Nintendo travaillerait-il à s’ouvrir enfin à d’autres horizons ?

Nintendo n’aime pas les téléphones mobiles. Mais il devra bien un jour s’ouvrir à d’autres plates-formes pour ne pas se séparer des joueurs. Un brevet qui explique comment fonctionnerait un émulateur sur n’importe quelle plate-forme semble confirmer un vrai changement culturel chez le géant du jeu vidéo.

La Rédac LesMobiles - publié le 01/12/2014 à 19h07
Nintendo travaillerait-il à s’ouvrir enfin à d’autres horizons ?

L’arrivée des smartphones n’a pas été appréhendée de la même manière chez les acteurs historiques du jeu vidéo. Si Sony et Microsoft ont rapidement compris qu’il fallait s’appuyer dessus pour offrir une expérience innovante (et moderne), Nintendo a préféré fermer les yeux, nier en bloc, quitte parfois à devenir « has-been ». Le discours était alors simple : si les joueurs veulent profiter des licences exclusives de Nintendo, qui ont soulevé les foules durant 30 ans, ils devront s’acheter une console. Point. Mais l’échec de la Wii U et la croissance phénoménale du phénomène smartphone (sans parler des jeux dédiés comme Puzzle & Dragons) aurait dû avoir raison de l’entêtement de la firme.

Un émulateur pour faire revivre les vieux Mario et Zelda ?

Si Nintendo a montré cette année des légers signes d’ouverture dans le domaine marketing après ses résultats catastrophiques de l'année dernière, l’entreprise pourrait faire un nouveau pas l’année prochaine à la faveur d’un brevet que l’entreprise vient d’obtenir auprès de l’organisme dédié aux États-Unis, l’USPTO. Ce brevet explique par le long comment fonctionnerait un émulateur sur différents supports. Nous y voyons un PC, un smartphone à grand écran, un système embarqué dans des avions, ainsi qu’un anachronique PDA (qui ressemble beaucoup à un vieux Palm Pilot V). L’un des dessins montre même ce qui ressemble à une Gameboy virtuelle.

Évidemment, ce brevet ne confirme pas que Nintendo travaille activement sur un tel produit. Mais cela provoque bien évidemment quelques idées. Notamment le développement d’émulateurs officiels des anciennes consoles de Nintendo (Gameboy, Gameboy Advance, Super Nintendo, NES, Nintendo 64, Gamecube). Et qu’il pourrait bien s’agir, enfin, d’un levier financier considérable qui tiendrait enfin compte de la réalité économique du jeu vidéo : une vraie pluralité d’écrans et d’usages. Une bonne nouvelle pour les nouveaux joueurs. Une excellente pour l’entreprise.

Les fonds de tiroir : la vache à lait des éditeurs japonais

Car il y aura naturellement un revers à la médaille : Nintendo a passé ces 10 dernières années à racler tous les fonds de tiroir (qui datent de 15 à 25 ans) pour nous vendre à prix d’or sur Wii, Wii U, Nintendo DS et Nintendo 3DS (via la Boutique Virtuelle) les anciens jeux de sa ludothèque. Nintendo sera certainement moins laxiste que les concepteurs d’émulateurs qui vendent quelques euros seulement des applications sur Android (elles sont interdites sur iOS) qui fonctionnent grâce aux ROM de jeux qui se trouvent facilement sur le Net. Et même si vous possédez un vieux Mario Kart poussiéreux, Nintendo aura certainement à coeur de vous le faire repayer, histoire de combler le déficit laissé par la Wii U...

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