Test : Wiko Cink Slim

Par La Rédac LesMobiles - 18 janvier 2013 à 0:00
Avis LesMobiles.com
Le prix du Nexus 4 en a surpris plus d'un lors de son annonce, mais les constructeurs n'ont pas tardé à réagir. Le Wiko Cink Slim est peut-être le premier issu de cette vague... mais que vaut-il ?
image de couverture lesmobiles
A moins d’être docteur es téléphonie, personne ou presque ne connaissait Wiko avant la sortie tonitruante des modèles Cink Slim et Cink King à la fin de l’année 2012. Cette société française qui fait construire ses smartphones en Chine a eu le courage de se lancer sur un marché occupé par des géants a priori intouchables. Comme beaucoup de produits étonnants, ces deux engins auraient pu passer inaperçus s’ils n’avaient pas réussi à combiner trois éléments : un prix défiant toute concurrence, une fiche technique honnête et une disponibilité chez à peu près tous les sites spécialisés dans la vente de matériel informatique.

A l’heure où le Nexus 4 n’est plus qu’un fantôme que possèdent de rares élus, ces smartphones qui se négocient autour de 130 € font de l’œil à un public potentiellement désabusé par l’offre des grands constructeurs.

Wiko Cink Slim



Evidemment, la cible n’est pas la même que celle d’un entrée de gamme vendu chez les opérateurs : ici, Wiko connaît le marché français et s’adresse clairement aux utilisateurs des nouveaux forfaits sans engagement disponibles depuis le début de l’année 2012. Le smartphone est débloqué et ne coûte pas un bras. D’ailleurs, le Cink Slim a été pensé pour répondre à un critère assez précis : proposer du milieu de gamme au prix de l’entrée de gamme. Sur le papier en tout cas, cela semble plutôt réussi : neuf et à ce prix-là, on ne trouve guère que les modèles vraiment cheap des autres constructeurs, ayant rarement des écrans plus grands que 3,5 pouces.

Evoquons rapidement les caractéristiques de cet engin, pour essayer d’estimer à quels concurrents il vient se frotter. Le Cink Slim est un smartphone de 140 grammes aux mensurations suivantes : 127,5 x 65,5 x 9,9 mm. C’est plutôt lourd, par rapport à la taille, mais bon, les matériaux utilisés ne permettaient sûrement pas de faire mieux. L’écran est au standard du milieu de gamme actuel, avec une dalle IPS de 4 pouces définie en 480 x 800 pixels.

Pour faire tourner tout cela, on trouve sous le capot un processeur double cœur Cortex A9 cadencé à 1 GHz, venu tout droit de chez MediaTek. Ce modèle MT6577 est épaulé par un GPU PowerVR Series 5 SGX. 512 Mo de RAM ainsi que 4 Go de stockage extensibles par carte microSD viennent compléter le tableau.

Côté multimédia et connectiques, Wiko a voulu se frotter au haut de gamme en proposant un capteur 8 mégapixels à l’arrière et une caméra 1,3 mégapixels à l’avant. C’est assez énorme pour un modèle entrée de gamme, quand on sait que le Galaxy S3 Mini n’est équipé, par exemple, que d’un capteur 5 mégapixels. Nous verrons ce qu’il en est en pratique. Port microUSB, Bluetooth 2.1, Wi-Fi b/g/n, A-GPS et compatibilité avec les réseaux 3G+ sont également de la partie. La batterie vous permettra en pratique de tenir une grosse journée : nous n’avons pas été gênés par une demande de charge prématurée. Notez enfin que le français reste fidèle à sa politique qui consiste à proposer un port double SIM sur absolument tous ses modèles. Vous pourrez donc avoir deux forfaits sur le même smartphone – certains y trouveront peut-être un intérêt.

