Une autre grande figure de Motorola quitte le navire

Tout savoir sur : Une autre grande figure de Motorola quitte le navire

Il n’y a pas beaucoup de grandes figures médiatiques chez Motorola. Il y avait Dennis Woodside, l’ancien PDG parti chez Dropbox qui avait été le maître d’oeuvre de l’intégration de Motorola chez Google. Il y a Mark Randall, vice-président opérationnel, connu pour son « franc-parler » vis-à-vis de la concurrence, notamment quand il s’agit de faire le buzz pour une certaine Moto 360. Et il y a le très sympathique Punit Soni, cet indien à la longue carrière dans les nouvelles technologies et jusqu’à très récemment encore le vice-président en charge du développement produit. Très récemment, car Punit Soni annonce sur Google Plus qu’il quitte Motorola pour d’autres horizons.

Le nouveau catalogue de Motorola, c'était lui

Comme Dennis Woodside, il a été nommé à son poste quand le rachat de Motorola par Google a été finalisé, en 2012. Il devient alors celui qui doit sortir des produits en phase avec la stratégie de Google. Difficile quand il doit se battre contre une concurrence féroce sans pour autant avoir quelques privilèges à faire partie de Google. Il est donc à l’origine des trois Moto qui ont fait le buzz depuis le début 2013 : Moto X, Moto G et Moto E. Il a certainement joué un rôle également dans la conception de la Moto 360.

Dans son message, Punit Soni se rappelle du moment où il a présenté le Moto G au Brésil. Ce mobile a clairement changé la façon dont nous regardions (en tant qu’utilisateurs, testeurs et journalistes) les smartphones à 200 euros. Et il a changé le marché, amenant d’autres constructeurs à se positionner ou à se comparer à ce modèle. L’ancien vice-président de Motorola se souvient de l’énergie de ce moment et travaillera à « retrouver cela ».

Un autre départ d'un ex-Google

Dans cette dernière phrase, nous nous posons naturellement la question de l’ambiance qui règne chez Motorola depuis l’annonce en avril dernier de son rachat par Lenovo, lequel doit encore être validé par les instances concernées. Car elle ne doit pas être si bonne que cela. Il est troublant que Dennis Woodside et Punit Soni, deux personnages placés par Google à la tête de Motorola, quittent leur poste durant cette période transitoire, alors que la dynamique de l’entreprise est bonne.

Cependant, il faut rappeler que Motorola a fermé une usine en juin dernier. Et pas n’importe laquelle : celle qui fabriquait le Moto X. L’hypothèse la plus plausible est le rachat par Lenovo qui incluait une clause sur la réduction des effectifs et des budgets. Le géant asiatique disposant de ses propres usines chinoises, il était évident qu’il jouerait le plus possible la carte des synergies industrielles. Mais quelles sont les autres synergies possibles ? Et quelles sont les autres réductions à attendre ? Voilà des questions qui doivent trotter dans la tête des salariés de Motorola. Non, l’ambiance ne doit pas y être au top.