conclure, intéressons nous un peu à l’aspect graphique de l’interface utilisateur de BlackBerry 10. Esthétiquement, l’OS est un peu tristounet. Il respire pourtant la modernité et ne fait pas du tout daté dans la mesure où BlackBerry a bien veillé à inclure plusieurs effets modernes, et notamment les transparences qui sont massivement présentes. Mais nous ferons ici le même reproche qu’à iOS : l’ensemble manque de vie. À l’exception de quelques fenêtres miniaturisées du multitâche qui se mettent timidement, et sans esbroufe, à jour en temps réel, il n’y a pas beaucoup d’animations. Après les festivals graphiques qu’ont été Windows Phone 8 et Android 4.1 Jelly Bean, on en attendait un peu plus de BB10 de ce point de vue. Mais encore une fois, l’OS de BlackBerry n’est pas laid et ne fait pas vieillot, il est même intrinsèquement assez agréable à contempler. C’est juste que la concurrence fait mieux. Et malheureusement pour le constructeur canadien, cette phrase sonne comme un leitmotiv tout au long de ce test.

BlackBerry Z10 : mails BlackBerry Z10 : interface utilisateur



Au final, nous avons utilisé intensément et exclusivement BlackBerry 10 pendant près de trois semaines avant de vous proposer ce test. Et ce ne fut vraiment pas de trop. Même s’il ne révolutionne rien et se contente plutôt de présenter différemment ce qui existe déjà chez la concurrence, BB10 n’en reste pas moins un nouvel OS. La remarque faite à l’instant sur le fait qu’il n’innove pas beaucoup, à l’exception notable du clavier, est valable quand on prend chaque partie séparément. Mais à l’heure du bilan, on s’aperçoit, presque étonné, que l’ensemble forme un tout finalement cohérent… et agréable. Vous avez certainement lu ci et là des tests assassins du smartphone et de BlackBerry 10. Notez que les tests en question sont généralement sortis moins d’une semaine après la sortie du produit. Or, la courbe d’apprentissage du nouvel OS est nettement plus exigeante. En clair, même si BB10 est utilisable rapidement une fois qu’on a pris le coup avec sa gestuelle, il faut un peu plus de temps pour vraiment l’assimiler et commencer à oublier les réflexes acquis sur d’autres systèmes. Mais une fois cette étape passée, nous nous sommes surpris à vraiment apprécier le Z10, malgré certains de ses défauts gênants.




Écran + navigateur Web

À l’heure où tous les smartphones haut de gamme de la concurrence proposent des écrans HD 720p et où les premiers mobiles dotés d’afficheurs Full HD 1080p, BlackBerry ne pouvait pas faire l’impasse sur un écran au moins HD pour son Z10. C’est donc une dalle IPS de 4,2 pouces de diagonale, pour une définition de 1280 x 768 pixels, qui attend l’utilisateur. Vous ne serez pas surpris d’apprendre que cette configuration nous donne une excellente densité, de l’ordre de 355 pixels par pouce. Meilleure donc que celle de l’iPhone 5 (326 ppp), que le Sony Xperia S (342 ppp), que le Samsung Galaxy S3 (306 ppp), mais loin des nouveaux monstres du genre que sont le Xperia Z (441 ppp) et le HTC One (469 ppp). Au final, la définition d’écran du Z10 est largement suffisante pour lui procurer une belle finesse d’affichage. Vous aurez beau coller votre nez sur l’écran, vous aurez mal aux yeux bien avant de discerner le moindre pixel. On ne lui en demande pas plus.

BlackBerry Z10 : écran

Il faut agrandir considérable l’écran pour commencer à discerner les pixels.



Parmi les autres qualités de cet afficheur, signalons également ses contrastes qui se révèlent tout bonnement excellents ou encore ses angles de visions eux aussi très bons. Les choses se gâtent un peu avec le rendu des couleurs qui est satisfaisant, mais qui ne vous fera pas crier au génie. De même, sans aller jusqu’à évoquer les écrans Amoled, le Z10 ne propose pas la même profondeur de noirs que certains smartphones concurrents eux aussi équipés de dalle IPS. Enfin, la luminosité est loin d’être catastrophique, mais elle nous a parus un peu en retrait. Cela ne pose aucun problème dans le cadre d’une utilisation en intérieur. En revanche, en extérieur et avec un temps bien ensoleillé, vous constaterez les limites de cette luminosité. Au final, notre avis sur l’écran du Z10 reste nettement positif, ses qualités l’emportent largement sur ses défauts et il procure un affichage agréable.