Contenu de la boîte

La boîte est assez design même si elle rappelle quand même ce que font les constructeurs chinois, à savoir afficher toutes les caractéristiques en gros un peu partout. A l’ouverture, on retrouve un gros vrac d’objets et le smartphone trônant fièrement dans son socle imitation velours. Voici ce qu’on trouve dans la boîte :

• Un Wiko Cink Slim, évidemment
• Un kit mains libres stéréo filaire
• Un câble microUSB
• Un chargeur secteur
• Une batterie amovible
• Un guide de l’utilisateur complet et en français : rare !

Classique, même si cela fait plaisir de retrouver un bon vieux guide papier rédigé dans notre langue, habitude qui tend à disparaître et qui pourtant, sied parfaitement aux débutants.

Wiko Cink Slim : contenu boîte






Design

Nostalgiques du premier smartphone Android nu, vous allez être servis : le Wiko Cink Slim ressemble beaucoup au Nexus One. Si les matériaux diffèrent, la forme générale est quasiment la même et l’on retrouve cette couleur cuivre qui avait été la marque de fabrique de HTC pendant quelques années. Sobre et passe-partout, voilà comment l’on pourrait, au mieux, décrire ce smartphone.

Wiko Cink Slim : prise en main



Pas de boutons intégrés à l’écran ici : on retrouve sur la face avant le trio de touches qui a fait le succès d’Android à ses débuts. Ce n’est pas dérangeant et beaucoup encore sont attachés à la réactivité et la précision d’un bouton physique – même tactile. Résultat, cela fait tout de même un smartphone avec de gros bords : on a l’impression de perdre une place folle sur la face avant, mais la prise en main n’en pâtit aucunement.

Côté connectiques, rien que du très classique : les boutons sont placés aux endroits standardisés. Volume à gauche, power en haut. Le port microUSB est aussi sur la face supérieure, on ne sait pas trop pourquoi mais cela n’a que peu de conséquences. C’est même parfois une bonne chose : nous n’avons pas le fil dans les mains quand nous utilisons le smartphone en même temps qu’il charge.

La coque arrière moulée dans un plastique doux, semblable une fois encore à celui que l’on retrouvait sur les HTC de 2010, se retire sans mal et donne accès au double port SIM, au port microSD et à la batterie. Les finitions, de manière générale, sont très soignées et quand on a le prix de l’engin en tête, on s’aperçoit que le low-cost a fait un bond énorme en quelques années.

Notez enfin que contrairement à beaucoup de smartphones Android chinois ou fabriqués en Chine, le chargeur n’est pas un immonde bloc alimentation de 20 cm3, mais ressemble, encore une fois, à ce que propose HTC en ce moment. Petit et robuste : parfait !

Wiko Cink Slim face


Wiko Cink Slim : vue de haut


Wiko Cink Slim nu


Wiko Cink Slim : vue de dos






Prise en main et ergonomie

Un smartphone avec un écran de 4 pouces ne peut pas être mauvais en mains. Enfin, si, il peut, si par exemple, comme Sony, vous mettez un bouton essentiel dans un endroit improbable. Ce n’est pas du tout le cas sur ce Wiko Cink Slim : la prise en main est bonne et tous les boutons sont facilement accessibles avec la main qui tient le téléphone.

Côté sensation au toucher, on retrouve des imitations de matériaux nobles qui ne sont en fait que différents plastiques traités. Attention, ce n’est pas du tout une critique : le smartphone est joli et agréable au toucher. La coque, notamment, est moulée dans un plastique non rigide, bien plus plaisant à tripoter qu’un plastique Samsung, au hasard. En plus, elle ne refroidira pas dans votre poche comme peut le faire une coque en métal ou en verre.

Par rapport à sa taille, on trouve le Cink pourtant Slim un peu lourd. Ce n’est pas déstabilisant mais on reste assez loin des smartphones entrée de gamme qui, généralement, sont vraiment très – trop ? – légers. Nous disions également que le matériau composant la coque arrière était agréable au toucher – cela ne s’applique pas vraiment à la bordure, tout ce qu’il y a de plus cheap. Enfin, nous avons du mal à chipoter sur un smartphone à ce prix-là. Chose assez rare pour être notée : il est possible d’accéder aux SIM et la carte microSD sans enlever la batterie et donc sans éteindre le smartphone.

