Test : Samsung Galaxy Beam

Avec son vidéoprojecteur intégré, le Galaxy Beam i8530 est sans conteste un smartphone qui fera date dans l'histoire de la téléphonie mobile. Mais après un premier Beam i8520 pas franchement performant, Samsung est attendu au tournant avec ce nouveau modèle. Voyons comment s'en est sorti le constructeur coréen…

La Rédac LesMobiles - publié le 15/09/2012 à 00h00 Note LesMobiles.com 4/5

Alors que les smartphones Android se suivent et se ressemblent, proposant toujours plus de ceci, ou davantage de cela, le Galaxy Beam est d'un autre tonneau. Si ce mobile est aussi attendu, ce n'est pas pour sa fiche technique qui en ferait un Android assez classique de milieu de gamme, mais bien parce qu'il embarque un vidéoprojecteur. Ce qui en fait évidemment un smartphone tout à fait unique en son genre. Toutefois, bien qu'une telle caractéristique reste encore rarissime, il ne s'agit toutefois pas du premier mobile qui propose un vidéoprojecteur. Samsung s'était déjà fendu d'un premier Galaxy Beam i8520 en juillet 2010. Gros, coûteux et techniquement pas vraiment au point, ce dernier n'avait pas rencontré le succès. Surtout qu'il n'avait été distribué que dans quelques pays majoritairement asiatiques. Son bilan avait du coup été logiquement assez mitigé. Mais il en fallait davantage pour refroidir le constructeur coréen. Loin de baisser les armes, ce dernier a remis le couvert lors du Mobile World Congress 2012 de Barcelone en présentant le Galaxy Beam i8530.

test Samsung Galaxy Beam : smartphone sur sa boite



Outre le vidéoprojecteur intégré qui représente évidemment le principal point d'intérêt de ce smartphone, il dispose également d'un écran de 4 pouces LCD doté d'une résolution de 800 x 480 pixels. L'animation de l'appareil a été confiée à un chipset double c'ur ST-Ericsson NovaThor U8500 cadencé à 1 GHz et flanqué de 768 Mo de mémoire vive (RAM). Côté multimédia, le nouveau Beam dispose d'un capteur de 5 mégapixels, capable de filmer dans une résolution HD 720p (1280 x 720 pixels).

La connectivité n'affiche pas de point faible puisque le smartphone se révèle compatible avec la 3G+ (HSDPA à 14,4 Mbps et HSUPA à 5,76 Mbps), le Bluetooth 3.0, le GPS (A-GPS), le Wi-Fi a/b/g/n et même le NFC. Le tout tient dans des dimensions très raisonnables de 124 x 64,2 x 12,5 mm, loin de la brique que représentait le premier Beam et ses près de 15 mm d'épaisseur.

Samsung a tout particulièrement soigné le pack dans lequel le smartphone est proposé. Loin de l'austérité qui règne en ce moment sur le contenu des boîtes de nos téléphones portables, le constructeur coréen a misé sur l'opulence pour récompenser ceux qui achèteront le Galaxy Beam. En plus des accessoires traditionnels, on trouve en effet une deuxième batterie, ainsi qu'un socle qui permet à la fois de maintenir le smartphone en position portrait ou paysage et de recharger cette seconde batterie.

test Samsung Galaxy Beam : boite du smartphone



Contenu du Pack :

? Deux (!) batteries de 2000 mAh
? Un socle qui permet aussi de recharger une batterie
? Un kit mains libres stéréo filaire
? Un câble microUSB
? Un chargeur secteur
? Le manuel de démarrage rapide

test Samsung Galaxy Beam : contenu de la boite



test Samsung Galaxy Beam : socle



test Samsung Galaxy Beam : socle



test Samsung Galaxy Beam : socle



test Samsung Galaxy Beam : socle






Design

Le Galaxy Beam est sans contestation possible l'un des smartphones les plus innovants de l'année du fait de la présence d'un vidéoprojecteur intégré. Toutefois, Samsung n'a pas cru bon de surprendre outre mesure ses potentiels clients en proposant un design différenciant pour ce mobile. Évidemment, le pourtour jaune n'est pas courant et fait un peu sortir le Beam du lot. Mais ses lignes restent désespérément conventionnelles. On retrouve encore et les mêmes bords légèrement arrondis, la face avant noir flanquée d'un bouton « Home » central sous l'écran et la coque en plastique.