BlackBerry Z10



Le premier bénéficiaire de la finesse d’affichage évoquée à l’instant n’est autre que le navigateur Web. BlackBerry partait de loin dans ce domaine vu les prestations généralement médiocres de ses précédents smartphones en matière de navigation Web. Mais, là encore, les performances du Z10 se rapprochent davantage de celles de la tablette PlayBook que de celles de ses prédécesseurs dans le rayon téléphonie. De fait, le navigateur en question est basé sur Webkit, tout comme celui des iPhone ou des smartphones Android. Il se révèle réactif à souhait et ne bronche pas lorsqu’il s’agit d’afficher des pages Web chargées… même en Flash. Car, oui, cette technologie est bien supportée par le BlackBerry Z10. Sachant que même Android est en train de l’abandonner depuis la version 4.1 Jelly Bean, c’est une caractéristique qui ne manquera pas de charmer les amateurs de streaming.

BlackBerry Z10 : navigateur Web



Toutefois, il est important de signaler que cette compatibilité n’est pas sans conséquences, les pages intégrant du Flash ayant tendance à planter plus souvent que les autres. L'interface du navigateur est très épurée. Un peu trop même à notre goût. En dehors de la barre d'adresse et d'un raccourci vers l'affichage des différentes fenêtres ouvertes, toutes les autres options ne sont accessibles que depuis un menu. Cela n'a rien de dramatique, mais cela génère un clic en plus pour recharger une page par exemple. En contrepartie, la quasi totalité de l’affichage est dédiée à la page en elle-même. On apprécie de retrouver une fonction « lecteur » qui n’est pas sans rappeler celle que l’on a pu découvrir sur iOS. Elle permet de n’afficher que le texte dans une mise en page épurée et adaptée à l’écran lors de la consultation d’un article.

BlackBerry Z10 : navigateur Web BlackBerry Z10 : navigateur Web


BlackBerry Z10 : navigateur Web BlackBerry Z10 : navigateur Web


BlackBerry Z10 : navigateur Web BlackBerry Z10 : navigateur Web






Navigation GPS + BlackBerry World

À l'heure où tous les systèmes d'exploitation concurrents disposent d'une ou plusieurs solutions performantes de navigation GPS avec guidage vocale, BlackBerry ne pouvait pas laisser son nouveau système d’exploitation sans arme face à ses adversaires. Surtout quand on connaît l’importance prise par les services de localisation / guidage ces dernières années. On apprécie donc de constater que BB10, et donc le Z10, contient d’emblée une application de cartographie qui se propose aussi de guider l’utilisateur à bon port. Toutefois, elle est encore un peu sommaire pour ce qui est de l’interface. De plus, la cartographie en elle-même n’est pas irréprochable. Nous avons par exemple eu à plusieurs reprises le cas d’adresses non trouvées. Certes, il ne s’agissait pas d’adresses sur des grands axes, mais des concurrents comme Google Maps les localisent sans problème. D’ailleurs, c'est d'autant plus surprenant que dans l'un de ces cas où l'adresse n'est pas répertoriée sur la carte, elle est pourtant apparue dans les suggestions avant même que nous ayons fini de la taper complètement. Étrange.

Plus gênant encore, si vous vous rendez à l’une de ces adresses fantômes et que vous souhaitez utiliser le GPS pour en repartir, l’application refuse de dresser un parcours tant que vous n’êtes pas revenu dans une zone qu’elle connaît. On aurait également apprécié que l’appli dispose d’un mode paysage. En l’état, l’utilisation se fait obligatoirement en mode portrait. Saluons en revanche l’inclusion du trafic en temps réel. Au global, « Cartes » a donc le mérite d’exister et pourra dépanner utilement la plupart du temps. Mais vous ne serez pas à l’abri de ratés.