Wiko Cink Slim : prise en main






L’écran

Bonne surprise ! Malgré sa définition de 800 x 480 pixels qui ne nous fait pas tomber des nues, l’écran du Wiko Cink Slim est tout à fait correct. Les couleurs sont plutôt fidèles et la luminosité est assez impressionnante pour un smartphone comme celui-là : il est bien plus lumineux que la plupart des entrée de gamme. En d’autres termes, cela signifie que vous pourrez sans mal l’utiliser en plein soleil.

Notons tout de même que la luminosité est à régler à la main : même si l’on voit des capteurs sur le haut de l’appareil, il doit s’agir de composants gérant l’extinction de l’écran quand vous le mettez à l’oreille. Il n’y a, dans les réglages, pas de possibilité de cocher la gestion automatique de la luminosité. En pratique, nous l’avons laissée au maximum et nous n’avons pas été gênés par une consommation énergétique qui aurait pu alors être excessive. Tant mieux.

Wiko Cink Slim : navigateur web



Wiko Cink Slim : navigateur web






Système d’exploitation (OS) + Interface utilisateur

Comme sur la plupart des smartphones ou tablettes qui sortent des usines chinoises sans passer par la case « grand constructeur », on retrouve sur ce Wiko Cink une version d’Android quelque peu modifiée, mais complète. Vous retrouverez toute la suite logicielle de Google, à savoir Gmail, Maps, Talk et bien entendu le Play Store : nous ne sommes pas sur une version non officielle avec un magasin d’applications alternatif. Cela dit, quand vous allumerez pour la première fois votre smartphone, vous ne trouverez pas le lanceur d’origine d’Android, mais bien Go Launcher.

Wiko Cink Slim : accueil Wiko Cink Slim : menu applications



On s’aperçoit alors assez vite que le système d’exploitation a été pensé pour être recouvert. Vous pourrez, certes, utiliser le lanceur de base d’Android 4.0.4, mais il n’est clairement pas le plus fluide. Du coup, il vous faudra choisir sur le Play Store le lanceur qui vous correspond le plus. Nous avons testé Go Launcher quelques jours, mais les animations, jolies au départ, deviennent très vite lassantes. Les effets de transition sont plaisants la première fois, mais à l’usage, on préfère avoir un engin qui répond assez vite sans avoir besoin d’un effet de style entre deux menus. Sans parler des accrochages qui peuvent survenir, le smartphone n’étant pas une bête de puissance.

Nous avons ensuite laissé sa chance à Launcher Pro, qui a longtemps été une référence en termes de personnalisation et de vélocité. C’est un peu mieux et si vous souhaitez avoir l’Android « nu » le plus rapide sur ce smartphone, nous vous conseillons vivement d’installer ce lanceur. Les transitions sont aussi présentes, mais ce lanceur s’en sort bien mieux niveau fluidité que Go Launcher. Comme nous sommes sur un smartphone à boutons physiques, vous comprendrez vite l’intérêt de Launcher Pro qui ajoute pas mal de boutons d’accès rapides lors d’une pression sur la touche « menu ».

Wiko Cink Slim : accueil Wiko Cink Slim : calendar



Cela dit, celui qui nous a semblé le plus réactif sur le Wiko Cink et le plus simple à utiliser est MiHome Launcher, le bureau développé par l’équipe de MiUI. Sobre et très largement personnalisable grâce à une collection énorme de thèmes, MiHome Launcher se paie le luxe d’être particulièrement véloce sur ce smartphone. Alors oui, il faudra aimer une interface « à la Apple » qui se débarrasse du lanceur d’application et regroupe tout sur les bureaux – mais en paramétrant bien la bête, on arrive à faire de très belles choses. Les thèmes sont très jolis et complètement configurables : vous pouvez utiliser le lockscreen de l’un et les icônes de l’autre, par exemple.