test Samsung Galaxy Beam : design



Samsung a une fois de plus utilisé ce seul matériau pour l'ensemble du smartphone. Mais les plastiques en question étant d'assez bonne facture, le mobile profite tout de même d'une bonne qualité de fabrication. Les dimensions de la bête surprennent en revanche un peu pour un produit Samsung dans la mesure où le constructeur coréen a rarement dépassé les 10 mm d'épaisseur ces derniers temps. Mais nous pardonnons bien volontiers au Galaxy Beam ses 12,5 mm d'épaisseur. D'abord parce qu'une telle épaisseur reste malgré tout assez acceptable et ne gêne pas la prise en main. Ensuite et surtout, parce que le fait d'arriver à caser un picoprojecteur dans si peu de place tient presque du miracle industriel. Au final, il faut donc se réjouir que le Galaxy Beam ne fasse que 12,5 mm d'épaisseur.

Le constructeur a aussi réussi à contenir le poids de l'appareil avec 145 grammes seulement sur la balance. Plusieurs smartphones classiques pèsent même davantage que ça. En définitive, le Beam se manipule de la même manière qu'un Galaxy S Advance par exemple, et propose le même type d'encombrement. Il sait donc se faire oublier au fond d'une poche, ou à fortiori dans un sac. Les bandes jaunes évoquées plus haut risquent de ne pas être du goût de tout le monde. Elles amènent tout de même un peu de fraîcheur à l'ensemble. Le dos de l'appareil est quant à lui recouvert de plastique gommeux, ce qui améliore encore la prise en main.

test Samsung Galaxy Beam : design



Sur les flancs de l'appareil, outre les boutons classiques, on trouve une touche sur le côté droit qui permet d'activer la fonction de vidéoprojection via un appui long. Quant à la partie haute du smartphone, elle est occupée par l'optique du picoprojecteur, protégée par une petite plaque de plastique transparent. On regrette du coup que le port pour le casque se trouve déporté sur le côté gauche et pas sous l'appareil. Notez que les cartes SIM et microSD trouvent elles aussi refuge sur les flancs de l'appareil. La batterie reste néanmoins extractible.

test Samsung Galaxy Beam : design



test Samsung Galaxy Beam : design



test Samsung Galaxy Beam : design



test Samsung Galaxy Beam : design






OS + Interface Utilisateur

S'il y a un domaine dans lequel le Galaxy Beam ne surprend guère son monde, c'est bien celui de l'interface utilisateur. À l'exception notable des menus concernant la fonction de vidéoprojection que nous aborderons dans une autre partie de ce test, ce smartphone propose strictement la même chose que les Galaxy S Advance et Galaxy Ace 2 sortis il y a quelques semaines chez le même constructeur. Ce qui est loin d'être un handicap.

Toutefois, nous ne pouvons nous empêcher de pester contre le fait que le Galaxy Beam, comme les autres smartphones cités plus haut, sorte encore et toujours sous Android 2.3 Gingerbread, plus de 8 mois après l'annonce de la version 4.0 Ice Cream Sandwich. De plus, même s'il apparaît évident qu'il dispose d'une dotation matérielle suffisante pour encaisser Android 4.0 ICS, Samsung n'a encore rien dit de ses intentions pour une éventuelle mise à jour.

 test Samsung Galaxy Beam : interface et système d'exploitation  test Samsung Galaxy Beam : interface et système d'exploitation



C'est donc la version 2.3.6 sur laquelle vous tomberez en allumant le smartphone. Ce qui n'est pas dramatique tant l'interface TouchWiz cache complètement Android. Comme évoqué plus haut, si vous avez manipulé un smartphone Samsung récent, vous serez en terrain connu avec le Galaxy Beam. On retrouve en effet le même agencement constitué de sept bureaux paramétrables et d'un menu qui regroupe toutes les applications. Une formule classique donc, mais qui reste très efficace. Même si nous déplorons l'absence de nouveautés réelles, toutes réservées au TouchWiz du Galaxy S3, l'interface de ce Galaxy Beam reste parfaitement fonctionnelle et agréable à utiliser au quotidien. C'est bien là le principal.

 test Samsung Galaxy Beam : interface et système d'exploitation  test Samsung Galaxy Beam : interface et système d'exploitation



 test Samsung Galaxy Beam : interface et système d'exploitation  test Samsung Galaxy Beam : interface et système d'exploitation






Réactivité du smartphone

Vous aurez certainement remarqué qu'il est beaucoup question des Samsung Galaxy Ace 2 et Galaxy S Advance dans ce test. Cela se justifie par le fait qu'ils ont beaucoup en commun avec le Galaxy Beam qui nous intéresse ici. Outre l'interface utilisateur quasi-identique, on retrouve également une dotation matérielle équivalente avec chipset double c'ur ST-Ericsson NovaThor U8500 cadencé à 1 GHz et 768 Mo de mémoire vive (RAM). Des caractéristiques qui ne font plus rêver les technophiles de nos jours.

