BlackBerry ne parvient pas à imposer son nouvel OS

Après l’arrivée de Thorsten Heins et de sa nouvelle équipe à la tête de BlackBerry, un vent de renouveau soufflait sur le constructeur canadien. Un nouvel OS. Une nouvelle direction. De nouvelles ambitions. Une dynamique retrouvée. Mais cela n’aura pas duré très longtemps. Les résultats financiers de BlackBerry sont décevants. Un chiffre d’affaires de 3,1 milliards de dollars sur les mois de mars, avril et mai (son premier trimestre fiscal), en pénible hausse de 10% environ. Et un déficit net qui explose à 84 millions de dollars. Principale raison de cette perte, la restructuration de l’entreprise. Mais ce n’est pas la seule : BlackBerry OS 10 n’a finalement pas suscité autant d’intérêt chez les consommateurs.

BlackBerry a vendu entre le début du mois de mars et la fin du mois de mai 6,8 millions de smartphones (et 100 000 tablettes Playbook). Soit une hausse de 13% par rapport à la même période l’année précédente, ce qui est encourageant. Or, seulement 2,7 millions d’entre eux tournent sous BlackBerry OS 10 (et sont donc des Z10 ou des Q10). Dernier élément : il s’agissait de la première période pleine de commercialisation du Z10, le flagship de BlackBerry. Il s’agissait donc de sa période de vente la plus forte.

Positionnement prix, discours B-to-B (avec les divers lancements de plates-formes pour les entreprises), BlackBerry est considéré comme en décalage vis-à-vis des besoins du marché et ne parvient pas à susciter l’envie auprès du grand public. Si BlackBerry continue de vendre deux fois plus de smartphones d’anciennes générations que de la nouvelle sur la période de lancement de son flagship, que va-t-il se passer dans des périodes plus creuses ? Sur le trimestre suivant, qui sera clos au 1er septembre prochain, les prévisions des analystes financiers ne sont pas encourageantes…