BlackBerry Z10 : Navigation GPS BlackBerry Z10 : Navigation GPS


BlackBerry Z10 : Navigation GPS BlackBerry Z10 : Navigation GPS


BlackBerry Z10 : Navigation GPS BlackBerry Z10 : Navigation GPS



Enfin, passons du coq à l’âne en nous penchant maintenant sur BlackBerry World. La boutique d’applications en ligne, anciennement baptisée « BlackBerry App World », vient de changer de nom. Une décision logique de la part du constructeur car BlackBerry World quand on sait qu’il vient de rapatrier les chansons dans cette même application. Cette dernière est très classique dans son approche et ne propose rien de bien original. Toutefois, elle remplit parfaitement son rôle en proposant un champ de recherche, des applis mises en avant, plusieurs catégories et des plusieurs classements. Le constructeur a crié haut et fort au moment du lancement que sa boutique comptait d’emblée 70 000 applications. Un bel exploit dont ni iOS, ni Android, ni Windows Phone ne pouvaient se targuer au moment de leur sortie. Mais, malheureusement pour BlackBerry, le bel exploit en question est surtout marketing. Qu’importe à l’utilisateur de savoir que BB10 a plus d’applis que les autres au moment de sa sortie ? Ce qui compte, c’est le catalogue de la concurrence à date. Et là, évidemment, ce n’est pas la même histoire. Vous l’aurez compris, le BlackBerry World ne démérite pas, mais il va fatalement falloir plusieurs mois ou années avant qu’il rattrape une partie de son retard sur iOS et Android en matière d’applis. Toutefois, il faut bien garder à l’esprit que le constructeur a vraiment bien travaillé. Car au-delà du nombre d’applis, on en recense plusieurs venant de grands éditeurs (Le Parisien, Libération, Angry Birds Star Wars, Google Talk, TV d’Orange, Tune In Radio, etc.). Et nous sommes relativement optimistes sur le développement rapide du nombre d’applications pour une raison très simple : la compatibilité Android.

L’adaptation d’une appli est en effet simplifiée pour les éditeurs étant donné que le système d’exploitation pour smartphones de Google et le QNX de BlackBerry 10 partagent tous les deux une base Linux, l’adaptation de l’un vers l’autre n’est pas des plus complexes. BlackBerry fournit de plus une « moulinette » aux développeurs qui le souhaitent pour convertir assez simplement leurs applis. Pour l’instant, ces applis Android portés sur BB10 ne sont clairement pas les plus réactives, mais le constructeur travaille sur un nouveau Framework basé sur Android 4.1 Jelly Bean pour améliorer cela. À terme, cela ne devrait clairement plus poser de problème.

BlackBerry Z10 : applications BlackBerry Z10 : applications


BlackBerry Z10 : applications BlackBerry Z10 : applications


BlackBerry Z10 : applications BlackBerry Z10 : applications






Capture photo/vidéo

Sur le papier, BlackBerry s’est assuré que son dernier-né ne manque de rien en matière de capture multimédia. Pour s’aligner sur la concurrence, il propose donc un capteur photo autofocus de 8 mégapixels, épaulé par un flash LED et capable de filmer dans une résolution Full HD 1080p, à 30 images par seconde. Des caractéristiques qui font écho à celles de l’iPhone 5, du Samsung Galaxy S3 ou encore du Nokia Lumia 920. Mais comme nous nous plaisons à le répéter test après test : les mégapixels ne font pas le photophone. Ce qui compte, c’est la qualité de l’optique, principale garante du rendu des photos.

BlackBerry Z10 : capteur photo



Et de ce point de vue, le Z10 dévoile deux personnalités, se la jouant Dr Jekyll et Mr Hyde. Prise dans de bonnes conditions de luminosité, les photos du smartphone sont en effet très bonnes. Elles foisonnent en effet de détails et les contrastes sont assez bons. On pourra juste reprocher aux couleurs d’être un poil saturées. Nous avons donc été particulièrement charmés par les capacités photo du premier smartphone 8 mégapixels de BlackBerry. Surtout que l’autofocus est bien de la partie et se montre assez efficace. Vous avez la possibilité de faire la mise au point où bon vous semble sur l’écran, en laissant votre doigt pressé sur sa surface puis en le déplaçant.