Mais qui s'avèrent tout de même largement suffisantes pour faire tourner le smartphone de manière fluide. Il se révèle donc plaisant à utiliser au quotidien et n'inflige pas de microlag à outrance. La navigation dans les menus et les réponses aux sollicitations de l'utilisateur se font de manière réactive. D'ailleurs, le smartphone reste vif même lorsque de nombreuses applications sont lancées à la suite, ne concédant que quelques petits ralentissements en cas d'abus de l'utilisateur.

Mais, en découvrant la fiche technique, nous avions une petite appréhension pour la réactivité du smartphone lorsque le mode « projection » serait activé. Là encore, le Galaxy Beam s'en tire admirablement bien puisqu'il continue de se comporter de la même manière lorsque le projecteur est en marche. Une excellente nouvelle donc !

test Samsung Galaxy Beam : réactivité






Capture Multimédia (Photo/Vidéo)

Malgré une caractéristique qui le rend unique et un prix qui lorgne plutôt vers le haut de gamme, la fiche technique du Galaxy Beam n'en reste pas moins identique pour la plupart des points à celle du Galaxy S Advance. C'est-à-dire à celle d'un smartphone Android de milieu de gamme d'aujourd'hui. On en veut pour preuve le capteur photo qui n'affiche « que » 5 mégapixels et qui permet de filmer dans une résolution HD 720p. Des caractéristiques inférieures sur le papier à celles d'un Galaxy S2 pourtant sorti il y a plus d'un an.

Toutefois, le Galaxy Beam permet tout de même de capturer des photos et des vidéos d'assez bonne qualité. Dans le cas des clichés, le niveau de détails est satisfaisant pour un capteur de 5 mégapixels. De plus, le bruit de l'image reste assez raisonnable dans la grande majorité des situations. Le seul petit reproche que nous lui adresserons vient de la fidélité des couleurs qui sont parfois un peu effacées. Cela ne gênera pas outre mesure la plupart des utilisateurs, mais les puristes pourront s'en offusquer. Comme pour quasiment tous les téléphones portables, la qualité des photos baisse assez drastiquement lorsque la luminosité faiblit. La présence du flash LED ne fait pas de miracle à plus d'un mètre cinquante du sujet.

test Samsung Galaxy Beam : capture photo vidéo



Quant à la capture de vidéos, elle s'effectue en HD 720p, c'est-à-dire dans une résolution maximale de 1280 x 720 pixels, et à 30 images par seconde. Malgré la présence d'un chipset double c'ur, le Galaxy Beam est donc privé du Full HD. Au-delà des histoires de résolutions, le rendu des vidéos n'est pas non plus irréprochable. Si les couleurs restent correctes et que la fluidité est très bonne, le niveau de détails est en revanche en deçà des attentes. À tel point qu'il arrive de temps à autres que les clips capturés pixellisent légèrement par endroit. Ce n'est pas dramatique, mais nous attendions mieux d'un smartphone commercialisé à ce prix.

test Samsung Galaxy Beam : capture photo vidéo



Enfin, l'interface de la fonction photo / vidéo reste très classique puisqu'il s'agit de la même que celle que l'on a pu découvrir sur de précédents modèles Samsung sous Android 2.3 Gingerbread. On retrouve notamment des zones personnalisables par l'utilisateur. Si des fonctions avancées comme le mode HDR restent l'apanage des smartphones haut de gamme, on retrouve pour le reste toutes les options classiques comme les modes de scènes, la valeur d'exposition, la balance des blancs, les effets, etc. Sans oublier quelques effets « fun ». On regrette en revanche qu'un mode de capture plus avancé comme le HDR n'ait pas été inclus. De même, malgré les 12,5 mm d'épaisseur du smartphone, le Galaxy Beam ne dispose pas du bouton de raccourcis pour la fonction photo sur son flanc droit alors qu'il y avait largement la place de caser un tel bouton.




Lecture Multimédia (Photo/Vidéo/Son)

Les fonctions de lecture multimédias ne surprennent pas intrinsèquement. Surtout après les Galaxy S Advance et Galaxy Ace 2 dont la sortie a précédé de peu celle du Galaxy Beam. Ce dernier propose en effet ni plus ni moins que la même chose que les deux autres modèles mentionnés plus haut.