Wiko Cink Slim : menu Wiko Cink Slim : favoris



Au-delà de ça, il n’y a vraiment pas grand-chose à dire sur la version d’Android embarquée dans le Wiko Cink : à peu de choses près, nous sommes sur une ROM nue, sans la moindre application préinstallée. C’est une faiblesse autant qu’une force, mais comme pour le lanceur, Wiko vous invite à vous équiper en applications en utilisant le catalogue du Play Store. Nous avons donc dans les mains un smartphone qui nécessitera quelques petits ajustements pour le néophyte et qui ne sera peut-être pas aussi simple d’accès qu’un Samsung ou un HTC avec leurs interfaces respectives. Surprise en revanche qui mérite d’être notée : le smartphone déclenchera l’alarme même éteint. Nous n’avions pas vu ça depuis bien longtemps.

Enfin, en installant quelques applications courantes, nous avons constaté quelques bugs sur des fonctionnalités pas forcément révolutionnaires. Si l’on prend l’excellent client Twitter Falcon Pro, on voit très vite que le « tirer pour rafraîchir » la timeline ne fonctionne pas comme il le devrait, l’écran devenant complètement vide pendant plusieurs secondes. De même, il nous est arrivé d’avoir un bug très gênant lié à l’utilisation de la double SIM : le logiciel s’est subitement mis à chercher une SIM dans le deuxième emplacement disponible que nous avions laissé vide. Résultat, le réseau a été coupé et il nous a fallu redémarrer le smartphone pour le retrouver. En fait, la fonction dual-SIM est peut-être plus porteuse de problèmes que de solutions…

Wiko Cink Slim : notifications Wiko Cink Slim : paramètres






OS : Réactivité de système d’exploitation et de l’interface utilisateur

N’y allons pas par quatre chemins : malgré Android 4.0, on ne peut pas dire que le Wiko Cink Slim soit particulièrement véloce. Nous n’avons clairement pas l’impression de rapidité et de fluidité que nous retrouvons sur la plupart des smartphones haut de gamme ou les bons milieu de gamme. Cela dit, pour le prix demandé par Wiko, on se dit que ce n’est pas si grave. Vous aurez la réactivité d’un smartphone Android milieu de gamme de base, en somme. Les menus n’apparaîtront pas particulièrement vite, les applications ne se lanceront pas de manière instantanée, mais ça restera parfaitement utilisable au quotidien – et bien mieux que la plupart des modèles entrée de gamme.

Nous regrettons davantage la réactivité des boutons physiques. Nous avons clairement vu mieux sur le marché : ici, il y a un coup de main pas forcément naturel à prendre et il faut parfois appuyer plusieurs fois avant de faire réagir le bouton que l’on souhaite. Dommage. Même remarque pour l’écran de verrouillage de certains lanceurs, qui peut mettre du temps à réagir. C’est assez étrange, mais encore une fois, on s’y fait à force de pratique.

Wiko Cink Slim : multitâche Wiko Cink Slim : navigateur



Côté réactivité des applications usuelles, nous n’avons rien de méchant à dire à propos du navigateur. Installez Chrome en revanche, puisqu’il n’y est pas par défaut, et vous aurez accès à la plupart des sites entre 1 et 6 secondes selon le réseau sur lequel vous vous trouvez. En Wi-Fi, la navigation est plutôt agréable. Le GPS de son côté n’est pas des plus fins. Pour tout vous dire, nous n’avons pas réussi à trouver une accroche en intérieur, même pas approximative : la position n’est tout simplement pas trouvée. En extérieur, cela va un peu mieux, mais cela reste tout de même long, trop peut-être si vous devez manipuler votre smartphone assez vite dans une voiture, par exemple.