Toutefois, en variant les situations photographiques, les ennuis ne manquent pas de s’inviter pour le Z10. Le capteur a en effet du mal avec les scènes assez contrastées. Comme la plupart des capteurs de smartphones d’ailleurs. Sauf que ces derniers ont réglé ce problème avec la fonction HDR. L'interface de la fonction photo du Z10 est sans fioritures, un peu trop d'ailleurs puisqu’on ne trouve en effet pas trace de ce HDR. Cette option est pourtant devenue un standard sur tous les smartphones haut de gamme de la concurrence. Pour mémoire, le HDR permet de prendre plusieurs photos avec des expositions différentes puis de récréer une image. Une fonctionnalité particulièrement appréciable pour les scènes contrastées. Elle est loin d'être un luxe vu les limitations des capteurs photo que l'on trouve dans les téléphones portables. Le capteur de ce Z10 ne semblant pas être rétro éclairé, un mode HDR eut été un moindre mal. Mais pour une raison qui nous échappe, BlackBerry a préféré en faire l'économie.

BlackBerry Z10 : photos prises avec le smartphone



BlackBerry Z10 : photos prises avec le smartphone



BlackBerry Z10 : photos prises avec le smartphone



Mais le pire est encore à venir. Car autant le smartphone assure lorsque la luminosité est bonne, autant il s’avère vraiment mauvais quand la lumière vient à baisser. Et nous ne parlons pas ici de scènes où il fait vraiment sombre, mais même de situations ou la lumière est présente, mais un peu faiblarde. Un tel résultat est à la fois étonnant et proprement impardonnable sur un smartphone haut de gamme sortant en 2013. Car entre les scènes de vie en intérieur, les soirées et tous les autres événements de votre vie qui ne surviennent pas en plein jour, les occasions de prendre des photos floues avec le Z10 ne manquent pas. Pour vous donnez un ordre d’idée de l’étendu des dégâts voici deux photos, prises à chaque fois avec l’iPhone 5 puis le BlackBerry Z10. Alors, certes, le smartphone d’Apple est l’un des tous meilleurs en matière de photo, mais vous pourrez constater par vous même que ce n’est plus un fossé qui sépare les deux appareils en condition de basse luminosité, c’est carrément un gouffre.

BlackBerry Z10 : photo iPhone 5

Photo prise avec l’iPhone 5


BlackBerry Z10 : photo BlackBerry Z10

Photo prise avec le BlackBerry Z10



BlackBerry Z10 : photo iPhone 5

Photo prise avec l’iPhone 5


BlackBerry Z10 : photo BlackBerry Z10

Photo prise avec le BlackBerry Z10 (non, ce n’est pas une blague)



Pour finir sur une note un peu plus positive, sachez que la fonction photo du smartphone propose tout de même une option intéressante, qui permet de prendre une rafale de photo puis de ne garder que la meilleure, le tout dans une interface très bien pensée. Cette fonction ne fera pas de miracle en basse luminosité, mais dans des conditions correctes, elle permet d’optimiser la prise de photo, surtout pour des portraits, car dans le lot, il y a aura toujours un cliché de correct. Enfin, la capture de vidéo en résolution Full HD 1080p dispose des mêmes forces et des mêmes faiblesses que la fonction photo. Elle est donc plutôt bonne lorsque les conditions de luminosité sont au moins correctes… et se dégrade rapidement dès que la lumière baisse.




Lecture multimédia (photos/vidéos/son)

Lorsque les applications sont réduites dans l'une des petites fenêtres décrites plus haut, certaines changent alors de mode d'affichage et continuent de proposer des informations à l'utilisateur. La plupart des applications natives développées par le constructeur pour son smartphone le font lorsque cela apporte quelque chose. On pense notamment à l'appli de téléphonie qui présente uniquement les trois derniers appels ou à celle de la météo qui adapte son affichage pour proposer un peu moins d'informations mais qui continue de montrer les températures actuelles et pour les heures à venir. Il s'agit là d'une très bonne initiative, qui n'est d'ailleurs pas sans faire penser aux widgets que l'on trouve sur Android. BlackBerry a donc réussi à faire d'une pierre deux coups, en proposant à la fois un gestionnaire de multitâche et une zone où des informations s'affichent sans intervention de l'utilisateur. Le seul problème vient du fait que le comportement des applications lorsqu'elles sont miniaturisée est laissé à la discrétion des développeurs. Rien ne les oblige à le faire et ceux qui ont porté leur appli Android à la va-vite n'ont clairement pas pris le temps de soigner ce point. Toutefois, la possibilité existe et elle est bien implémentée de la part du constructeur. Seul le temps nous dira si elle sera adoptée par les développeurs... ou pas.