Ainsi, la visionneuse de photos se révèle d'un classicisme à toute épreuve puisqu'il s'agit de celle inaugurée par Android 2.3 Gingerbread et qui sévit donc depuis près de deux ans. Elle reste toutefois suffisamment fonctionnelle, ergonomique et agréable à utiliser pour parfaitement remplir son rôle.

Test Samsung Galaxy S Advance : système d'exploitation + interface Test Samsung Galaxy S Advance : système d'exploitation + interface



Même constat pour ce qui est du lecteur musical. Il est lui aussi très classique, tant sur le fond que sur la forme. Là encore, ce n'est pas vraiment un défaut dans la mesure où il remplit son office à merveille. Et surtout, il propose une très bonne qualité audio. Pour le reste, et contrairement à la visionneuse photos qui est « pur Android », le lecteur musical dispose tout de même de quelques fonctions avancées rajoutées par le constructeur coréen. Ainsi, vous aurez la possibilité de lancer une recherche Web / You Tube en rapport avec une chanson directement depuis l'interface du lecteur. Pour le reste, le smartphone propose aussi des égaliseurs pour personnaliser l'écoute du son.

Test Samsung Galaxy S Advance : système d'exploitation + interface Test Samsung Galaxy S Advance : système d'exploitation + interface



Du fait de la présence du vidéoprojecteur, nous avions espéré une fonction vidéo en béton armé pour ce Galaxy Beam. S'il se débrouille assez bien de ce point de vue, il n'est pas non plus au niveau des meilleurs du genre que sont le Galaxy S3 ou le Galaxy Note chez le même constructeur. Celui du Beam permet tout de même de lire sans problème la plupart des formats habituels que l'on trouve sur le Web comme les DivX / XivD ou les mkv. Les sous-titres sont aussi supportés, pour peu que leur fichier soit nommé de la même manière que la vidéo à laquelle il est rattaché. Les performances en lecture sont très bonnes pour les fichiers vidéos en résolution standard ou ceux en HD 720p. En revanche, les choses se gâtent pour ceux en Full HD 1080p. Pire, si le lecteur vidéo de base refuse purement et simplement de les lire, il n'est pas non plus possible de contourner cette limitation en téléchargeant un autre lecteur vidéo depuis Google Play, comme par exemple MX Videoplayer ou Dyce Player. Toutefois, ce défaut est à tempérer pour deux raisons. D'abord parce que le visionnage de vidéos en 1080p ne concerne pas non plus la majorité des utilisateurs. Ensuite parce que la limitation semble venir du fait que le chipset du smartphone est encore récent, et donc certainement mal optimisé par les développeurs d'applications. Même si le chipset NovaThor U8500 n'est pas réputé aussi puissant que ses concurrents plus huppés chez Qualcomm ou chez Samsung, il est certain qu'il dispose intrinsèquement de suffisamment de ressources pour faire tourner des vidéos en 1080p.

Test Samsung Galaxy S Advance : lecture vidéo



Nous avons écrit en préambule de cette partie, sur la lecture multimédia du test, que le Galaxy Beam se comportait globalement de la même manière que les Ace 2 et S Advance en la matière. Mais il ne faut bien sûr pas oublier que le smartphone qui nous intéresse ici dispose, avec son vidéoprojecteur intégré, d'une fonction unique, qui donne une toute autre dimension aux photos et aux vidéos comme nous allons le voir dans la partie suivante.




La fonction Vidéoprojecteur 1/2

Passons maintenant au principal attrait de ce Galaxy Beam : la fonction de vidéoprojection. C'est pour elle que le smartphone de Samsung était très attendu, et c'est bien elle qui en fait un appareil assez unique. Toutefois, la présence de cette caractéristique novatrice ne suffit pas à elle seule à assurer le succès du produit. Car faut-il encore qu'elle soit à la fois fonctionnelle et de qualité. Heureusement, Samsung a peaufiné cette fonction à l'extrême.

