ColorOS : est-ce bientôt la fin de la ROM d’Oppo ?

Tout savoir sur : ColorOS : est-ce bientôt la fin de la ROM d’Oppo ?

Jusqu’à récemment, les constructeurs chinois prenaient plaisir à créer leur propre branche d’Android pour développer l’interface de leurs smartphones. Parmi les plus connus, nous connaissons EMUI de Huawei, Nubia UI de ZTE, FlymeOS chez Meizu, MIUI chez Xiaomi, Vibe UI chez Lenovo, ou encore ColorOS d’Oppo. Mais ce dernier, comme OnePlus avant lui (avec Oxygen OS / Hydrogen OS) pourrait abandonner la création d’une ROM complète pour adopter l’Android Open Source Project (AOSP pour les intimes). Dans un message posté sur son forum, l’équipe de développement de ColorOS indique qu’il souhaite privilégier les développements autour d’Android Vanilla.

ColorOS sur Oppo R5

Dernière version de ColorOS pour le Find 7

Une décision qui a une conséquence immédiate : la dernière version stable de ColorOS pour le Find 7 et le Find 7a, numérotée v2.1.5i et publiée il y a quelques jours, sera la dernière. Pour les amateurs de la ROM d’Oppo (et de son super widget musical), l’aventure s’arrêtera donc officiellement là (des équipes de développement underground prendront peut-être le relais, mais ce n’est pas certain). Pour son baroud d’honneur sur ColorOS, Oppo apporte quelques fonctionnalités à son actuel flagship (le Find 9 tardant à apparaître) et corrige quelques bugs (notamment la faille Stagefright). Une version que tous les utilisateurs peuvent désormais installer. Si vous êtes l’heureux propriétaire d’un Find 7 (ou d’un Find 7a), sachez que l’archive complète pèse 1,01 Go, mais qu’une mise à jour en OTA (moins lourde) est également prévue. À l’heure où vous lirez ces lignes, cette dernière devrait déjà être déployée.

Et pour la suite ? ColorOS pourrait devenir une simple « surcouche », comme nous les connaissons en Europe (à l’image de Xperia UI, Touchwiz, Sense ou Optimus UI). Cela veut dire que le coeur du système restera Android, que l’arborescence et l’organisation seront celles d’AOSP et que des services supplémentaires pourraient être apportés. Des services que nous connaissons déjà aujourd’hui sur l’actuel ColorOS, comme le widget musical ou l’iconographie. La différence pour l’utilisateur pourrait d’ailleurs être minime si Oppo s’en donne les moyens. En revanche, les atouts d’AOSP sont majeurs : les mises à jour du système sont plus faciles à adapter et à intégrer, tandis que les applications et les widgets supplémentaires sont gérés indépendamment de la ROM. D’autant que rien n’empêche le constructeur d’éliminer tous les services Google pour être en ligne avec les exigences du gouvernement chinois. Et leur réintégration est plus facile.

Une frange d'utilisateurs laissée à l'abandon ?

Ce passage d’une ROM fermée à un environnement sous AOSP nous rappelle évidemment deux exemples récents : OnePlus d’une part, et Sony d’autre part. Dans les deux cas, les équipes de développement ont opté pour une simplification de l’interface pour coller davantage à l’expérience Android « stock », voir même à celle des Nexus, et accélérer le rythme des mises à jour. Cela n’a pas empêché OnePlus de créer une interface avec quelques customisations au sein même du système. Donc tout reste évidemment encore possible pour Oppo. Seulement, passer de Cyanogen à OxygenOS a imposé aux usagers de rooter leur mobile. Ce que certains utilisateurs refuseront pour ne pas tenter de bloquer leur mobile. Oppo risque donc de provoquer quelques frustrations parmi ses clients.