Vu les performances de la concurrence, BlackBerry n'avait pas intérêt à se manquer pour ce qui est de la lecture de contenus multimédias. Toutefois, malgré la « réputation » de constructeur un peu trop porté vers le monde professionnel, ceux qui ont utilisé des smartphones BlackBerry ces dernières années savent bien que le multimédia est un domaine loin d'avoir été négligé par le Canadien.

Si vous faites partie de ceux là, vous ne serez pas surpris d'apprendre que le Z10 tire bien son épingle du jeu quand il est question de lire des photos, des vidéos ou de la musique. Commençons notre tour d'horizon de ces fonctions par la visionneuse d'images. Elle s'avère ici d'un grand classicisme, mais ne démérite en aucun cas. Elle propose les possibilités habituelles pour la consultation d'une photo, comme le fait de zoomer / dézoomer avec deux doigts ou de double taper sur une zone en particulier pour effectuer un zoom rapide. On retrouve aussi une option pour partager rapidement l'une des photos par email ou via l'un des réseaux sociaux de l'utilisateur. Enfin, le constructeur a aussi intégré un petit éditeur pour effectuer des retouches rapides ou appliquer les filtres rétro si tendance ces derniers temps. On apprécie tout particulièrement l'ergonomie de cet éditeur qui permet d'apporter des retouches sans effort. Au final, la visionneuse de photos s'avère complète et n'a rien à envier à la concurrence.

Le constat est un peu moins enjoué pour le lecteur vidéo. Ce dernier propose néanmoins l'essentiel, à savoir une belle compatibilité avec la plupart des formats vidéos les plus populaires que l'on trouve sur Internet. Ainsi, à l'exception de quelques rares vidéos en Full HD 1080p qui ne passeront pas, tout le reste est lu sans problème, et de manière fluide. En revanche, on regrette que le lecteur vidéo soit aussi chiche en fonctions, notamment pour ce qui est des sous titres ou des pistes audio. Étrangement, malgré cette interface pour le moins frugale, on retrouve tout de même une fonctionnalité originale qui ne court pas les smartphones : un éditeur de vidéo qui permet d'améliorer un peu les couleurs, les contrastes, la luminosité ou de rogner toutes les vidéos qui sont dans le smartphone. Cela s'applique donc à celle que l'appareil a lui même filmé, mais également à toute celles qui figurent dans la mémoire. Vous pourrez ainsi retoucher votre série préférée sans problème.

BlackBerry Z10 : lecteur vidéo


BlackBerry Z10 : lecteur vidéo


BlackBerry Z10 : lecteur vidéo



Finissons ce tour d'horizon par le lecteur musical. Ce dernier est traditionnellement LE point fort multimédia de BlackBerry. Dans ce Z10, le constructeur n'a pas oublié des bonnes habitudes. Le lecteur musical dispose d'une interface assez classique mais qui s'avère complète et efficace. Mais le plus important, c'est bien sur le comportement audio de l'appareil, c'est à dire la qualité de son rendu musical. Et de ce point de vue, le contrat est largement rempli, avec un son bien équilibré. Quant au volume sonore, il est dans la bonne moyenne. Côté interface, BlackBerry est allé à l’essentiel. On retrouve donc les options classiques de création de liste de lecture, de lecture aléatoire, etc. En revanche, des fonctionnalités plus évoluées comme l’affichage des paroles ou la reconnaissance d’une chanson ne sont pas de la partie. Notez que si le lecteur musical est activé, vous pouvez accéder à un panneau de raccourcis pour le contrôler depuis n’importe où dans l’interface utilisateur, même sur l’écran de verrouillage, simplement en appuyant sur les touches de volume.

BlackBerry Z10 : lecteur audio BlackBerry Z10 : lecteur audio



Enfin, signalons qu’après avoir placé une carte mémoire dans le smartphone, il faut le redémarrer pour que les contenus figurant sur cette carte, notamment les contenus multimédias, s'affichent correctement dans les applications dédiées du Z10. Si vous ne le faites pas, il sera possible d'explorer les fichiers stockés sur la dite-carte via l'explorateur de fichiers, mais les photos, vidéos et chansons n'iront pas se ranger automatiquement dans les applis éponymes. Ce n’est pas dramatique dans la mesure où le commun des mortels ne change pas de carte mémoire toutes les dix minutes. Mais du coup, le fait que l’emplacement pour la carte mémoire soit accessible facilement et pas situé sous la batterie perd de son intérêt.




