Smartphones : la nouvelle réglementation européenne entre en vigueur
Depuis le 20 juin une nouvelle réglementation européenne est entrée officiellement en vigueur sur tous les smartphones et tablettes neufs.
Le but est de répondre à certaines problématiques qui mettent en corrélation écologie et pouvoir d'achat à savoir la lutte contre l’obsolescence programmée en améliorant la réparabilité, pour garantir une plus grande durée de vie à nos appareils... Et donc limiter l’impact environnemental de nos appareils électroniques.
Adopté par la Commission européenne le 16 juin 2023, ce nouveau règlement est entré en application il y a 10 jours, et nous pouvons déjà voir la fameuse « étiquette énergie » sur de nombreux sites et marchands (sorte de Nutri-Score pour appareil électronique).
Ces changements vont profondément modifier les standards de fabrication et de commercialisation des smartphones sur le Vieux Continent. Et pour les consommateurs, c’est une excellente nouvelle !
Quatre objectifs clairs
Ce cadre législatif s’articule autour de quatre piliers essentiels :
- Lutter contre l’obsolescence programmée
- Allonger la durée de vie des appareils électroniques
- Renforcer la transparence pour les consommateurs
- Réduire l’impact environnemental global du secteur tech
Des batteries plus endurantes
Les batteries sont particulièrement ciblées par ces nouvelles normes. Elles devront désormais résister à au moins 800 cycles de charge, tout en conservant au minimum 80 % de leur capacité initiale. Une mesure concrète pour freiner l’usure prématurée et éviter le remplacement trop fréquent des appareils.
Des smartphones plus robustes
La résistance physique des smartphones est aussi concernée. Les nouveaux modèles devront encaisser sans broncher au moins 45 chutes d’un mètre, tout en restant fonctionnels. Ils devront également offrir une protection minimale contre les rayures (niveau 4 sur l’échelle de Mohs) ainsi qu’une résistance certifiée contre les projections d’eau et la poussière.
Réparabilité renforcée : des pièces disponibles plus longtemps
Désormais, les fabricants seront tenus de garantir la disponibilité des pièces détachées essentielles (batteries, écrans, haut-parleurs, ports, caméras, etc.) pendant au moins sept ans après la fin de la commercialisation du produit.
En pratique :
- Pièces disponibles sous 5 jours ouvrés pendant les cinq premières années
- Et sous 10 jours au-delà
Les marques devront aussi fournir aux réparateurs professionnels toutes les informations techniques, manuels et logiciels nécessaires, ce qui met fin aux restrictions imposées jusqu’ici par certains constructeurs, notamment Apple ou Samsung.
Une nouvelle étiquette énergétique obligatoire
Autre changement majeur, et probablement le plus visible : comme les lave-linge ou les TV, les smartphones doivent désormais afficher une étiquette énergétique normalisée. Elle regrouper ainsi plusieurs données essentielles :
- Classe d’efficacité énergétique (de A à G)
- Autonomie réelle de la batterie
- Résistance aux chocs, à l’eau et à la poussière
- Indice de réparabilité (de A à E)
- QR code menant à la base EPREL, une plateforme officielle recensant les caractéristiques techniques et environnementales de chaque modèle
Cette transparence permet à chaque utilisateur de comparer facilement les produits, non plus seulement sur leurs performances, mais aussi sur leur durabilité, réparabilité et impact écologique.
Une avancée majeure pour les consommateurs... et la planète
Ces nouvelles normes européennes marquent une rupture importante. En imposant des critères plus stricts de durabilité, réparabilité et transparence, elles placent enfin l’intérêt des utilisateurs et encore plus de l’environnement au centre des priorités.
Moins de déchets électroniques, plus de smartphones réparables, une information plus claire : un pas de géant pour les consommateurs européens... et peut-être bientôt un modèle pour le reste du monde ?