Enfin ! Le voilà ! Le Nokia 9 Pureview a été officialisé aujourd’hui par HMD Global lors de la conférence de presse organisée par la société en marge du Mobile World Congress. Il aura fallu attendre deux ans après le retour de la marque en téléphonie mobile pour que cela devienne une réalité. Il est vrai que ces derniers mois, l’existence du smartphone n’était non seulement plus un secret, mais devenait aussi de plus en plus une certitude, malgré les craintes d’un énième report. Et le dépôt de la marque Pureview, symbole photographique par excellence dans l’histoire de Nokia, enfonçait également le clou.
Voilà donc le Nokia 9 Pureview, annoncé avec toute une brochette d’autres modèles (trois autres smartphones et un feature phone) comme la marque finlandaise en a pris l’habitude ces deux dernières années. Nous reviendrons évidemment ultérieurement sur chacun de ces téléphones avec nos commentaires et nos photos. Mais il nous paraissait essentiel de lui consacrer notre premier article sur le line-up de Nokia. D’autant plus que le Nokia 9 Pureview est le plus ambitieux flagship de la marque, au-dessus du Nokia 8, du Nokia 8 Sirroco et du Nokia 8.1.
De l'ambition, surtout en photo
Entrons donc dans le détail. Et commençons par la vraie nouveauté du Nokia 9 Pureview : son fameux bloc photo à sept emplacements (six sur les côtés de l’hexagone et un au centre) développé en partenariat avec Carl Zeiss. Cinq sont des capteurs photo. Le sixième est une caméra temps de vol. Et le dernier est un double flash LED. Le compte est bon. Les cinq capteurs sont presque identiques : deux sont couleurs et trois monochromes. Leur définition est de 12 mégapixels. Leur objectif ouvre à f/1.8. Et chacun dispose d’un autofocus. Notez que chacun de ces capteurs est un peu plus petit que le 12 mégapixels du Nokia 8 Sirocco (qui était associé à nun 13 mégapixels). Mais ici, ils sont cinq.
Lors d’une prise de vue, chaque capteur prend plusieurs photos pour combiner leurs informations. C’est le principe du HDR. Mais là, c’est multiplié par 5. Le fichier ainsi créé est dans un format sans compression appelé DNG (similaire aux RAW qu’un reflex produit) qu’il est possible de retoucher avec Google Photos ou via Adobe Lightroom, la version mobile de ce dernier étant préinstallé dans le smartphone. Et avec la caméra temps de vol, qui calcule les distances et les profondeurs, il est possible de créer de beaux effets bokehs plus naturels, qu’il sera possible de régler après la prise de vue.
L’ensemble est capable de filmer en 4K à 30 images par seconde. À l’avant, nous retrouvons une configuration plus classique avec un seul capteur de 20 mégapixels avec objectif ouvrant à f/1.8. Ce capteur est capable de combiner les informations de 4 pixels adjacents pour créer des autoportraits de 5 mégapixels sans bruit, même en soirée quand la lumière vient à manquer.
Un Snapdragon 845 ?
Pour le reste, le Nokia 9 Pureview fait dans le classique, sans trop de fausses de note. La seule qui nous vient à l’esprit est le chipset : comme cela avait été dévoilé par les fuites, il s’agit d’un Snapdragon 845, le chipset haut de gamme de Qualcomm de la génération précédente. Il remplace heureusement le Snapdragon 835 du Nokia 8 Sirocco. Mais, face à la profusion de chipsets plus récents chez la concurrence, ce choix est peut-être très curieux. Mais il permet aussi de baisser le prix (une baisse qui n’est pas négligeable comme vous le verrez).Selon les rumeurs une version 5G serait prévue avec le Snapdragon 855. Attendons donc de voir...
Sample photo
HMD Global choisit également de ne pas augmenter la mémoire. Nous restons donc sur une configuration 6 Go de RAM et 128 Go de stockage (extensibles cette fois par microSDXC). Et côté batterie, le Nokia 9 Pureview profite d’une batterie très proche du Nokia 8 Sirocco : 3320 mAh, contre 3260 mAh. Elle est toujours compatible charge rapide et charge sans fil (et même charge sans fil rapide si vous utilisez un chargeur Qi). Le téléphone fonctionne sur Android 9.0 Pie et fait partie du programme Android One, comme ses prédécesseurs.
Côté écran, Nokia conserve la technologie P-OLED utilisée l’année dernière. En revanche, la taille de l’écran augmente : 5,99 pouces au format 18/9e sans encoche. La définition est équivalente : QHD+ pour une résolution qui ne bouge presque pas : 538 pixels par pouce. Il gagne cette année la compatibilité native avec le HDR10. Et un lecteur d’empreinte digitale y est intégré. L’ensemble est protégé par un verre Gorilla 5 de Corning, un matériau que vous retrouvez également à l’arrière du téléphone. Sur les tranches, vous retrouvez de l’aluminium. La construction du smartphone est étanche (certification IP68).
Un prix bien en dessous de la concurrence
La connectivité du Nokia 9 Pureview ne change pas par rapport au Nokia 8 Sirocco. Toujours pas de port jack 3,5 mm, mais un port USB 3.0 type-C polyvalent. Notez que le Nokia 9 Pureview semble avoir perdu sa compatibilité avec la technologie Nokia OZO (enregistrement audio spatial avec trois micros). Mais est-ce bien important ? Non. Nokia 9 Pureview est très grand : 155 mm de hauteur, 75 mm de largeur et 8 mm d’épaisseur. Il pèse 172 grammes. Il sera disponible en bleu nuit. Il sera disponible dans un mois environ en France. Son prix public conseillé sera, logiquement, de 699 euros. Un flagship à moins de 700 euros, c’est rare. Le Nokia 9 Pureview sera donc moins cher qu’un iPhone XR, mais aussi qu’un Galaxy S10e. C’est peut-être pour ça, aussi, que HMD Global a choisi le Snapdragon 845…
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