Fonctions téléphoniques

Comme toujours, nous allons nous pencher sur les fonctions téléphoniques avant de conclure ce test. De ce point de vue, le Z10 se montre tantôt excellent et tantôt imbitable. Commençons par le positif : la qualité audio des appels. Le son en conversation est tout simplement excellent, tant pour l’appelant que pour l’appelé. Il y a en outre un indicateur « voix HD » qui s’active quand les deux correspondants sont sur un réseau compatible avec cette technologie. Comme sur le HTC 8X ou le Nokia Lumia 920, la qualité audio devient alors assez exceptionnelle, loin de ce que propose la plupart des smartphones Android pour ne citer que le système dominant. En revanche, on regrette que BlackBerry n’ait pas reconduit son système de numérotation intelligente sur le clavier alphanumérique, ce qui est clairement frustrant pour un smartphone du constructeur canadien.

La pilule est toutefois un peu moins amère quand on sait que les contacts du répertoire figurent dans le champ de recherche universelle de l’interface utilisateur, accessible en appuyant simplement sur le bouton en forme de loupe niché entre l’icône de téléphonie et celle pour l’appareil photo. Pour le reste, l’interface de l’appli de téléphonie est très classique, mais n’en reste pas moins complète. On regrettera tout de même quelques complications ergonomiques pour consulter facilement la fiche d’un contact alors que vous êtes dans le journal des appels, ou pour retrouver simplement les échanges avec de même contact. D’un point de vue général, nous trouvons que BlackBerry aurait pu nettement simplifier l’interface de la partie téléphonie. En l’état, on finit par s’y faire assez rapidement, mais elle aurait pu être plus ergonomique tout en gardant sa richesse.

BlackBerry Z10 : contacts BlackBerry Z10 : clavier téléphone


BlackBerry Z10 : système d’exploitation BlackBerry Z10 : système d’exploitation



Mais le plus irritant reste sans conteste l’autonomie plus que perfectible du Z10. Lorsque nous avons découvert la fiche technique de l’appareil, nous nous sommes dit que la batterie de 1800 mAh ferait peut-être l’affaire si l’ensemble du système était bien optimisé, sans toutefois nous attendre à des performances mémorables. Malheureusement, le Z10 fait moins bien que la plupart des smartphones actuels. Il n’est pas catastrophique, mais en usage normal, avec plusieurs comptes emails, réseaux sociaux connectés, l’appareil tient difficilement la journée. En fait, il y a vraiment un moment que nous n'avions pas vu un smartphone vraiment incapable de tenir une grosse journée d'usage. Là, en le débranchant à 8h du matin et en l’utilisant et testant comme nous faisons avec les autres smartphones, il faut le recharger entre 18h et 20h.

Enfin, pour celles et ceux d’entre vous qui utilisent leur smartphone comme réveil, sachez que dans BB10, il n'est pas possible de paramétrer plus d’une seule alarme à la fois. C'est notamment assez énervant pour ceux qui sont un peu tête en l'air et qui veulent rentrer deux alarmes ou plus pour le lendemain, ou même des alarmes récurrentes. Il n’est donc pas non plus possible de programmer une alarme différente selon les jours de la semaine. BlackBerry a décidé que votre vie devrait être réglée comme une horloge suisse.

BlackBerry Z10 : alarme BlackBerry Z10 : paramètres d'alarme






Conclusion

Au final, vous avez attentivement parcouru toutes les parties de notre test au long court, vous vous êtes sans doute déjà fait votre propre opinion sur ce Z10. BlackBerry n'a clairement pas manqué son grand retour. Son nouvel OS BlackBerry 10 est une réussite. Il faut un peu de temps pour l'apprivoiser, mais le jeu en vaut la chandelle. De même, ce smartphone est le meilleur photophone jamais proposé par le constructeur canadien. Mais ce n'est pas pour autant qu'il est parfait, loin s'en faut malheureusement. La fonction photo évoquée à l'instant symbolise à merveille cet état de fait. Autant elle se révèle très bonne dans de bonnes conditions de luminosité, autant ses performances sont mauvaises dès que la lumière baisse. Globalement le Z10 et son OS BB10 se montrent globalement très bons, mais souffrent de défauts qui pourront s'avérer rédhibitoires pour certains utilisateurs. Ainsi, s'il est possible de passer outre les quelques bugs occasionnels, l'autonomie trop juste ou l'absence de véritable push pour les emails ne manqueront pas de refroidir les ardeurs.