Wiko Cink Slim : maps Wiko Cink Slim : maps






Téléphonie et qualité d’écoute

Excellente surprise ! On s’attendait à avoir une partie bâclée qui serait tout juste médiocre, comme sur beaucoup de smartphones Android entrée de gamme, que nenni ! La qualité d’écoute et la qualité de transmission sont très bonnes, bien meilleures que sur la plupart des smartphones que nous testons. Nous ne sommes évidemment pas à la claque qu’a pu nous mettre un HTC 8X, mais pour un engin à 130 €, c’est vraiment impressionnant.

Côté fonctionnalités, vous allez bien entendu retrouver les applications d’appel et de SMS par défaut présentes sur Android 4.0, qui, sans être incroyables, vont parfaitement faire leur boulot. La numérotation intelligente est de la partie et c’est une bonne chose : tapez les lettres sur le clavier numérique et le smartphone se chargera de retrouver le contact que vous souhaitez appeler. Bien entendu, la synchronisation des contacts se fait avec votre compte Google, ce qui vous permet également de faire une sauvegarde en temps réel de votre carnet.




Capture photo et vidéo

L’appareil photo du Wiko Cink Slim est équipé d’un capteur de 8 mégapixels. C’est vraiment pas mal pour cette gamme où l’on retrouve la plupart du temps des capteurs de 5 mégapixels ou moins, même sur des smartphones bien plus chers comme le Galaxy S3 Mini. Cela dit, ce n’est clairement pas le taux de mégapixels qui fait la qualité d’un capteur photo et si les clichés sont plutôt corrects, ne vous attendez clairement pas à un équivalent du Galaxy S2, par exemple. La mise au point est plutôt lente et pas super efficace. Et si les couleurs sont plutôt fidèles, les clichés ont un grain assez marqué. Comme on peut s’en douter, le flash est très agressif.

Wiko Cink Slim : photo Wiko Cink Slim : photo



Notons cela dit une interface photo plutôt complète, offrant à l’utilisateur des tas de possibilités. Vous pourrez par exemple faire des panoramas, prendre des clichés en HDR ou encore, prendre des photos « orientables ». Cette fonctionnalité est assez amusante et fonctionne à merveille : vous prenez un cliché, vous déplacez votre viseur sur la droite et le logiciel se charge de composer une seule prise de vue dans laquelle vous pourrez vous déplacer grâce à l’écran tactile. Pratique pour prendre en photo les pièces d’un musée, par exemple. On pourrait dire qu’elle est à la photo d’intérieur ce que le panorama est à la photo d’extérieur. Malheureusement, impossible de vous montrer le résultat qui ne s’affiche bien entendu que dans la galerie du smartphone.

Wiko Cink Slim : photo



Wiko Cink Slim : photo



Wiko Cink Slim : photo



Wiko Cink Slim : photo



Côté vidéo, vous pourrez capturer des films au format .3gp en 720p à 30 images par seconde. Le résultat est correct sans être transcendant. Comme du côté de la photo, la partie vidéo a le droit à pas mal d’options amusantes que l’on trouve nativement dans Android 4.0 ICS : filtre « grosses tête », arrières plans divers et variés, accélération de la capture etc. Gadget, mais vu qu’un smartphone n’a pas la prétention de faire de vous le prochain Tarantino, ces petits plus sont toujours agréables.




Lecture multimédia (photos/vidéos/son)

La lecture multimédia est toujours un point délicat sur Android puisqu’il y a peu près autant de configurations et de surprises possibles qu’il y a de smartphones. La plupart du temps, quand nous voulons tester un modèle, nous n’y allons pas de main morte et nous tentons de lire deux fichiers 1080p Full HD high-profile, le premier dans un format classique, le second encapsulé de manière plus exotique. Sur ce petit smartphone entrée de gamme, le lecteur par défaut ne fait pas de miracle : aucun des deux n’est lisible de manière confortable.

Nous avons pourtant installé MX Player, réputé pour sa versatilité à toute épreuve : après tout, comme nous l’avons déjà signalé, ce smartphone est un peu brut de décoffrage niveau logiciel. Résultat, si ce n’est pas encore parfait, nous avons réussi à lire la vidéo la plus classique. Elle ne tournera pas de manière complètement fluide, il pourra y avoir quelques saccades, mais cela reste parfaitement regardable. Le son, lui, est parfaitement synchronisé à l’image.

