Fragmentation d’Android : une excellente progression... de Marshmallow !

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Google a-t-il vraiment les moyens de réduire la fragmentation d’Android ? Plus les années passent, et plus la réponse est clairement négative. Car l’écosystème d’Android est devenu trop complexe, trop hétérogène et trop précaire. Il est trop complexe, car le système d’exploitation se complexifie chaque année. Il est trop hétérogène parce qu’Android est capable d’animer des boitiers numériques, des télévisions, des tablettes, des ordinateurs, des smartphones ou encore des appareils photo.

Et il est trop précaire parce que les produits Android volumiques sont vendus à des prix extrêmement bas. La marge est donc exiguë, voire inexistante. Et les investissements sont de plus en plus rares. Ce qui explique en partie pourquoi les mises à jour sont si rares. Cela explique également pourquoi l’évolution du parc installé dépend davantage des lancements de nouveaux produits que des mises à jour. En effet, il faut généralement attendre six mois après la sortie d’une version d’Android pour voir cette dernière évoluer dans le tableau de bord de la fragmentation édité par Google chaque mois.

Marshmallow dépasse enfin KitKat

Dans la dernière édition du tableau de bord, datant du début du mois de décembre, les évolutions sont pour la plupart négligeables, notamment pour Nougat, parce que cette version d’Android n’anime que très rarement les nouveaux produits présentés ces dernières semaines. En revanche, Marshmallow et même Lollipop y progressent. Ce qui explique pourquoi Nougat stagne (alors qu’il devrait progresser) et pourquoi Marshmallow et Lollipop progressent (alors qu’ils devraient reculer).

Dans le détail, Nougat représente désormais 0,4 % du parc Android. Soit une progression de 0,1 point par rapport au mois dernier. Ou bien, en pourcentage, 25 % ! Marshmallow enregistre la meilleure progression, avec 2,3 points, pour atteindre les 26,3 %. Un an après son lancement, Android 6.0 anime, enfin, le quart du parc Android et passe devant KitKat. Il était temps. Une des deux versions de Lollipop progresse également : la mouture numérotée 5.1 gagne 0,4 point pour atteindre les 23,2 %. La version 5.0 de Lollipop, en revanche, baisse de 0,5 point pour s’établir à 10,8 %. Au final, Lollipop, dans son ensemble, baisse de 0,1 point à 34 %.

Froyo "l'increvable"

Plus logiquement, les versions antérieures reculent pour la plupart, ou ne progressent plus. KitKat, passe donc en troisième position, perd 1,2 point pour repasser, pour la première fois, sous la barre des 25 % et s’établir à 24 %. Les trois versions cumulées de Jelly Bean (4.1, 4.2 et 4.3) perdent 0,9 point et animent désormais 12,8 % du parc Android. En fin de tableau, nous retrouvons Froyo, Gingerbread et Ice Cream Sandwich qui représentent respectivement 0,1 %, 1,2 % et 1,2 % du parc. Les deux versions les plus récentes perdent chacune 0,1 point. Froyo résiste toujours ! Quelle longévité, tout de même. Cependant, les dernières décisions de Google devraient (enfin ?) précipiter son abandon par les derniers résistants.