Et au-delà des qualités intrinsèques de l'appareil, son plus grand problème reste la concurrence exacerbée qui règne sur le segment des smartphones haut de gamme. S'il était seul au monde, nous pourrions facilement vous recommander le Z10 malgré ses défauts, car ses qualités l'emportent encore largement à nos yeux. D’ailleurs, notez bien que la plupart des bugs signalés dans ce test devraient être assez simples à corriger par le biais d'une mise à jour. En revanche, pour ce qui est de l'autonomie et de la capture de photos en situation de basse luminosité, c'est une autre paire de manche malheureusement. Pour le reste, il fourmille de bonnes idées et se montre agréable à utiliser au quotidien, ce qui n'est déjà pas si mal. Mais comment vous le conseiller alors qu'on trouve pour le même prix, voire pour moins cher, une flopée de modèles concurrents à la fois plus abouti sur le plan technique, et qui disposent de boutiques d'applications autrement plus riches. Car oui, BlackBerry a bien travaillé pour fournir un app store décent dès le lancement de son smartphone. Mais nous sommes logiquement encore très loin de ce que proposent un Apple ou un Google en la matière.

On se demande d'ailleurs qu'elle mouche a bien pu piquer BlackBerry pour proposer son Z10 à un tel tarif. Certes, il s'agit de son modèle haut de gamme, mais encore une fois, il doit composer avec une concurrence féroce, bien mieux armée sur le plan technique qui plus est. Le positionner aussi cher au lieu de chercher à diffuser massivement le nouvel OS BlackBerry 10 dans un premier temps est une erreur qui nous semble regrettable. Cela fonctionnera peut être auprès des professionnels, mais il est peu probable que le grand public se rue du coup massivement vers ce Z10.

En définitive, bien que nous ayons fini par vraiment apprécier le Z10 après l'avoir apprivoisé, il nous est impossible de le conseiller au plus grand nombre en l'état. Les fanatiques de BlackBerry peuvent en revanche se laisser tenter sans souci s'ils arrivent à composer avec les défauts évoqués tout au long du test. De même, si vous êtes amenés à taper beaucoup de textes sur votre smartphone, le Z10 est peut-être le mobile tactile qui vous changera la vie grâce à son clavier azerty virtuel vraiment novateur et redoutablement efficace. Enfin, d'une manière plus générale, ceux qui ont soif de découvrir un OS nouveau, mais pas révolutionnaire, peuvent tenter l'expérience. Si le prix de l'appareil chute drastiquement dans les semaines et les mois à venir, il deviendra alors digne d'intérêt pour beaucoup plus de monde car entre son écran HD, son navigateur Web très correct ou encore ses fonctions de lecture multimédias de bonne facture, il a clairement des arguments à faire valoir. Mais pas à ce prix donc.



Note : 82/100

Les plus :
• La belle finesse d’affichage de l’écran
• La réactivité globale du smartphone
• La capture de photos en conditions de luminosité optimales
• Les connectivités très complètes
• La compatibilité avec les différents formats vidéo
• Le très bon lecteur audio
• L’ergonomie générale de BlackBerry 10
• Le nouvel OS est vraiment plaisant après un temps d’adaptation
• La vidéo dans BBM
• Le nouveau clavier azerty exceptionnel
• L’excellente qualité audio en conversation
• La présence d’un port microHDMI

Les moins :
• L’autonomie en deçà de la concurrence
• Il faut un temps d’adaptation pour se familiariser vraiment avec le nouvel OS
• Plusieurs applis de poids manquent (logiquement) dans BlackBerry World
• L’application Cartes encore très perfectible
• La capture de photos et de vidéos en situation de basse luminosité est mauvaise
• Quelques bugs et ralentissements subsistent
• La gestion erratique du push sur notre modèle de test
• L’OS manque ponctuellement d’ergonomie
• Le rapport qualité / prix

Test réalisé par Sofian Nouira
Date de publication : 22/02/2012.

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