Wiko Cink Slim : film



Du coup, si les fichiers les plus exigeants passent sans trop de problème, il est tout à fait possible de regarder des vidéos moins bien définies. Du 720p passera par exemple sans le moindre souci : un excellent point au vu de la configuration embarquée. Reste que la mémoire viendra vite à manquer si vous n’ajoutez pas une carte microSD : pensez-y lors de votre achat, vous n’aurez que 2 Go à votre disposition sur le téléphone lui-même.

Wiko Cink Slim : film



Galerie et lecteur MP3 sont tout ce qu’il y a de plus classique et cela ne sert à rien de s’attarder dessus. Ce sont ceux que l’on retrouve sur Android 4.0. Vous pourrez parcourir vos fichiers et les afficher en quelques clics, que ce soit dans le lecteur d’image ou dans le lecteur de son. Le partage depuis la galerie est très simple puisqu’il vous suffira d’utiliser le menu contextuel pour envoyer un fichier image vers une autre application, que ce soit un client mail ou l’application MMS.

Wiko Cink Slim : galerie Wiko Cink Slim : galerie






Conclusion

Soyons bien clairs : à ce prix-là, vous ne trouverez pas mieux sous Android 4.0 que le Wiko Cink Slim sur le marché de la téléphonie mobile. Certes, le smartphone n’est pas le plus véloce que l’on ait pu toucher et n’est pas exempt de défauts de conception, mais pour 130 €, aucun constructeur n’arrive aujourd’hui à faire mieux. Vous aurez dans les mains un smartphone brut de décoffrage au design inspiré par le vieux Nexus One : il vous faudra sûrement mettre un peu les mains dans le cambouis pour vous constituer une bibliothèque d’applications suffisamment étoffée pour un usage quotidien.

Le Wiko Cink Slim n’est donc peut-être pas le smartphone que vous offrirez à votre grand-mère, mais il s’en sortira souvent très bien dans toutes les situations. Pour tout vous dire, à la rédaction, nous utilisons tous les smartphones que nous testons comme s’il s’agissait des nôtres, avec nos propres cartes SIM, et cela peut parfois amener à de violentes crises de rage quand nous testons des appareils d’entrée de gamme. Cela fait maintenant deux semaines que nous utilisons ce Cink Slim comme smartphone principal et s’il ne propose pas le confort d’un haut de gamme, nous n’avons jamais eu envie de le briser contre un mur. Bien souvent, nous avons d’ailleurs plutôt été agréablement surpris que déçus.

Test Wiko Cink Slim



Pari gagné donc pour cette entreprise française qui a choisi de l’électronique chinoise pour composer un cahier des charges honnête sans être surréaliste. Vous n’aurez pas l’équivalent d’un smartphone à 400 €, mais vous ne vous sentirez clairement pas volés de vos deniers avec cet engin qui accompagnera parfaitement un forfait sans engagement. On espère enfin que Wiko mettra à disposition de ses utilisateurs de nouvelles versions d’Android – notamment Android 4.1 qui pourrait débarrasser l’interface de ses lags.



Note : 70/100

Les plus :
• Un rapport qualité/prix imbattable
• Android nu, les aficionados apprécieront les possibilités de personnalisation
• La double SIM, assez rare
• Le port microSD
• La luminosité de l’écran
• La diode de notification à l’avant
• La qualité d’écoute et de transmission des appels
• Une application photo/vidéo très complète et pleine de gadgets amusants
• Des finitions très correctes…

Les moins :
• …d’autres finitions un peu cheap
• La gestion aléatoire de la double SIM
• Les lags dans l’interface
• Peu d’intérêt pour la partie logicielle
• 2 Go de stockage, c’est peu
• Les boutons physiques pas super réactifs

Test réalisé par Julien Cadot
Date de publication : 18/01/2013.

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