La première chose qui importe est bien évidemment la qualité de la projection. Le constructeur coréen assure que le Galaxy Beam peut projeter une image pouvant aller jusqu'à 50 pouces (127 cm) à deux mètres de distance. Concrètement, cette affirmation nous apparaît comme étant un peu optimiste. Mais ce n'est pas pour autant que la fonction de projection déçoit, loin s'en faut. Tout d'abord, sachez que la résolution de sortie est nHD, soit 640 x 360 pixels. C'est assez peu, mais il ne faut jamais perdre de vue qu'elle est intégrée dans un smartphone ! De ce point de vue, le résultat reste vraiment bluffant. Nous craignions en effet que le Galaxy Beam ne soit qu'un coup d'essai pour Samsung qui améliorerait sa technologie par la suite. Mais ce n'est pas le cas. Sachez qu'en l'état, la fonction de projection de ce smartphone est déjà mieux qu'un simple gadget.

test Samsung Galaxy Beam : projecteur



Quelques contraintes demeurent comme l'obligation de trouver une surface unie, de préférence le plus claire possible pour projeter une image ou une vidéo, ou encore d'être dans une pièce sombre. Toutefois, même dans un endroit assez lumineux, il reste possible de projeter à une courte distance les choses que vous voulez monter. Entendez par là que s'il n'est pas envisageable de regarder un film dans de bonnes conditions dans une pièce éclairée, il est en revanche parfaitement envisageable de projeter des photos et des vidéos en vous plaçant à vingt centimètres d'une surface plane. Vous obtiendrez alors une image d'environ 10 pouces tout à fait visionnable. Ce qui reste nettement plus confortable et convivial que l'écran du smartphone. Notez d'ailleurs que le son diffusé par le smartphone est d'une puissance correcte. Mais s'il ne permet pas de se plonger dans un film, il permet de dépanner en cas d'absence d'un casque audio ou d'enceintes externes.

test Samsung Galaxy Beam : projection






La fonction Vidéoprojecteur 2/2

Au-delà de ce bilan globalement satisfaisant pour la qualité de la projection, Samsung a également parfaitement intégré la fonction dans le smartphone. Pour la déclencher, il suffit de faire un appui long sur une touche mécanique positionnée sur le flanc droit. Ensuite, il faut régler manuellement la mire afin d'obtenir l'image la plus nette possible. Cela se fait de manière très simple, avec les boutons de volume ou via une jauge qui apparait sur l'écran du smartphone. Ce qu'on apprécie tout particulièrement, c'est le fait que c'est l'ensemble de l'affichage du Beam qui est projeté. La fonction se comporte donc véritablement comme un écran externe. Cela laisse donc la possibilité de profiter non seulement des contenus multimédias, mais également de toutes les autres fonctions du smartphone comme le navigateur Web, Google Maps ou toute autre fonction qui vous passe par la tête.

test Samsung Galaxy Beam : projecteur



Samsung ne s'est d'ailleurs pas arrêté en si bon chemin puisqu'il a également eu la bonne idée d'intégrer un mode Quick Pad qui permet d'écrire avec le doigt directement sur l'écran. Vous pouvez régler l'épaisseur du trait, ainsi que sa couleur. Sur le papier, cette fonction peut se révéler très utile dans un cadre professionnel. Vous pouvez par exemple lancer une présentation PowerPoint et surligner les moments clés grâce à Quick Pad. Le seul bémol que nous voyons vient du fait que le fait d'écrire avec une main sur l'écran du smartphone pendant qu'on le tient avec l'autre a tendance à faire bouger l'affichage. Mieux vaut donc que le Beam soit sur un support. La résolution un peu limitée de la projection reste suffisante même pour les présentations, à condition toutefois que les textes ne soient pas trop petits.

Le constructeur a également inclus plusieurs autres fonctions dédiées au projecteur comme le mode ambiance qui permet à l'utilisateur de se créer un écran de veille avec ses images et ses chansons et qui sera projeté. Le mode briefing fait pour sa part davantage office de réveil, toujours avec projecteur. Enfin, notez que ce projecteur peut aussi servir de lampe torche assez puissante, une option permettant de l'activer pour cet usage en projetant uniquement du blanc.

 test Samsung Galaxy Beam : interface et système d'exploitation  test Samsung Galaxy Beam : interface et système d'exploitation






Navigateur Web et écran

Malgré son statut de smartphone haut de gamme, le Galaxy Beam ne profite pas d'un écran Super Amoled mais doit se contenter d'un afficheur LCD plus classique. Ce dernier dispose d'une diagonale de 4 pouces pour une résolution de 800 x 480 pixels. Une taille d'écran assez confortable donc, qui permet de profiter correctement du navigateur Web comme nous le verrons ci-dessous. Côté rendu, il s'en sort bien avec des contrastes et des couleurs corrects. Sa finesse d'affichage n'est pas exceptionnelle, mais cela reste très acceptable. De même que sa luminosité qui ne rentrera pas dans les annales, mais qui fait l'affaire. Le Beam se révèle en revanche assez mauvais pour la lisibilité de son écran à l'extérieur. Pour le reste, il fait parfaitement l'affaire mais ne subjuguera clairement personne.

test Samsung Galaxy Beam : écran



Un tel afficheur s'avère tout à fait correct pour profiter pleinement du navigateur Web. Bien sûr, il ne vaut pas un écran HD, mais le fait de le manipuler en mode paysage permet de limiter le nombre de manipulations pour lire correctement les « vraies » pages Web, celles dans un format classique non adapté au mobile. Quasiment tous les textes présents à l'écran sont alors lisibles. Pour les plus petites polices, une séance de zoom peut s'imposer. Toutefois, le navigateur étant très réactif dans la grande majorité des situations, cela ne pose pas de problème. Le seul cas de figure où des petites saccades peuvent survenir est à aller chercher du côté des pages qui contiennent plusieurs vidéos en Flash.

test Samsung Galaxy Beam : navigateur Web



test Samsung Galaxy Beam : navigateur Web






Conclusion

Avant de conclure ce test assez particulier, intéressons-nous aux fonctions téléphoniques du Galaxy Beam. Comme évoqué en préambule, ce smartphone est livré avec deux batteries. Et pas n'importe quelles batteries puisqu'elles font chacune 2000 mAh. Pour celles et ceux qui se serviront de ce smartphone sans abuser de la fonction de vidéoprojection, vous pouvez compter sur deux journées pleine d'utilisation, en ne ménageant guère la monture. Si vous décidez d'utiliser le projecteur, sachez que le Beam peut encaisser une heure de projection, une utilisation normale des autres fonctions et tenir la journée avec une seule charge. Le socle inclus dans la boite permet de recharger l'une des batteries de manière indépendante et donc de ne pas mobiliser le smartphone trop longtemps pour ces opérations de recharge. Côté conversations, la qualité audio est au rendez-vous. Sans être exceptionnelle, elle remplit suffisamment bien son office pour que l'appelant et l'appelé s'entendent parfaitement, sans qu'aucune microcoupure malvenue ne s'invite.

test Samsung Galaxy Beam : réactivité



À l'heure du choix, rappelons que le Galaxy Beam est un smartphone essentiellement doté de caractéristiques d'un bon milieu de gamme, mais proposé au prix d'un smartphone haut de gamme. Évidemment, l'inclusion du vidéoprojecteur lui permet de passer outre ce constat. Car c'est bien la fonction de vidéoprojection, particulièrement réussie, qui donne tout son sens à ce mobile. Dans l'ensemble, il se situe globalement au même niveau qu'un Samsung Galaxy S Advance pour ce qui est des performances. Sans que ces dernières soient exceptionnelles, le smartphone arrive tout de même en se montrant à la fois fluide, réactif et agréable à pratiquer au quotidien. La capture de photos et de vidéos est en revanche un peu plus décevante pour un appareil de ce calibre car les productions sont correctes, mais sans plus.

test Samsung Galaxy Beam : réactivité



Toutefois, Samsung réussissant un quasi sans-faute pour ce qui est de la fonction de vidéoprojection, le Galaxy Beam est incontestablement un smartphone à nul autre pareil. Passé le côté « découverte », ce genre de fonction ne bénéficiera pas à tout le monde de la même manière. Mais si vous gardez bien à l'esprit que le projecteur inclus dans le Beam n'a pas vocation à remplacer un projecteur de salon et qu'il comporte tout de même quelques limitations liées à sa miniaturisation extrême, vous ne devriez pas être déçus. Car nous tenons tout de même ici un smartphone précurseur, qui nous propose quelque chose que nous n'avions plus vu depuis bien longtemps : un véritable nouvel usage !



Note : 88/100

Les plus :
? Bonne qualité de fabrication
? L'épaisseur raisonnable malgré le vidéoprojecteur
? Réactivité de l'ensemble du système
? Lecture multimédia honorable
? Navigateur Web fluide et réactif

Les moins :
? Design assez quelconque, malgré le pourtour jaune
? Capture de photo et vidéos correctes, sans plus
? Pas de lecture des vidéos 1080p (pour l'instant)
? TouchWiz manque de nouveautés
? Android 2.3 et pas 4.0 à la sortie

Test réalisé par Sofian Nouira
Date de publication : 14/09/2012.

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